1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
1 ter le jour qu’ils y mettront obstacle. (Pour les bourgeois , l’idée de propriété est liée à l’idée d’héritage. Par quelle folie p
2 our un riche. Je me sens rejeté dans la catégorie bourgeoise . Ma bonne conscience de pauvre n’aura pas duré bien longtemps. 26
3 même de notre aide (nous égale les intellectuels bourgeois ). Il est très difficile d’aimer ces hommes, et cependant ils sont la
4 alement qu’il est démoralisant. (Pour beaucoup de bourgeois , le chômeur est un être mystérieux et un peu effrayant, il joue le rô
5 u de connaître la mentalité du chômeur, soit que, bourgeois , ils refusent de croire à la nécessité organique et permanente de sa
6 e à plusieurs reprises un petit fait amusant. Les bourgeois de gauche ou de droite parlent volontiers de la nécessité de « sauver
7 lement touchants… Mais quand un de ces excellents bourgeois vient à me rencontrer, et que je me donne pour ce que je suis, c’est-
8 pelait bohème de mon temps ! Et puis vous êtes un bourgeois , un bourgeois ne peut pas faire un « vrai » chômeur, il y a là quelqu
9 de mon temps ! Et puis vous êtes un bourgeois, un bourgeois ne peut pas faire un « vrai » chômeur, il y a là quelque chose qui ne
10 des signes extérieurs de son état, de cet habitus bourgeois qui, hélas, est encore chez nous la marque de l’intellectuel. Par là
11 x socialistes et communistes sont rédigés par des bourgeois , ou par des candidats à la bourgeoisie, en tout cas par des gens qui
12 r se croire « le Peuple » tel que l’imaginent les bourgeois et leurs journalistes. Ce n’est pas dans notre île, d’ailleurs, que j
13 lle s’accompagne d’une révolution morale chez les bourgeois  : car on ne peut pas anéantir physiquement toute la bourgeoisie (nous
14 e sommes pas en Russie). Et tant qu’il y aura des bourgeois , il y aura des gens qui craindront avant tout de descendre d’un échel
15 le sens pratique et la rapidité d’esprit que les bourgeois , qui en sont dépourvus, attribuent par erreur au « peuple » en généra
16 laudel ne peut pas devenir populaire). Tristement bourgeoise et fausse, quand elle est facile. Et les ouvrages « d’avant-garde » d
17 ose beaucoup moins de courage que bien des jeunes bourgeois ne l’imaginent : ceux qui voudraient « partir », se « libérer » et qu
18 ire les romans d’aujourd’hui, disons « le roman » bourgeois pour simplifier, on croirait que les hommes ne peuvent plus arriver à
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
19 allés les remplacer. Seul vestige des splendeurs bourgeoises de ce salon : un lustre formé d’une écaille de tortue polie, agrément
20 fort au-dessus de la moyenne. Ce ne sont pas des bourgeoises , certes, et pourtant elles en sont encore à estimer que chômeur est s
21 L’opposition que veulent voir les marxistes entre bourgeois , ou maîtres, et prolétaires ou serviteurs, je la trouve fausse dans t
22 instituteurs d’A… ? Ils sont du peuple. Oui, mais bourgeois par leur profession. Et les Calixte ? Prolétaires sans doute, mais d’
23  : elle est « ornée ». Le fabricant a voulu faire bourgeois . Une salamandre, n’est-ce pas, c’est un meuble de salon, il faut la d
24 uizot. Le « public », c’était la noblesse, et les bourgeois imitant la noblesse. Le vrai peuple les comprenait dans la seule mesu
25 me du peuple — et je pense qu’il en va de même du bourgeois peu cultivé et sans doute de tout ce qui n’est pas « intellectuel » —
26 ec eux ce que l’on sait ! Je pense aux auditoires bourgeois , à leurs airs entendus, à leurs vagues sourires, à leurs timidités et
27 variés : cercles d’hommes, fraternités réunissant bourgeois et travailleurs, réunions amicales de pasteurs. Je me suis initié à l
28 on perdue, faute de savoir comment le soigner. Un bourgeois sans fortune et sans situation, à l’âge que j’ai, c’est une pitié ! I
29 ’est qu’il m’a fallu m’éloigner de cette ambiance bourgeoise où l’on a convenu de cacher cela — de cacher ce fait que l’intellectu
30 où nous réussissons à nous faire passer pour des bourgeois ou des défenseurs du prolétariat. 25 février 1935 Le « problèm
31 éelle. Telle est notre situation — celle du monde bourgeois capitaliste, mais aussi celle des dictatures, d’une manière encore pl
32 s, cercles d’hommes, groupant des ouvriers et des bourgeois … J’ai parlé en plein air, dans de grandes salles publiques, dans une
33 ns le socialisme, se fonde sur cette superstition bourgeoise  : que le bonheur dépend mathématiquement (statistiquement) des « amél
34 iquer pourquoi ces conditions étant remplies, les bourgeois ne sont pas plus heureux que les ouvriers. Et pourquoi je suis beauco
35 . Et pourquoi je suis beaucoup plus heureux qu’un bourgeois , avec ma pompe à eau et ma lampe à pétrole. 21 mars 1935 Place
36 re sur l’inertie des masses, l’égoïsme des petits bourgeois , l’obscurantisme clérical — la conférence est à 10 heures, dimanche m
37 fait, occupation fondamentale des paysans et des bourgeois , c’est une manière de s’exprimer qui en dit plus long qu’on ne croira
38 bon sens. Ils auraient avec eux tous les hommes —  bourgeois ou intellectuels — qui détestent la politique et la combine électoral
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
39 boîtes comme des guignols vociférants, comme des bourgeois sûrs de leurs droits, lorsque toutes ces radios se déchaînent, — moi
40 apathique. En somme, que ce soit dans la société bourgeoise ou dans le peuple, les « artistes » aujourd’hui, sont les seuls homme
41 e les voit. Je crains qu’elle n’intéresse que les bourgeois , tandis que les duchesses de romans font encore les délices du peuple
42 peut penser : ce sont des ouvriers et des petits bourgeois . Costume, langage, psychologie de leurs classes. On peut aussi penser
43 re les grands bonzes du capitalisme et de l’ordre bourgeois (quand ils y croyaient encore). Le Progrès, les Valeurs spirituelles,
44 fasciste. Cette lâcheté était naguère le fait des bourgeois  : ils vous traitaient de bolcheviste dès que vous tâchiez de leur mon
45 représente la Réalité aux yeux des intellectuels bourgeois complètement séparés du réel, et qui commencent à s’en douter. Gardon