1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
1 le rapidement. Après quoi l’on attend pendant une bonne demi-heure : le chauffeur et les gars de la buvette ont bien des chos
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
2 amusant et utile — pour plus tard — et c’est une bonne discipline de l’esprit que la description objective. Me voici engagé
3 du moins nos calculs sont justes : 900 francs, un bon toit, et le temps de voir venir. Ceci posé, il s’agit de vérifier et
4 de ma sorte et les habitants du pays, se révèlent bons , mauvais, ou simplement indifférents (je veux dire féconds, irritants
5 e du continent). Éclairage au pétrole, 30 francs. Bons de la « Société coopérative de panification », 40 francs. Réparation
6 0 francs. Le sentiment de dépendre entièrement de bonnes ou de mauvaises volontés lointaines, et du hasard, éveille par résona
7 our Taillefer. Nous sommes attablés ici depuis un bon moment déjà, tout contents de revoir le va-et-vient d’un lieu public,
8 s qu’on ne croit… Je viens de regarder pendant un bon moment les consommateurs attablés autour de moi. Que les hommes sont
9 me. Certains jours on donnerait beaucoup pour une bonne raison de désespérer, pour une bonne et impérieuse raison d’abandonne
10 oup pour une bonne raison de désespérer, pour une bonne et impérieuse raison d’abandonner cette partie mal engagée, ma vie, e
11 erre pour savoir que les mêmes outils ne sont pas bons en tous pays, et je cherchais quelle particularité locale motivait l’
12 anguilles, quelques crabes, deux ou trois jambes. Bon . C’est ce qu’il faut pour manger. Ils rentrent d’avoir tiré le sel et
13 de moins déraisonnable, cela peut nous donner une bonne idée du maximum d’absurdité que représente l’anarchie actuelle.) Si l
14 lement pour gagner sa chienne de vie, et c’est le bon moyen de traîner la misère la plus honteuse qui se puisse imaginer, d
15 sère et dans la communion, superstitieux, poètes, bons et fous. Je décrivis les révoltes obscures de ces masses opprimées et
16 par hasard que tous les grands artistes ont jugé bon de parler d’autre chose, et de s’attacher plutôt à ce qu’il y a entre
17 remier. Et c’est pourquoi je pense qu’il nous est bon de reprendre aujourd’hui son problème, là où il l’a porté, et dans se
18 feuilles. Mais avec le produit de nos pêches, les bons de pain, le reste du tonneau de vin blanc, nous pourrions subsister s
19 uit il y a plus de dix-huit mois. Les hommes sont bons  ! Du moins certains d’entre eux. Sur le moment, ce qui m’a le plus fr
20 le passer ailleurs sans ennui. 15 juin 1934 Bon vent du destin souffle encore : au courrier de midi, l’offre par une
21 pas que je fuie les risques. Je crois avoir fait bon ménage avec celui qui m’attendait ici. Mais le risque authentique et
22 s se précipitaient à son caquet. Je suis resté un bon moment à contempler cette espèce d’orgie, consommant la ruine de mon
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
23 gesse sentencieuse et imagée. Étonnamment active. Bonne protestante et qui tient à le dire. Sa cordialité demeure digne, trai
24  ! Il ne faut pas croire que la viande soit un si bon remède comme on le dit. Je lui ai fait du poulet, elle n’y avait pas
25 e. Voyez ! ce n’est pas vrai que la viande est si bonne pour les malades. » Elle accepte de venir faire une lessive à la mais
26 issotière, ha ! ha ! ha ! Ça me rappelle une bien bonne histoire, vous devriez lire ça, Clochemerle que ça s’appelle, je ne s
27 utilisables dans la mesure où ils veulent être de bons écrivains français.) — Que de bonne volonté chez les hommes de ce Ce
28 mides, camarades, malicieux et indulgents — leurs bons rires quand l’un ou l’autre dit une bêtise ou bafouille — et comme on
29 Je n’ai aucune envie d’aller faire l’intrus ou le bon apôtre. Si c’était possible, ce serait épatant, je ne dis pas. Mais p
30 je touche le fond, voici que je me dis : cela est bon . Il est bon de toucher le grain rugueux de cette vie sans horizon, sa
31 fond, voici que je me dis : cela est bon. Il est bon de toucher le grain rugueux de cette vie sans horizon, sans dimension
32 e d’une voix pathétique : tout est perdu ! il est bon de se souvenir que tout est infiniment plus perdu que nous ne pouvons
33 pour travailler à la ville. C’est comme partout. Bon . Alors les catholiques descendent de la montagne et viennent prendre
34 pleuvait. Vendredi, c’était grand soleil. Et les bonnes femmes disaient, au seuil du temple : « Voyez-vous ça, comme tout est
35 eux gâteux l’arrête sur le seuil. — Et alors, mon bon , c’est toi qu’on va mettre à la mairie ? — L’homme au visage maigre f
36 s gros qui pressent les petits ! — Les gros ! mon bon . Mais c’est donc vous, qui nous pressez toute notre argent, depuis qu
37 e où nagent de grandes vérités brutales, toujours bonnes à dire, mais mal dites. J’accepte à la rigueur cette division du mond
38 resque humain. La maison la plus proche est à une bonne demi-heure. Il n’y a pas de route. On imagine de vivre là, dans un st
4 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
39 elqu’un qui voudrait s’écarter. — Ou annoncer une bonne nouvelle à ceux qui l’attendent pour vivre. Kagawa aux carrefours des
40 dégradante et honteuse colère. Il suffirait d’un bon décret municipal pour y mettre un peu d’ordre et restituer la bonne h