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Rochefoucault a dit : « Combien d’hommes seraient
amoureux
s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour ? » Eh bien, cet amour
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utre à ses expressions littéraires (au « discours
amoureux
» comme on disait naguère), et limitée de la sorte (à peu d’exception
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e sur l’expression des « variétés de l’expérience
amoureuse
» en Occident. Selon Platon et son maître Socrate, Éros est l’agent d
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’« âme sœur », de « fusion des âmes », d’« extase
amoureuse
», où les amants croient « ne plus faire qu’un », tous ceux qui quali
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vérité l’amour de l’amour même, l’amour de l’état
amoureux
plus que de l’Autre tel qu’il est, qu’on ne rejoindra que pour mourir
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future « mère » légale qu’il tombe passionnément
amoureux
. La condamnation de l’inceste pèse donc sur les amants dès leur premi
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Hardy ou la grande cocotte dont Swann croit être
amoureux
parce qu’elle a dit un jour que « non, elle ne serait pas libre demai
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-passion. Quant à Tristan, du preux chevalier à l’
amoureux
transi des romantiques, du héros empanaché de l’Astrée au conteur luc
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ument interdit. Quant à Hippolyte, Racine le fait
amoureux
d’Aricie « qui est la fille et la sœur des ennemis mortels de son pèr
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a si bien vu Jean Paulhan. Par une sorte de dépit
amoureux
, il veut tuer ce que la courtoisie adorait. Le crime d’amour impur sa
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chardson au Werther de Goethe. Et c’est une autre
amoureuse
célèbre de l’époque, Julie de Lespinasse, qui l’exprimera elle aussi
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’évolution de l’amour et la psychologie de l’état
amoureux
suivent de près la littérature, celle-ci à son tour n’est jamais indé
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pétue ou reproduit le premier mode de la relation
amoureuse
de l’enfant, où le plaisir sexuel n’est pas trouvé indépendamment, ma
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Occident , en opposition complète avec la passion
amoureuse
où l’on ne « voit pas » l’autre. Je me rallie à la conception du mari