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Que le style s’ordonne à sa fin et non plus à de
bons
modèles. Et qu’il rappelle à la situation, au lieu de rappeler des so
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s d’aller à notre vie. D’un abus précédant le
bon
usage Dès le début de l’action intellectuelle des jeunes mouvement
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immense procès sans avocats, qui va de l’éloge du
bon
sauvage aux imprécations contre l’Occident moderne, par un fascinant
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s suisses par le naturaliste Albert de Haller, du
bon
sauvage archétypique : ce « contemporain des habitants de l’Âge d’Or
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au-dessus de tout soupçon ! L’éloge séculaire du
bon
sauvage conduit à celui du primitivisme dans les arts — de Gauguin au
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à tous les peuples de ce continent. Le mythe du «
bon
sauvage » que l’Europe « réaliste » se plaît à ridiculiser et que l’E
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doute décisif pour définir le rôle mondial d’une
bonne
Europe — André Reszler est peut-être trop bref, mais ses formulations
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nes, ni dans l’avenir, l’image fantasmatique d’un
bon
sauvage ou d’un homme régénéré. Il s’agit pour l’Europe de proposer a
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stitutions personnalistes, l’exemple salutaire du
bon
civilisé. 5. André Reszler, L’Intellectuel contre l’Europe, Paris,
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re, Lévi-Strauss avec une belle lucidité — et une
bonne
dose d’humour noir — oppose ce qu’il appelle l’entropologie, c’est-à-
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enis de Rougemont. Il est Suisse, donc Européen à
bon
compte. » (Je me permets de signaler ces derniers mots à l’attention
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départ ». Il disait par exemple : « J’ai pris la
bonne
sortie devant l’histoire, parce que j’ai attiré l’attention du pays s
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ce régime fédéraliste et régionaliste explique en
bonne
partie le « miracle » de la restauration économique, sociale et polit
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es Vikings et des Ibères réordonnées et composées
bon
an mal an sous l’égide de l’Église d’Occident et dans ses hiérarchies
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nom du Saint-Esprit, annoncent : « Combien il est
bon
, combien il est agréable de vivre avec des frères et d’être fondu en
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r ses écoles, ses casernes et ses journaux est en
bon
train de conditionner les esprits, les corps, et les réflexes de l’âm
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l’histoire de l’homme ». Et nous serons ainsi du
bon
côté. Plus tard, le même Sartre déclare que seule « la prise du pouvo
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, on ne la croira pas. Car ainsi que le disait le
bon
Dr Schweizer, « l’exemple n’est pas le meilleur moyen d’agir sur les
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es miens, leur exemple valant pour les autres. De
bons
amis m’ont conseillé le silence : ce livre ne vaut rien, laissez tomb
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sez tomber. Comme si un livre avait besoin d’être
bon
pour faire du mal ! On va voir ce que celui-ci permet déjà d’écrire e
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éraire et la complaisance des médias cela fait un
bon
million de lecteurs et de téléspectateurs qui croiront (s’ils ne m’on
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du peuple, dont le mieux qu’on puisse dire est «
bon
peuple », celui qui croit un peu n’importe quoi. Les nations, pour Bo
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tat totalitaire et de la guerre totale — tous les
bons
esprits sont d’accord, mais peu l’avouent. Hegel annonce le premier l
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pe : ils nous répètent comme Michel Debré qu’un «
bon
Européen » est celui qui — comme eux — « veut, en fonction d’une réal
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s par chacun des systèmes comme conditions de son
bon
fonctionnement, mais favorisés en retour par ce même fonctionnement,
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considérable ; la population germanique a fait un
bon
tiers de la population de l’Europe, un autre tiers étant la populatio
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promet, à Dadelsen et à moi, une nouvelle nuit de
bon
travail à l’Hôtel de la Maison-Rouge… Le Conseil de l’Europe, averti
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conomiques et technologiques ». Tout cela, bel et
bon
(quoique mal dit en français). Les intentions de MM. les ministres so
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ses actes s’il ne les a pas commis librement : le
bon
soldat n’est pas tenu pour assassin pour avoir mitraillé sur ordre l’
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c’est terminer douze livres dont certains sont en
bonne
partie écrits, ce sont des thèmes d’essai que je peux terminer rapide
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ile sa face de nuages et se tait. » Je me dis : «
Bon
c’est un peu sentimental », sans penser une seconde que cela produira
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J’en ai des preuves quasi quotidiennes : j’ai de
bons
amis là-bas, ils m’écrivent souvent, me téléphonent, traduisent mes l