1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Introduction
1 ion donnée, les permanences qui s’y révèlent, les buts constants qu’elle semble avoir visés. Sa fin seule, lentement dégagée
2 e ou de la vision directrice. Or cet ensemble, ce but entr’aperçu, ce sens de l’œuvre, sont prédéterminés dans l’acte insai
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
3 rogrès conscient et toujours plus lucide vers les buts respectifs de leur double aventure. Mieux compris, mieux réalisés, ce
4 uble aventure. Mieux compris, mieux réalisés, ces buts se révéleront un jour complémentaires, d’une façon qui nous demeure e
5 finement, la lumière, l’Ange de la Révélation, le but dernier, l’âme, l’initiation, la sagesse, la régénération, la connais
6 litarisme et de la puissance aveugle, l’oubli des buts de l’âme, le corps et la matière, l’activité désordonnée, la passion,
7 personne et d’histoire n’ont plus de pointe ni de but . Le monde magique est en forme de Boule, infinie et tout-englobante.
8 t non avenue l’innovation individuelle, et que le but de la recherche humaine ne peut pas être le progrès ou l’invention, m
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
9 mpulsion primitive et la liaison sublime avec nos buts derniers. 14. Alexandre était mort depuis plus de trois siècles, At
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
10 omme n’en dispose pas. ⁂ Posons maintenant que le But de toute l’histoire humaine vue dans la perspective chrétienne est le
11 re les individus de l’angoisse d’être libres sans but . Il les encadre, les aligne, les rassure, les terrorise et les flatte
12 soit l’issue de la lutte engagée, l’antinomie des buts et des réponses est claire. En ce point de la spirale ascendante où l
13 simplement : « Cherche et tu trouveras. » (Car le but est dans la recherche. Et nulle recherche n’est vraiment sans but, pu
14 recherche. Et nulle recherche n’est vraiment sans but , puisqu’elle n’est éveillée que par l’appel du but. Et le but est pré
15 ut, puisqu’elle n’est éveillée que par l’appel du but . Et le but est présent dans l’appel, comme la personne l’est dans sa
16 elle n’est éveillée que par l’appel du but. Et le but est présent dans l’appel, comme la personne l’est dans sa voix.) En d
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
17 mes transformés par la foi. Elle n’avait pas pour but de convertir la société, mais d’unir en un corps les convertis. Et c’
18 rois formes d’une seule et même révolte contre le But dernier de l’Aventure, qui ne peut jamais être saisi que par la foi.
19 ient à sentir qu’il ne pourra jamais atteindre au but final s’il n’accepte pas en même temps que la Grâce subvienne à sa dé
20 ut soit donné par Dieu seul, il se jette vers des buts plus prochains et sensibles. Mouvement essentiellement intempestif, —
21 e même élan de foi, mais il croit voir soudain le but tout proche : il le touche de ses mains, il l’embrasse, et il croit e
22 « bu sa destruction et sa mort ». Sacraliser des buts qui ne sont pas le But, c’est la formule de la révolte occidentale. R
23 sa mort ». Sacraliser des buts qui ne sont pas le But , c’est la formule de la révolte occidentale. Révolte contre l’Église,
24 s de l’âme, même lorsqu’elles en oublient le vrai but et l’enjeu. Ainsi les hérésies jaillissent de la vraie foi, et s’en é
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
25 vement pur « doit » être dépourvu d’origine et de but connaissable, on ne peut savoir son sens, mais seulement l’épouser, e
26 prenne la place du salut et qu’il tienne lieu de but suprême. Succès individuel ou collectif d’ailleurs ; mais le premier
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
27 qui tient « les Indes et le Cathay » pour le vrai but de sa recherche, sa chance n’est plus que dans l’erreur ou dans l’éch
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
28 se manifester en elles ? Il est bien vrai que le but dernier de l’homme est de connaître Dieu, mais Dieu lui-même s’est re
29 tuel, le projet subjectif, le motif personnel, le but dernier, etc., étaient considérés, au mieux, comme facteurs nuls. 63
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
30 ou de puissance pour expliquer le pourquoi et le but réel de l’énorme majorité des inventions, jusqu’à notre ère. L’homme
31 ie. L’homme qui cesse de sentir et de vouloir les buts derniers de son existence, se met fatalement à parler des « exigences
32 n « sans pourquoi ni vers quoi »81, sans cause ni but . On retrouve ici l’obsession du mouvement pour le mouvement même qui
33 ion naît d’une fatigue mentale ; et cet oubli des buts derniers n’est qu’un immense lapsus révélateur : il trahit une angois
34 ociale, définie par les grands États. L’oubli des buts derniers de l’aventure humaine conduit alors à la Technocratie, qui e
35 si comme le sous-produit de la technique, dont le but principal est encore de fournir plus d’objets et plus de bénéfices. P
36 -il pas apparaître un jour prochain comme le vrai but de l’entreprise ? Ceci suppose, évidemment, qu’un certain point de sa
37 e entre les moyens de la technique et l’un de ses buts possibles, le loisir, a diminué d’un tiers pendant ce laps de temps.
38 d’un tiers pendant ce laps de temps. Un deuxième but , qui est d’assurer la subsistance d’une humanité qui s’augmente de 70
39 ômage. On refuse de considérer le loisir comme le but même du machinisme. Or il pourra le devenir dès que les bénéfices de
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
40 fin ni cesse — ici encore — pour s’approcher d’un but toujours fuyant, il est soutenu par sa confiance en la raison et l’ex
41 sceptique, l’Occidental n’est pas dans ce cas. Buts occidentaux du progrès L’intérêt de l’Histoire pour l’Occident, c’
42 fait subjectives et généralement inavouées. Si le but est l’accroissement constant de l’autonomie personnelle — que chacun
43 mieux réaliser sa vocation, donc être libre — ce but n’étant nullement celui de l’URSS, expressément collectiviste, et la
44 alifiés de « mystification ».) Si au contraire le but est l’accroissement de la quantité de biens consommables et du pouvoi
45 plus de trente ans de travail forcé. Si enfin le but est l’accroissement des règlements d’État, du pouvoir d’une doctrine
46 issant l’harmonie de nos moyens actuels et de nos buts derniers. Mais toutes les tentatives faites de nos jours pour imposer
47 eant une prise de conscience plus profonde de ses buts derniers. Tout acte créateur, en résolvant les contradictions qui le
11 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
48 rmettrait peu à peu de nous tourner vers d’autres buts , sans verser dans l’hybris ou la démence ? Je souhaite qu’un Oriental