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ivent dans la peur les uns des autres. Quant à la
Bombe
, elle a multiplié par 20 000 au moins la liberté de craindre le pire
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; et l’avion à la guerre des continents. Voici la
Bombe
, à quoi servira-t-elle ? À la guerre planétaire, c’est-à-dire : à une
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boles : la Terre, le Globe, la Boule, la Tête, la
Bombe
, et l’Unité considérée partout et de tout temps comme objet rond, pom
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Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la
bombe
(20 avril 1946)r Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe qu
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946)r Parmi tous les projets de contrôle de la
Bombe
que l’on a suggérés depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la
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depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la
Bombe
aux petits pays pour qu’ils soient protégés contre les grands. Ces de
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par neuf de leurs bonnes intentions. 2. Donner la
Bombe
au gouvernement mondial, pour faire la police des nations. Deux chamb
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es éliraient compterait les ministères suivants :
Bombe
et Répression des États, Échange des matières premières, Sens général
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d. Et de vrai, c’est dans ce pays que la première
Bombe
vient d’être construite. Exagérée sans doute et dépassant la mesure d
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les arrivent encore à se battre. Admettons que la
Bombe
soit moins puissante que les savants autorisés ne l’affirment. Admett
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plus. Admettons que l’on invente une parade à la
Bombe
, selon l’axiome des militaires, sans oublier que leur expérience démo
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oqueront. Il est évident que l’une d’entre elles,
Bombe
en main, essaiera d’imposer sa paix à toutes les autres. (Inutile mêm
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« Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la
bombe
», Pour la Victoire, New York, n° 16, 20 avril 1946, p. 1-2.
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ernier mot. (Et dire que j’allais l’oublier !) La
Bombe
n’est pas dangereuse du tout. — Êtes-vous fou ? De quoi donc parliez-
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repris nos sens. Certains pressentent déjà que la
Bombe
est en train de se dégonfler, pour ainsi dire. Après tout, nous devio
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courage de commencer. À plus forte raison pour la
Bombe
… — Je ne trouve pas la raison bien forte, en vérité. Hitler n’a pas e
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moral qu’il eût couru à l’employer. Le cas de la
Bombe
est différent. Je vous répète qu’elle supprimera la possibilité de ri
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pour nous-mêmes, de nos actes. Si l’emploi de la
Bombe
est décisif, il n’y a pas de punition à redouter. Il est donc clair q
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auter la Terre. — Alors, pourquoi dites-vous : la
Bombe
n’est pas dangereuse ? — Pour une raison très simple. La Bombe est un
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as dangereuse ? — Pour une raison très simple. La
Bombe
est un objet. Les objets ne sont jamais dangereux. Ce qui est dangere
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riblement, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la
Bombe
, et c’est lui seul qui se prépare à l’employer. Quand je vois qu’on n
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! C’est d’un comique démesuré. Le contrôle de la
Bombe
, que l’on discute à longueur de colonne, dans toute la presse, est la
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’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la
Bombe
tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra bien coit
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la seule. On ne peut plus l’éviter depuis que la
Bombe
nous menace et nous tente à la fois. Et voilà bien le progrès le plus
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; et l’avion à la guerre des continents. Voici la
Bombe
. À quoi servira-t-elle ? À la guerre planétaire, c’est-à-dire à une g
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boles : la Terre, le Globe, la Boule, la Tête, la
Bombe
, et l’Unité considérée partout et de tout temps comme objet rond, pom
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posant sa lettre je me suis écrié : « Vivement la
Bombe
! Suprême élément d’ordre ! » Et ne croyez pas que je plaisantais. Ca
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e ! » Et ne croyez pas que je plaisantais. Car la
Bombe
seule peut nous débarrasser des armées, des souverainetés nationales,
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elles entretiennent sur la planète. Je dis que la
Bombe
peut nous délivrer de deux manières : soit en faisant sauter le tout,
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a frontière, comme autrefois, en attendant que la
Bombe
vienne volatiliser leurs centres vifs en une seconde, négligeant les