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la passion et le malheur à condition de ne jamais
avouer
que nous les voulons en tant que tels ? ⁂ Pour qui nous jugerait sur
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situation en mystique ou en farce, c’est toujours
avouer
qu’elle est insupportable… Mal-mariés, déçus, révoltés, exaltés ou cy
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paraît lorsqu’il serait dangereux ou impossible d’
avouer
clairement un certain nombre de faits sociaux ou religieux, ou de rel
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bataille qu’à l’adversaire qu’on porte en soi ? J’
avoue
que j’ai moi-même éprouvé du dépit à voir l’un des commentateurs de l
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ère de cette reine, aussi Tristan se garde-t-il d’
avouer
son nom et l’origine de son mal. Iseut, princesse royale, le soigne e
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ls ont beu leur destruction et leur mort ». Ils s’
avouent
leur amour et ils y cèdent. (Notons ici que le texte primitif, suivi
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ère fois, c’est pour se confesser. Mais au lieu d’
avouer
leur péché et de demander l’absolution, ils s’efforcent de démontrer
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mêmes gestes. Le soir venu, ils se retrouvent, et
avouent
leur nouveau tourment : « En mal uson notre jovente… ». La décision d
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et plus que profonde, abyssale. Qui donc oserait
avouer
qu’il veut la Mort ? et qu’il déteste le Jour qui l’offusque ? et qu’
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y a peu de chance qu’elle soit jamais poussée à s’
avouer
par son excès indubitable, par une mort qui la manifeste au-delà de t
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ir possible ! Certains mystiques ont fait plus qu’
avouer
: ils ont su et se sont expliqués. Mais s’ils ont affronté « la Nuit
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déserts » de la Nuit. Tristan, lui, ne peut rien
avouer
. Il veut comme s’il ne voulait pas. Il s’enferme en une « vérité » in
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n nous. ⁂ De cette extrémité tragique, illustrée,
avouée
et constatée par la pureté du mythe originel, redescendons à l’expéri