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. Impossible d’isoler ces deux composantes dans l’
aventure
rimbaldienne. Mais chez Goethe, c’est la longueur du temps qui les dé
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ches de celles d’Esprit ou de Combat, il réduit l’
aventure
humaine à un déroulement indéfini de changements, justiciables tout a
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la philosophie. Réaliser, c’est s’engager dans l’
aventure
politique ou religieuse. Au grand Hegel qui philosophe « au dimanche
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e paye en retour de surprises multipliées : peu d’
aventures
dans l’existence d’un homme qui cherche à se posséder plutôt qu’à se
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qu’il faut se garder d’engager la raison dans une
aventure
— la vie — « où elle ne peut qu’être outragée » (car la vie est irrat
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La découverte du temps ou l’
aventure
occidentale (mars 1957)au Pourquoi l’Europe a-t-elle créé les sc
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à partir du xixe siècle. L’Europe est une longue
aventure
, et l’esprit d’aventure y paraît plus sensible que l’objet de la quêt
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. L’Europe est une longue aventure, et l’esprit d’
aventure
y paraît plus sensible que l’objet de la quête n’est clairement conna
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nce révélé par la nature même des péripéties de l’
Aventure
, je détache ici le moment de l’exploration du temps, mère de l’Histoi
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ent subi notre influence55. Toute réflexion sur l’
Aventure
occidentale se doit d’affronter ce contraste et d’essayer de l’interp
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stic. Mais comment la situer dans l’ensemble de l’
Aventure
occidentale ? Est-elle le signe annonciateur d’une fin lugubre, ou se
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alaie nos repères et nous emporte sans espoir à l’
aventure
. Devant le risque béant, soudain total, l’homme qui n’a pas de foi cè
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. Anticiper l’avenir, c’est le dernier refus de l’
aventure
du temps — la fuite dans l’utopie. Utopies pessimistes, dans les démo
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Rougemont Denis de, « La découverte du temps ou l’
aventure
occidentale », La Nouvelle Revue française, Paris, mars 1957, p. 400-
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ent s’épuiser dans l’illusoire multiplicité des «
aventures
sans lendemain ». Limitant son désir à ces désirs qu’une possession r
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et une extraordinaire avidité. Le sens réel de l’
aventure
échappe à la majorité de ceux qu’elle entraîne. Et il est vrai qu’on