1 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
1 il est besoin de l’expliquer, que je puisse tenir balance égale entre les Soviets et Hitler, et que je sois davantage frappé pa
2 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
2 ue la pensée est un poids que nous jetons dans la balance . Poids, de pensum, chose pesée. Mais la chose pesée n’est-elle pas d’
3 sée est « ce qui pèse », faut-il l’assimiler à la balance , ou bien au poids ? Telle est l’équivoque du mot. Elle nous jette aus
4 ns, la pensée reste l’office tout impartial de la balance  ; pour les autres, elle figure la force même que mesure la balance, e
5 s autres, elle figure la force même que mesure la balance , et qui se passerait aussi bien de ce contrôle. Non point qu’aucune f
6 e de la pensée qui n’est que descriptive — pensée balance . Et d’autre part, nous essaierons d’énumérer les conditions que la pe
7 équivalence parfaite des idées, l’équilibre de la balance , ce qui peut encore s’exprimer, en termes non moins objectifs, par l’
8 mes non moins objectifs, par l’indifférence de la balance à l’égard de ce qu’elle pèse. « Les autres forment l’homme, je le réc
9 erc jugera de leurs ouvrages. Le voici portant sa balance  : la pensée est pondération ; à la rigueur, commentaire. Que la scien
10 s autres, et il y a le clerc, le clerc armé de sa balance . Il y a ceux qui agissent, d’un côté, et de l’autre ceux qui s’occupe
11 nt surtout à peser leur poids et à commenter leur balance .) Entre le clerc et tous ces autres, il y a donc cette fameuse balanc
12 erc et tous ces autres, il y a donc cette fameuse balance , ce fameux appareil intellectuel. C’est un ensemble des plus composit
13 récite. Elle ne met pas un poids nouveau dans la balance , car elle est elle-même balance, pondération et non pesée, calibrage
14 s nouveau dans la balance, car elle est elle-même balance , pondération et non pesée, calibrage et non point matière. La questio
15 t parfaitement logique. Imaginez la révolte de la balance contre son créateur, qui seul connaît le sens et la valeur relative d
16 naît le sens et la valeur relative des pesées. La balance exigerait désormais que rien ne soit créé trop lourd ou trop léger po
17 c’est maintenant, dirait-elle, d’être pesé. Cette balance se croirait impartiale. Elle ne ferait qu’indiquer, de son index, un
18 sonnellement. Si l’on se mettait soi-même dans la balance , on courrait le risque de la faire sauter. Or c’est la balance qui im
19 ourrait le risque de la faire sauter. Or c’est la balance qui importe, et non pas ces menus objets qu’ils ont coutume d’y dépos