1 1944, Les Personnes du drame. Une maladie de la personne — Le romantisme allemand
1 umains ?) Le point de départ paraît bien être une blessure qu’il reçut de la vie, un choc qui l’a laissé béant sur une contradic
2 re la dure réalité et les désirs profonds du moi. Blessure si cruelle et intime que sa conscience en évite le souvenir (ou le re
3 ’on veuille l’examiner, l’homme trouve en lui une blessure qui déchire tout ce qui vit en lui, et que peut-être lui fit la vie m
4 pacité de s’accepter soi-même, — à cause de cette blessure qu’il s’agit d’oublier si l’on ne parvient pas à l’expier. Et en effe
5 st justement ce qu’il ne peut se remémorer, cette blessure qui est à l’origine de la conscience divisée. Comment alors sortir du
6 ntiques fournit ici la même réponse. En effet, la blessure dont ils souffrent est presque toujours symbolisée par la perte d’un
7 pre dissolution ; un moyen détourné de revivre sa blessure , ou plutôt l’élan même qu’elle a brisé, mais sans se l’avouer et sans
8 l’histoire, les qualités qu’il a héritées et les blessures qu’il a subies. Il est emprisonné dans ces données, et c’est en vain
9 la défaite, par la misère publique. Voilà bien la blessure , la déception non plus ressentie par un individu, mais par la nation
10 Allemagne ne peut pas être celle qui a subi la «  blessure  ». Il faut donc la chercher ailleurs : dans un rêve de puissance et d