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Sur la violence
bourgeoise
(15 mai 1932)b Nous avons interrogé M. Durand-Dupont. — Pourquoi
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et courant, derrière lequel se réfugie la lâcheté
bourgeoise
. M. Durand-Dupont voudrait bien que nous nous engagions ici dans une
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Nous avons plus simple à lui opposer. Lorsque le
bourgeois
prétend repousser la révolution au nom de son dégoût de la violence,
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en vérité sous un régime de violence, et tous les
bourgeois
pacifiques qui se préludent contre nous de leur « humanité », sont en
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e seul choix qui nous reste est entre la violence
bourgeoise
et capitaliste, infiniment diverse dans ses manifestations étendues à
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c un couteau entre les dents.) Ainsi, la violence
bourgeoise
est caractérisée par son hypocrisie, ou encore par son abstraction. I
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n au-delà du cercle qui intéresse concrètement le
bourgeois
. Cela commence dès l’école primaire. Le conformisme violemment imposé
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enfants les prépare à subir le règne de l’opinion
bourgeoise
, dont Léon Bloy, le premier, dénonça l’essentielle férocité. Et l’on
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pour que l’on sente toujours vigilante la terreur
bourgeoise
. Matraques et revolvers au service de la Propriété : des violences ép
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de quoi nous troubler. Mais il arrive que l’ordre
bourgeois
, protecteur de la non-violence chère à ses tenants, manifeste sa vita
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pper la violence d’assez de mensonges pour que le
bourgeois
ne se rende plus compte de sa responsabilité, de sa complicité active
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du sang qui les marque à nos yeux de décadentisme
bourgeois
. Nous ne prenons pas à la légère le drame de la Révolution. Il est de
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sont là deux aspects morbides d’une même maladie
bourgeoise
. C’est à quoi mène la violence larvée qui inspire l’hypocrisie régnan
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pparaître, fût-ce brutalement, ce que l’« ordre »
bourgeois
prétend mensongèrement avoir vaincu. À force d’avoir ridiculisé et re
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ue la bataille d’hommes », écrit Rimbaud. Mais le
bourgeois
qui ne s’en doute guère confond la violence avec la brutalité physiqu
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exagération légère. Léon-Paul Fargue, à propos du
bourgeois
, disait un jour : « Il n’est pas d’une méchanceté cérastoïde. Il ne f
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ordre », dans Plans, n° 11. b. « Sur la violence
bourgeoise
», Plans, Paris, n° 2, 15 mai 1932, p. 6-8.
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(15 juin 1932)c Adressons-nous ici aux jeunes
bourgeois
dégoûtés et vivants, à tous ceux que la Révolution trouble et bientôt
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r permanent au sein de la jeunesse intellectuelle
bourgeoise
théoriquement acquise à la Révolution. On reconnaît en lui les traits
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. Les petits purs sont tout simplement les petits
bourgeois
de la Révolution. Puis du fait qu’ils se disent révolutionnaires, ces
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édacteurs d’être eux-mêmes des fripons en peau de
bourgeois
ou des requins à l’eau de Coty. Description des « petits purs »
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r profond, une impuissance. Victimes de la pensée
bourgeoise
qu’ils s’épuisèrent à combattre sachant qu’ils ne pourraient que péri
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s pas des vérités premières, encore que la pensée
bourgeoise
contemporaine, comme l’a fort bien montré Nizan, les tienne en partic
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ous les haineux qui trouveraient dans la perfidie
bourgeoise
un emploi plus subtil et mieux rétribué de leurs aigreurs, les gigolo
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es ravages, depuis peu, dans les primes cervelles
bourgeoises
. Une revue jésuite parlait l’autre jour, non sans effroi, du « bolché
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stes. Leur conformisme n’est pas celui des jeunes
bourgeois
, qui s’accommode fort bien d’une « rouspétance », devenue traditionne
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vrai jour, comme le conservatoire de la politique
bourgeoise
, avec ses monarchistes et ses communistes, figurants indispensables e
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s disent : renoncez d’abord à tous les privilèges
bourgeois
, et nous vous écouterons ! Certes, nous savons que le premier aspect
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reproché de n’être qu’un groupe d’intellectuels «
bourgeois
». Comme ce reproche nous vient des marxistes, nous nous contenterons
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porain, Marx et Engels, étaient des intellectuels
bourgeois
. De même, en Russie, la doctrine sociale-démocrate surgit indépendamm
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exemple : combien de petits-bourgeois, combien de
bourgeois
, combien de paysans, combien d’intellectuels parmi les lecteurs de Co
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ordre actuellement établi, qu’il se dénomme ordre
bourgeois
ou dictature. Ce processus peut apparaître assez paradoxal. Pour en d
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ffit pourtant d’étudier la marche des révolutions
bourgeoise
et prolétarienne qui instituèrent ce désordre. L’Esquisse en décèle a
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la puissance de soulèvement. « On comprend qu’un
bourgeois
risque sa peau pour la sauver : on ne comprend pas qu’il s’arrache la
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i me font absolument défaut sur la psychologie du
bourgeois
, animal visqueux et féroce dont il me semble que Léon Bloy a donné la
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être Bloy pour montrer comment cette « peau » du
bourgeois
pour laquelle il mourrait, dit-on, ne peut être qu’un symbole de son
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us dit de faire En dépit de certaine polémique
bourgeoise
, il n’existe pas de théorie du désordre. Toute doctrine sociale, fût-
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timent patriotique originel ; refus de la culture
bourgeoise
et de la distinction commode qu’elle suppose et implique entre la pen
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point de vue, pour le plaisir stérile des clercs
bourgeois
. C’est ici la question de la tactique qui se pose, en même temps que
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lle que la déterminent le capitalisme et l’esprit
bourgeois
, — le lieu enfin d’un ambitieux effort de reconstruction culturelle.
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s’étonne de la facilité avec laquelle les jeunes
bourgeois
de ce temps se déclarent révolutionnaires. On les accuse d’impatience
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sécurité sociale et financière assure aux jeunes
bourgeois
un lieu héréditaire, un patrimoine de souvenirs, tout ce que symbolis
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tte confusion de la morale et de l’argent que les
bourgeois
s’obstinent à nommer l’ordre social. Visage de l’État, Raison d’État,
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no veritas ! L’assesseur Wilhem, c’est la sagesse
bourgeoise
appuyée sur la religion. Et le Jeune Homme perdu d’inquiétude, qui ne
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iers abords. Des considérations sur le peuple, le
bourgeois
et la noblesse : cela est neuf et vrai, bien vu et bien dit, plein d’