1 1939, L’Amour et l’Occident. Avertissement
1 illeurs : on rougirait de le partager avec tant d’ auteurs à succès. Aussi me suis-je donné quelques difficultés. Je n’ai pas vo
2 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
2 c.). On l’a remarqué souvent : un mythe n’a pas d’ auteur . Son origine doit être obscure. Et son sens même l’est en partie. Il
3 qui signalent un mythe. Et d’abord le fait que l’ auteur — à supposer qu’il y en eût un, et un seul — nous est totalement inco
4 geste n’est rien de moins que la mise à mort de l’ auteur . Pourtant il demeure sans effets). Mais si tu m’épargnes, ô lecteur !
5 grâce, car elle veut être reine. (Selon certains auteurs , c’est aussi qu’elle admire la beauté du jeune homme, à ce moment.) T
6 courtoise ne fut guère qu’un idéal. Les premiers auteurs qui en parlent ont l’habitude de déplorer sa décadence : mais ils oub
7 ent donc passer pour « féaux » et loyaux. Et si l’ auteur les traite cependant de félons, c’est en vertu d’un autre code évidem
8 is. Ce seul exemple suffirait à démontrer que les auteurs du Roman avaient choisi en toute conscience pour la chevalerie « cour
9 sse de Champagne. (Appendice 3.) Si Tristan, et l’ auteur du Roman, partagent une telle manière de voir, la félonie et l’adultè
10 alerie et morale féodale, ne sont observées par l’ auteur que dans les seules situations où elles permettent au roman de rebond
11 t dépendre ni de son désir ni des fantaisies de l’ auteur .) Supposez au contraire cette volonté toute pure, il n’y aura plus d’
12 uvre est révélé par la nature des « trucs » que l’ auteur fait intervenir, et qu’on pardonne dans la mesure exacte où l’on part
13 ôté, pour le moment, la question de savoir si les auteurs des cinq poèmes primitifs étaient ou non conscients de la portée de l
14 maginons maintenant le problème qui se posait à l’ auteur du Roman primitif. De quel matériel symbolique — apte à cacher ce qu’
15 s plus belles scènes du Roman sont celles que les auteurs n’ont pas su commenter, et qu’ils décrivent comme en toute innocence.
16 ntradictions. L’hypothèse d’une opposition, que l’ auteur eût tenté d’illustrer, entre la loi de chevalerie et les coutumes féo
17 la légende. Derrière la préférence accordée par l’ auteur à la règle de chevalerie, il y a le goût du romanesque. Derrière le g
18 n critique, les fantaisies individuelles des cinq auteurs . Dans l’analyse du contenu de la légende qu’on trouvera au chapitre 5
19 nstances passagères, ou des goûts personnels de l’ auteur . 2. Voir Appendice 1. 3. Appendice 2. 4. Ce serait ici le langage
3 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
20 re incréée, intemporelle, et un dieu de Ténèbres, auteur du mal, qui domine toute la Création visible. Des siècles avant l’app
21 rmules vides de sens. » Certes. Mais là-dessus, l’ auteur annonce qu’« en historien scrupuleux », il se garde bien de se pronon
22 nisme les druides habitant ces contrées. D’autres auteurs font remonter le mouvement à la secte des Pauliciens, et aux églises
23 le monde est mauvais. Donc Dieu ne saurait être l’ auteur du monde, de ses ténèbres, et du péché qui nous enserre. Sa création
24 légorie ? Oui, mais par un excès visible. Le même auteur remarque un peu plus loin que « la naïve conscience religieuse de la
25 emande d’où vient la gêne et l’« agacement » de l’ auteur lorsqu’il est obligé de reconnaître l’équivoque des expressions court
26 e la poésie des troubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !) Où est alors cette expression « vive et bru
27 ltée, et ne dirait-on pas qu’ils n’ont qu’un seul auteur , etc. Mais peut-être, proposent certains, décrivent-ils simplement de
28 l Faridh — pour prendre un exemple entre cent — l’ auteur décrit la passion terrible qui l’envoûte : Mes concitoyens, étonnés
29 puissent paraître les interprétations que donne l’ auteur lui-même, après chaque épisode. Il est une de ces interprétations que
30 y transparaît nettement, malgré l’ignorance de l’ auteur . Lancelot errant par la haute forêt parvient à un carrefour. Il hésit
31 s citations de Thomas, le plus conscient des cinq auteurs de la légende primitive, suffiront à faire concevoir l’originalité du
32 e des troubadours, 1927. Une page plus loin notre auteur écrit d’ailleurs : « La noblesse du Midi, au contraire, presque affra
33 1938) qui m’apporte de décisives confirmations. L’ auteur va jusqu’à proposer, au terme d’une démonstration serrée, que l’on pr
34 ’excuse de revenir sans cesse à ce livre et à cet auteur  ? Mais ils résument trop bien — trop savamment et trop scrupuleusemen
35 a nôtre — renverse exactement le préjugé cher à l’ auteur , et sur lequel il s’est réglé jusqu’ici. (Cf. note 1, p. 91.) 60. M
36 edia, Madrid 1919. Dans une édition ultérieure, l’ auteur discute les innombrables objections que sa thèse n’a pas manqué d’exc
4 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
37 mystique des « purs », c’est une vertu, selon les auteurs de la légende. Et la faute n’est pas dans l’amour, mais dans sa « réa
38 tto intitulé Mystique occidentale-orientale 93. L’ auteur compare, puis oppose le fondateur de la mystique allemande au xive s
39 e Rodrigue.109 » Nous savons d’autre part que les auteurs religieux dont elle faisait sa nourriture intellectuelle étaient tous
40 que. La question a d’ailleurs été traitée, par un auteur qui offre toutes les garanties de sérieux et d’information110, et en
41 ions et le Château intérieur. b) En Espagne, les auteurs de romans de chevalerie comme ceux des traités mystiques se caractéri
42 une manière pertinente et nuancée. Selon ces deux auteurs , le sens dit « propre » et le sens dit « figuré » ne sauraient être «
43 rs errants. Ils sont d’ailleurs rapportés par les auteurs des Fioretti sous une forme narrative consacrée, qui devait évidemmen
5 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
44 ur conception de l’amour n’a pas varié. Plusieurs auteurs ont supposé qu’une élite cléricale du Moyen Âge fut initiée à ces doc
45 able, mais auquel on pouvait s’attendre, certains auteurs de ces imitations se trouvent amenés à redécouvrir le sens original d
46 page et retardé jusqu’à la dix-millième lorsque l’ auteur est un champion du genre. C’est le roman allégorique du xviie siècle
47 conclut généralement que Corneille est le premier auteur qui ait voulu soumettre la passion à la raison, sinon à la morale. Il
48  » Ne nous étonnons point de cet aveuglement de l’ auteur sur son dessein réel, pourtant si parfaitement mené à chef. L’essence
49 de ceux qui aiment, et du même coup, à celle de l’ auteur . Ah ! Seigneur ! si notre heure est une fois marquée Le ciel de nos
50 qu’il serait bien vain d’en faire reproche à son auteur . Il fallait Phèdre. Il fallait cet affleurement du mythe au jour. Il
51 jugé le « rousseauisme » moral en attribuant à l’ auteur du roman les croyances de ses personnages. Si Rousseau fut le premier
52 de contagion contre laquelle les conclusions de l’ auteur ne pouvaient rien. Et là, c’est bien le mythe qui reparaît, alangui,
53 anité. Le premier seul trouve grâce aux yeux de l’ auteur . La théorie de la cristallisation doit l’expliquer. « Ce que j’appell
54 à trois personnages », modèle de presque tous les auteurs dramatiques d’avant-guerre, c’est simplement l’adaptation du mythe de
55 roso et à Samson Agonistes.) 135. Charles Sorel, auteur de Francion, avait écrit l’Anti-Roman ou le Berger extravagant, repre
56 2. L’abbé de Sade, propre oncle du marquis, est l’ auteur d’un ouvrage intitulé : Remarques sur les premiers poètes français et
6 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
57 e votre lit ! » Il ne faudra pas s’étonner si les auteurs mystiques reprennent ces métaphores devenues banales, et les transpos
58 çu la passion. Revanche sadique. 182. Bachofen ( auteur du Mutterrecht : le Matriarcat) expose une théorie analogue à propos
7 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
59 du Prince des ténèbres, c’est-à-dire du Démiurge auteur du monde visible. Elle tendait enfin à détruire un ordre social qui p
60 aient chanter l’Amour. Et c’est pourquoi certains auteurs ont pu parler d’une féodalité démocratique en Languedoc. Il est clair
61 s les complications qui servent d’intrigues à nos auteurs se ramènent au schéma monotone des ruses de la passion pour s’« entre
62 frappant de constater que presque tous ces sages auteurs donnent quelques lignes à la louange de la passion, ou tout au moins
63 t du miracle de Cana (« simple hypothèse », dit l’ auteur ) ; soit par le passage où Jésus proclame que l’homme ne doit pas sépa
64 tes mentionnent sans les rapporter en détail ». L’ auteur n’indique rien de plus précis que ces trois « hypothèses » humaines p
65 . 191. Il serait curieux de retrouver quel est l’ auteur — évidemment moderne — qui a parlé le premier d’un « problème sexuel 
8 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
66 é de se prévaloir du caractère sacré que certains auteurs du siècle dernier ont cru pouvoir attribuer aux personnages de Trista
67 non moins certain que Béroul, Thomas, Eilhart, l’ auteur du Roman en prose et celui de la Folie Tristan n’étaient pas initiés
68 ndividuelle du poète. Les faits que nous décrit l’ auteur de la Folie Tristan étaient sans doute à l’origine tout autre chose q
69 sque constituait pour l’esprit superficiel de ces auteurs [Froissart, Monstrelet, Chastellain, La Marche…] une clef magique à l
70 l’influence décisive de l’amour courtois sur les auteurs du cycle breton. Voici la donnée : le duc Girard de Roussillon a été
71 je trouve cette relation d’un entretien qu’a eu l’ auteur avec un jeune Chinois : « Le concept d’amour » n’existe pas en Chine
72 tre débat. a) « On ne peut hésiter — écrit notre auteur  — sur l’objet et la nature de l’amour mystique tel que le conçoit sai
73 a thèse hardie et quelque peu aventureuse de deux auteurs du siècle dernier : Eugène Aroux et, à sa suite, Péladan. Aroux expos
74 détail comporte un sens symbolique commenté par l’ auteur . La « fossure » a été construite par des géants. C’est une voûte dont
75 té. (Recherches philosophiques, tomes IV et V.) L’ auteur montre que pour Sade, le mal est l’unique élément de la Nature. On li
76 On n’indiquera ici que les travaux utilisés par l’ auteur , moins pour faire connaître sa science que pour en marquer les limite