1 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
1 lations du tiers-monde qui en ont si tragiquement besoin  ; — ils provoquent dans certains pays occidentaux les réactions rageu
2 vent produire tout le ravitaillement dont ils ont besoin  ». Si la ville couvre la totalité des campagnes, elle mourra de faim.
3 ntestable « qu’au rythme actuel de croissance des besoins  », les réserves de tout sont condamnées à terme. « Changer de rythme 
4 mettraient de satisfaire pendant quarante ans les besoins de 10 milliards d’hommes ayant un niveau de consommation double de ce
5 nt connues, permettraient de satisfaire les mêmes besoins pendant un million d’années ». Cette rêverie, si elle se réalisait, n
6 ations, trop d’informations assaillantes, trop de besoins induits par trop de publicité ; mais aussi les monocultures qui épuis
7 fins, et non l’inverse, qui serait d’adapter nos besoins aux prévisions (d’ailleurs contradictoires) des techniciens et des fu
8 tend greffer ses « idées » (ou réflexes) et ses «  besoins  » (ou conditionnements) au plus intime de notre esprit, par exemple a
9 mal adaptée à nos pouvoirs comme à nos véritables besoins . On doute qu’elle soit rentable tous comptes faits, ruineuse comme el
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
10 obre déclaration de Ralph Nader : « Nous n’aurons besoin d’énergie de fission que pendant trente-cinq à quarante ans, mais nou
11 nation napoléonien. B — Il n’est pas vrai que les besoins de l’Europe doublent tous les sept ou dix ans. Qui nous dit qu’ils l
12 ce public — est de satisfaire au moindre coût les besoins en énergie électrique de la collectivité nationale50 ». Admettons, ma
13 é nationale50 ». Admettons, mais quels sont les «  besoins  » dont on parle ? Toutes les estimations prospectives des années 1965
14 on n’a augmenté aux taux prévus. L’argument des «  besoins à couvrir » qui exigeraient les centrales nucléaires est littéralemen
15 24 janvier 1975.) On ne « répond » donc pas aux besoins , on les suscite. L’argument de base du nucléaire s’évanouit51. La « m
16 t des risques proprement incalculables, au nom de besoins à venir arbitrairement évalués. On ne connaît, scientifiquement, ni c
17 connaît, scientifiquement, ni ces risques ni ces besoins , et c’est de cette double ignorance que l’on déduit la certitude qu’i
18 formulée dans ses statuts, l’oblige à couvrir les besoins énergétiques de la population et qu’il n’est pas d’autre moyen que le
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
19 laborer un modèle européen de société, nous avons besoin de bilans, et qui balancent : — non des recettes et des dépenses chif
20 ’écoutera jamais ma plainte ni mes cris, et qui a besoin des machines pour assurer ce qu’il nomme encore « la défense national
21 icité diffuse entre les fictions du pouvoir et le besoin de sécurité des peuples, qui les fait accepter ces fictions comme ils
4 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
22 é, car elle procède de l’homme seul et non de ses besoins vitaux, mais de ses rêves, c’est-à-dire de ses vrais désirs. L’avion
23 outons que ce sont nos désirs qui déterminent nos besoins . En fait, désirs, rêves et besoins : chacun des trois vit des deux au
24 éterminent nos besoins. En fait, désirs, rêves et besoins  : chacun des trois vit des deux autres.) Je pose alors la question dé
25 re nous quant à leurs véritables désirs, rêves ou besoins  : au temps venu de leur accomplissement, loin de les reconnaître pour
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
26 loppement », les « nécessités du progrès », les «  besoins  » de l’économie, comme s’il s’agissait là de données objectives — com
27 e christianisme, sa spécificité religieuse, et le besoin qui, peut-être, s’en faisait sentir dans le monde romanisé du iiie s
28 s maximal. Est-ce que cela va dans le sens de mes besoins réels, ou de mes désirs profonds comme chaleur et lumière ; ou seulem
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
29 s données et les limites de son individu, non les besoins et possibilités de son époque. L’auto qu’il sera le premier à produir
30 , mais bon marché, fait pour la masse, adapté aux besoins bien définis des ouvriers allant à leur usine et des paysans allant p
31  : c’est dire qu’il va changer la nature même des besoins de l’homme occidental et surtout de la conscience que l’homme a de se
32 et surtout de la conscience que l’homme a de ses besoins , en faisant passer au premier rang le plus artificiel de tous et le d
33 gine le grand, le vrai, le seul moyen de créer un besoin là où il n’existe pas : la réclame, comme on dit alors. Dans sa premi
34 mesure de l’accroissement de la production et des besoins artificiels créés par sa publicité. (La Volkswagen d’Hitler traduit l
35 signe de statut social, ou de puissance, crée des besoins qui outrepassent largement la sobre utilité que Ford vénérait. Les je
36 Elle n’a même pas été calculée pour répondre aux besoins pratiques, utilitaires, comme on le voit dans nos villes embouteillée
37 des autres. Rouler devient une fin en soi, et ce besoin dont on a vu qu’il est presque entièrement artificiel, a investi en m
38 le bouclée. Résumons-nous : en 1899, personne n’a besoin de l’auto. Mais Henry Ford réussit à l’imposer au monde en quelques d
39 multiplieront par cent, mille et cent-mille les «  besoins  » en pétrole pour les voitures militaires, les chars, les avions et l
40 ir de l’auto n’était pas prévisible, parce que le besoin de cette mécanique n’est pas inscrit au cœur de l’homme, n’y est pas
41 au plus intime de l’homme moderne : à savoir ses besoins réels, ses désirs et ses finalités. Je l’avais écrit dès 1928. Qu’on
42 est momentanément trop chère, mais surtout que le besoin qu’on a de tel objet est satisfait ou a disparu. Il semble alors que
43 s le plaisir ou l’intérêt véritable du client. Le besoin ayant disparu, la production devant se maintenir, il n’y a qu’une sol
44 maintenir, il n’y a qu’une solution : recréer le besoin . Pour cela, on abaisse les prix. Le client fait la comparaison. Il cr
45 candale est qu’il l’ait trompé sur ses véritables besoins . Car cela va bien plus profond, cette tromperie-là. Elle peut amener,
46 la production s’intensifie, plus il faut créer de besoins et de loisirs. Or, l’industrie ne peut subsister qu’en progressant. M
47 capricieuse dans le plaisir, la conscience de ses besoins et de ses buts propres, humains et divins. » Mauvais loisirs. Ford lu
48 bles, en vertu d’une croissance exponentielle des besoins . 5. On a vu que les pionniers de l’automobile, puritains du petit pe
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
49 a communauté est en train de disparaître, mais le besoin « d’être ensemble » demeure vital. La communauté est détruite par tou
50 Nos destins sont formés par nos désirs ; par nos besoins réels, demeurent-ils inconscients, ou apparaissent-ils imaginaires au
8 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
51 res, de celles, par conséquent, dont il n’est nul besoin qu’on nous exhorte à nous sentir responsables. « Notre affaire », dan
52 ivités devant la décision d’autrui. Et non pas de besoins fondamentaux, inhérents à notre nature. De nos désirs réels dépend qu
53 convaincre les paysans du Middle West qu’ils ont besoin de travailler chez lui et d’acheter les machines qu’ils fabriquent po
54 elque chose d’essentiel en les trompant sur leurs besoins réels. La crise du monde occidental est née de cette falsification in
55 est frustré plus encore qu’il ne le sent dans son besoin de contacts humains, de rencontres et de surprise, mais surtout, plus
56 r l’homme : — comme le seul animal qui éprouve le besoin de déclarer qu’il fait partie de la nature et de rien d’autre ; — et
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
57 ndition même de l’homme et pas ailleurs, dans ses besoins fondamentaux et ses fins les plus personnelles. Elle préexiste à l’in
58 ental restera médusé, c’est-à-dire aveuglé par le besoin de sécurité. Cette hantise dominante explique seule qu’il puisse acce
59 l’appareil administratif priment bientôt sur les besoins de la société, l’instrumental est pris pour normatif et les moyens de
60 s écrits sur la chose politique, j’ai ressenti le besoin fondamental de situer au centre de l’homme le centre de la société. C
61 s la « nostalgie de quelques marginaux », mais un besoin fondamental de l’homme. La frustration systématique de ce besoin a co
62 tal de l’homme. La frustration systématique de ce besoin a commencé avec l’urbanisation sauvage de l’ère industrielle, le dépe
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
63 religieux répondaient depuis deux-mille ans à des besoins d’une tout autre nature, et cela dans toutes les civilisations dont n
64 euvent très bien éveiller, révéler et combler les besoins les plus hauts et les plus singuliers des fondateurs et de leurs comp
65 domaines, forêts ou champs, coupés en deux, j’ai besoin de parler à des amis lointains et les appelle. Mais l’un ne remplace
66 i des frontières ni des distances, mais des seuls besoins et valences susceptibles d’unir, un instant, des humains141. Et certe
67 tre entier ; mais elles répondent moins encore au besoin d’une identité qui s’achève et s’intègre dans l’action. Elles nous la
68 iversifiante, loin d’uniformiser ses membres. Nul besoin que tous y vivent selon le même régime. Dans ses lettres aux communau
69 préparera au combat ? »144 (1 Cor. 14. 8.) Et nul besoin non plus que la loi de l’une ne s’étende à toutes les autres, même et
70 démocrates.) C’est bien plutôt que le peuple ait besoin de cette image paternelle, de cet objet de respects empressés quand o
71 trot — ce qui s’explique dans les deux cas par le besoin de se faire valoir : je suis bien avec le pouvoir, mais je ne suis pa
72 me, qui sont les secrets les mieux gardés (ou, au besoin , les plus astucieusement « trahis ») de nos municipalités bourgeoises
73 ant le préfet que devant les électeurs — et qui a besoin de savoir, besoin de s’informer sur tous ces problèmes scientifiques
74 devant les électeurs — et qui a besoin de savoir, besoin de s’informer sur tous ces problèmes scientifiques — à vrai dire poli
75 ormations prodiguées « au niveau national ». Il a besoin d’informations utiles à son échelle municipale. Elles lui manquent, e
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
76 t celles des communes qui le désirent, qui en ont besoin , sans obligation pour les autres. L’espace normal d’action civique ne
77 dent moderne, c’est la commune. Ce sont alors les besoins de la commune qui nous amènent à voir dans la région l’aire des commu
78 onc une meilleure adaptation de la production aux besoins réels des consommateurs. En lieu et place de la croyance magique à l’
79 tiers-monde, qui n’en ont, de toute évidence, nul besoin , si ce n’est pour faire leur bombe. Tout le monde le sait, même nos «
80 dans le ciel des idées mais potentielle dans nos besoins et nos désirs. De même que la personne qui se fait tous les jours par
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
81 nulle part suffisants ni durables. C’est donc le besoin d’une communauté nouvelle, structurée par et pour la participation ci
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
82 composée, encore moins « reconnue » à partir des besoins et des réalités vécues. Comme un cadre imposé ou décrété, non comme u
83 celle que dessinent sur la Terre des fonctions et besoins assumés tels qu’ils sont, ici et maintenant, tandis que l’Utopie est
84 xercice même de leur autogestion, les régions ont besoin de plus grand qu’elles — plus grand par la vision globale des problèm
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
85 omme, dès qu’il devient adulte, à reconnaître ses besoins réels, et à critiquer ou rejeter les efforts aliénants et déséducateu
86 pas sollicitées et qu’elles servent peut-être les besoins de l’État, mais assurément pas les nôtres. Rien n’empêchera, enfin, q
87 f collégial au service des régions et selon leurs besoins . Un beau jour, on s’apercevra que l’Europe est virtuellement faite198
88 nne sera virtuellement accomplie. Il n’y aura pas besoin de fortes secousses, ni de mouvements séparatistes, pour rompre ceux
89 et croyais révéler : les ressources limitées, les besoins infinis, les centrales nucléaires qui vont arranger cela et qu’on dit
90 ssez grand pour que l’opinion générale éprouve le besoin de mesures propres à faire le bien. Saint-Just ajoute : Ce qui prod
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
91  ? Puissance ou liberté, qui tranchera ? Entre le besoin de sécurité à tout prix et la soif de liberté à tous risques, le choi