1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
1 a jusqu’à l’excès — devenu courant — d’opposer la Bombe H à l’idée du progrès, voire à la recherche scientifique en général :
2 cette angoisse devant l’ère des machines et de la Bombe n’en est pas moins révélatrice de notre condition occidentale. Il s’a
3 et de mille chroniqueurs, épouvantés enfin par la Bombe H, prennent du « progrès technique » une vue lugubre. Nous avons assi
4 hnique personnifiée et sur ses produits, comme la Bombe , dès lors douée d’une sorte d’intrinsèque capacité de nuire à l’homme
5 es « antimodernes » que j’ai dits. Erreur sur la Bombe . J’écrivais au lendemain d’Hiroshima : « La Bombe n’est pas dangereus
6 Bombe. J’écrivais au lendemain d’Hiroshima : « La Bombe n’est pas dangereuse du tout. C’est un objet. Ce qui est horriblement
7 dangereux, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absur
8 et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absurdité. On nomme des Comités pour la retenir ! C’est comme
9 ’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra coite dan
10 découvertes géniales d’Einstein aboutissent à la Bombe atomique. Malédiction sur l’invention ! Mais que veut-on dire ? Imagi
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
11 les conséquences d’une théorie mathématique ? La Bombe atomique est sortie de E = mc2 . Fallait-il empêcher Einstein de fair
12 pêcher l’Occident menacé d’en tirer d’une part la Bombe H, d’autre part (à plus longue échéance il est vrai), les moyens de s
13 uses et profondes. Prenons un exemple brûlant. La bombe H est un « risque » et plus grand que celui de la bombe A ; elle n’es
14 H est un « risque » et plus grand que celui de la bombe A ; elle n’est pas un progrès pour autant, et son interdiction dans l
15 scientifiques qui peuvent aboutir aussi bien à la Bombe et à ses effets qu’à l’abondance et aux loisirs — lesquels ne manquer
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
16 uis les expériences concluantes (l’avion vole, la bombe éclate au centième de seconde prévu) ; dans les deux cas, l’effet pro
17 evanche, nos preuves paraissent tautologiques. La Bombe éclate, c’est entendu : on avait tout arrangé pour cela ! Qu’est-ce q