1
z-le : « Je me garderai bien de dire que certains
cantons
sont moins authentiquement suisses que d’autres, mais peut-être pourr
2
re et pacifique, toute prête à s’agréger d’autres
cantons
jusqu’à ce qu’elle remplisse tout l’espace que lui assignait la Provi
3
ept, à huit, à treize, à dix-huit et à vingt-deux
cantons
, finalement englobée dans l’État fédéral, elle ne lie plus par une al
4
établi l’équité de la cause et l’outrage reçu, le
canton
intéressé peut requérir les confédérés de le secourir. Cependant, il
5
i qui lui est allié de façon spéciale. Car chaque
canton
n’est pas allié avec tous les autres. (Zurich, par exemple, était al
6
utres. (Zurich, par exemple, était allié aux six
cantons
du centre d’une part, à Berne de l’autre ; Berne, aux trois Waldstätt
7
erne, aux trois Waldstätten ; ceux-ci, à tous les
cantons
; Lucerne, seulement aux cinq cantons du centre, etc.) Or, bien que
8
à tous les cantons ; Lucerne, seulement aux cinq
cantons
du centre, etc.) Or, bien que tous n’aient pas les mêmes droits, tou
9
ous n’aient pas les mêmes droits, toutefois si un
canton
requiert un ou deux alliés de le venir secourir, tous les cantons s’a
10
un ou deux alliés de le venir secourir, tous les
cantons
s’assemblent, les premiers appelés avertissant les autres. Mais avant
11
leur pouvoir. Et comme il pourrait arriver qu’un
canton
soit assailli tellement à l’improviste que l’ennemi tiendrait tous le
12
tiendrait tous les passages, et par conséquent le
canton
n’aurait aucun moyen de demander secours par lettres ni par ambassade
13
u’il sera besoin d’avoir prompt secours, tous les
cantons
confédérés aideront de toutes leurs forces, comme s’ils étaient nommé
14
nique des alliances innombrables conclues par les
cantons
entre eux et avec les cités et ligues de l’Alsace, de la Souabe, de l
15
r des seigneurs locaux. La confédération des Huit
cantons
, ainsi formée par six pactes différents, entre en conflit avec les du
16
» et seront désormais gouvernées par certains des
cantons
mais non par tous. C’est en 1412 seulement que l’empereur Sigismond d
17
sur certains fiefs situés en Suisse. En 1418, les
cantons
du centre sont rattachés « pour toujours » à l’Empire, cependant que
18
tholiques et protestants. L’antagonisme entre les
cantons
primitifs et les villes protestantes de Zurich et de Berne paralyse l
19
ille ayant demandé d’adhérer aux Ligues, les cinq
cantons
du Centre, auxquels se joint Fribourg, s’allient contre elle avec le
20
très curieux de l’ancienne Suisse : au fond, les
cantons
primitifs ne se montrèrent jamais favorables à la formation progressi
21
n à l’édifice complexe et mal articulé des treize
cantons
va permettre une remise en ordre des morceaux du puzzle brouillé. Le
22
éant une « République helvétique », transforme en
cantons
libres les bailliages et pays sujets d’Argovie, de Thurgovie, de Vaud
23
!) On voit encore à Bellinzone, chef-lieu du seul
canton
« italien » de la Suisse, trois forteresses crénelées dominant la pet
24
Habsbourg d’avoir fait contre leurs ancêtres. Le
canton
de Vaud conserve discrètement les nombreuses demeures seigneuriales b
25
lière et tout traité d’une nature politique entre
cantons
sont interdits. » Le Pacte de 1291 était donc tombé en désuétude, pui
26
d’un pouvoir central capable d’imposer aux treize
cantons
l’unité de vues indispensable au succès de leurs ambitions. La puissa
27
s. Berne, Fribourg, Soleure, Bienne et le Valais,
cantons
occidentaux des Ligues, médiocrement intéressés par la politique mila
28
rignan, la Coupe d’Europe. Les contingents de nos
cantons
faisaient la guerre en partie pour servir la politique des Hautes Lig
29
idité des Suisses — encore qu’il ait rapporté aux
cantons
des sommes telles qu’un de nos historiens admet qu’elles sont « incal
30
s d’alliance qu’on nommait « capitulations ». Les
cantons
ou certaines familles suisses étaient autorisés à lever des troupes d
31
la fin du xviie siècle, les familles nobles des
cantons
et les ambassadeurs des pays étrangers éprouvent de croissantes diffi
32
entrer au pays. Et il est vrai que, dès 1816, les
cantons
s’empressent de signer de nouvelles capitulations militaires avec hui
33
s le noyau d’une armée fédérale est créé : chaque
canton
doit fournir des effectifs égaux à 2 % de sa population. (Le service
34
rbund (1847), gagnée en quelques semaines par les
cantons
protestants. Un an plus tard, l’État fédératif est proclamé. La Const
35
acité) mais formée de contingents fournis par les
cantons
(respect de l’autonomie des États membres). Elle ne sera pas permanen
36
t une armée unifiée, garantissant la cohésion des
cantons
désormais hors d’état de nouer des alliances séparées, la Suisse de 1
37
s qui allaient former la Confédération des treize
cantons
, s’unirent bel et bien pour défendre leurs libertés traditionnelles,
38
cette caste patricienne qui allait gouverner nos
cantons
jusqu’aux débuts du siècle dernier. On a vu le rôle historique des dy
39
igines de la noblesse qui gouverna la plupart des
cantons
durant la période patricienne, du xve au xixe siècle ? Je n’ai pas
40
» dans la petite histoire de nos villes et de nos
cantons
permettront tout au moins de se former une idée de la variété des ori
41
tenant à des familles aptes à gouverner dans leur
canton
, car celles-là seules pouvaient lever des régiments. Dans l’Annuaire
42
e au Petit Conseil (ou Sénat) d’une ville ou d’un
canton
que l’on indique d’abord, en tête de chaque notice, marquant ainsi qu
43
e rôle de la noblesse fut très variable selon les
cantons
et les villes. Dans les Grisons, à Schwyz ou en Valais, dès le xive
44
i a fait la gloire, tout au moins littéraire, des
cantons
primitifs de la Suisse, gouvernés par une Landsgemeinde ? Eh bien, du
45
ui avait étudié de près la constitution de chaque
canton
, a cette remarque judicieuse : « Si l’on considérait théoriquement la
46
Gardons-nous donc de confondre la démocratie des
cantons
à Landsgemeinde avec aucun autre régime, ou aucune idéologie qui se r
47
ns les aristocraties urbaines que dans les petits
cantons
du centre. J’en donnerai deux exemples typiques, empruntés à des obse
48
océdure singulière de ce genre sommaire. C’est le
canton
de Zoug qui en a donné le dernier exemple. Un paysan offusquoit ses c
49
t le rendit encore l’un des plus riches hommes du
canton
, l’autre partie fut distribuée par têtes. Exemples curieusement rév
50
utumes : chez les démocrates tout purs des petits
cantons
à Landsgemeinde, c’est la richesse qu’on paraît craindre et non pas l
51
artout des places en bout de table. Dans certains
cantons
, la réaction démocratique a été jusqu’à supprimer la particule nobili
52
été encore plus scandaleuses dans certains petits
cantons
à Landsgemeinde, comme Glaris et Zoug, que dans les villes oligarchiq
53
qu’au dernier tiers de l’histoire des « louables
cantons
». Les partisans de l’abstention — Stillesitzen — dans les conflits l
54
moderne. Mais en fait, on l’a dit plus haut, les
cantons
ne se privèrent pas d’intervenir dans les conflits européens — guerre
55
rent sa nécessité interne pour sauver l’union des
cantons
. Zwingli souhaitait une confédération solidement unifiée et pacifique
56
nfédération solidement unifiée et pacifique ; les
cantons
intérieurs, demeurés catholiques, et formant le noyau dur des Ligues,
57
des souverains qui levaient des troupes dans les
cantons
. La Révolution française et Napoléon vinrent bouleverser ce jeu d’int
58
les aux populations : le temps était passé où les
cantons
pouvaient opposer à la France, à la Bourgogne ou à l’empereur Maximil
59
n, d’autre part comme garantie de la cohésion des
cantons
. Ces deux motifs perdaient beaucoup de leur poids, s’agissant de sanc
60
« Il a fallu plus de six siècles pour fédérer les
cantons
suisses » L’argument est souvent invoqué par ceux qui estiment que
61
raire : 1° Qu’il a fallu plus de cinq siècles aux
cantons
suisses pour ne pas se fédérer solidement et pour faire l’expérience
62
la force de l’union. La Confédération des treize
cantons
, qui a duré jusqu’à la fin du xviiie siècle, n’a pas eu d’autre inst
63
ien décider, paralysée par le veto d’un « grand »
canton
ou par l’opposition des petits coalisés. Si faible était le lien conf
64
les guerres civiles acharnées, comme celle de six
cantons
contre Zurich au xve siècle et comme les guerres dites de religion,
65
ant trois-cents ans. Songeant aux troupes que les
cantons
, séparément, fournissaient au service étranger, et à la quasi-inexist
66
ne prouve pas nécessairement que les régimes des
cantons
étaient mauvais — il est d’autres raisons de les croire tels — mais à
67
1694, suppose une Diète générale où « les treize
cantons
et petites souverainetés voisines », enverraient deux députés, ce qui
68
comme confédérés par l’étranger, mais non par les
cantons
catholiques44. Si la Suisse du point de vue politique restait une ent
69
ration des anciens pays sujets, élevés au rang de
cantons
, mais rendait aussi aux cantons vieux et neufs une très large mesure
70
élevés au rang de cantons, mais rendait aussi aux
cantons
vieux et neufs une très large mesure d’autonomie. On admet que le Pre
71
r de l’Europe pendant l’entre-deux-guerres : Les
cantons
, incapables de s’entendre pour pratiquer à l’égard de la France une p
72
vait partout, sauf aux frontières extérieures. Le
canton
du Tessin ne prélevait pas moins de treize taxes différentes sur la r
73
s le pacte de 1815, à l’Europe d’aujourd’hui. Les
cantons
étaient souverains, maîtres incontestés de leur politique économique.
74
bles de s’entendre sur aucune mesure commune, les
cantons
multipliaient les mesures offensives les uns à l’égard des autres. Pr
75
nales extérieures remplaçant les péages entre les
cantons
. C’est à cette occasion que l’adjectif fédéral manifeste pour la prem
76
5 : la faiblesse du lien qu’il institue entre les
cantons
, la lenteur des processus de décision qu’il concède à la Diète, la po
77
l place les magistrats fédéraux désignés par leur
canton
, responsables devant lui, et qui se voient ainsi partagés dans leurs
78
antes, les vœux, les projets d’un grand nombre de
cantons
, et cette anxiété elle-même, et ce malaise général qu’il est impossib
79
mment la CEE.) Repoussé par le peuple de quelques
cantons
, accepté par un seul mais à la condition qu’onze autres au moins s’y
80
nts, activité des corps francs, ligue séparée des
cantons
catholiques) aboutit à la guerre civile, en novembre 1847. L’armée fé
81
ouge) battit en quelques semaines les troupes des
cantons
« séparatistes », membres du Sonderbund51. Cette ultime guerre civile
82
tiques ou confessionnelles, entre les peuples des
cantons
affrontés. Mais le danger majeur qu’elle avait fait courir à l’union
83
cinq semaines. Au vote final du 27 juin, quatorze
cantons
et demi-cantons l’acceptent, six s’abstiennent, cinq se déclarent hos
84
le 5 août et le 2 septembre, le peuple de chaque
canton
est appelé à se prononcer. La participation au scrutin n’atteint pas
85
tants se prononcent en faveur du projet. Mais six
cantons
, dont les trois Waldstätten, ont refusé le nouveau pacte qui, selon e
86
Confédération », c’est-à-dire la souveraineté des
cantons
. — Le 12 septembre, la Diète décrète que la Constitution fédérale est
87
es défenseurs de la souveraineté sans limites des
cantons
. La polémique qui remplit ces quelques trente années préfigure non se
88
va vers la Suisse unie, celle qui s’en tient aux
cantons
souverains — sont transposables terme à terme dans la conjoncture d’a
89
i justifient le protectionnisme pratiqué par leur
canton
; les uns en appellent à l’idéal commun, les autres font valoir leurs
90
’elles sont, la réalité politique réside dans les
cantons
seuls52. Il fallut le traumatisme de la guerre du Sonderbund pour rév
91
que la « réalité politique » n’était plus dans le
canton
de papa mais dans la Suisse fédérée. Commentant l’issue de cette lutt
92
nces, « seul lien depuis leurs origines entre les
cantons
helvétiques », W. Rappard a ces phrases lucides : L’esprit public su
93
rs que les intérêts politiques et économiques des
cantons
commandaient leur rapprochement sinon leur fusion, les préférences de
94
sées. Article 1er. — Les peuples des vingt-deux
cantons
souverains de la Suisse, unis par la présente alliance [suit l’énumér
95
semble la Confédération suisse. Article 3. — Les
cantons
sont souverains en tant que leur souveraineté n’est pas limitée par l
96
éral. Article 5. — La Confédération garantit aux
cantons
leur territoire, leur souveraineté dans les limites fixées par l’arti
97
lière et tout traité d’une nature politique entre
cantons
sont interdits. Article 8. — La Confédération a seule le droit de dé
98
-t-elle joué chez nous depuis 1848 et comment les
cantons
et l’État ont-ils trouvé en elle leur modus vivendi ? Nous avons vu q
99
pris, de leur impérialisme utopique. L’utopie des
cantons
, c’est de rêver une indépendance de droit qui ne sacrifierait rien à
100
crets d’État aux dépens de la réalité diverse des
cantons
. Ce complexe de tensions, toujours renouvelées et toujours à nouveau
101
monnaies sont unifiées sans difficultés. Mais les
cantons
se refusent longtemps à l’unification du réseau ferroviaire en plein
102
n vers la démocratie directe se prononce dans les
cantons
suisses allemands, Zurich en tête, qui adoptent l’un après l’autre l’
103
doptée en 1874 malgré la résistance prolongée des
cantons
catholiques de la Suisse centrale et des cantons protestants de la Su
104
cantons catholiques de la Suisse centrale et des
cantons
protestants de la Suisse romande. Les dispositions principales de la
105
atière fédérale suivra dès 1891. En revanche, les
cantons
se voient imposer une certaine tutelle en matière d’instruction prima
106
faveur du secteur privé, et, par contrecoup, des
cantons
. Personne n’aime la bureaucratie : ni le peuple, ni les cantons, ni l
107
nne n’aime la bureaucratie : ni le peuple, ni les
cantons
, ni les grands groupes de pression qui se constituent dès la fin du x
108
ons d’ailleurs variables avec l’État central, les
cantons
et le peuple. ⁂ Les conflits plus ou moins violents qui déterminent c
109
ou si, « exagérant les maximes fédéralistes, les
cantons
s’envisagent comme des États isolés, dont chacun soigne son économie
110
nsi que l’on nomma l’alliance d’abord secrète des
cantons
catholiques, — analogue à celle des États sudistes qui provoqua la gu
111
taine, s’oppose à toute union suisse car « chaque
canton
est trop attaché à sa souveraineté et la regarde comme un bien trop p
112
es États, comme celle de la Suisse de l’union des
cantons
, mais ceux-ci ne sont pas des créations abstraites délimitées au tire
113
on devient citoyen de la commune, et par suite du
canton
dont elle relève. Alors seulement, on peut recevoir un passeport suis
114
le candidat aura été agréé par une commune et un
canton
; c’est alors seulement qu’il sera un citoyen suisse. »56 La véritab
115
a fédération s’est constituée historiquement. Les
cantons
sont venus plus tard, le pouvoir fédéral en dernier lieu. « En Suisse
116
i nommé syndic ou président de commune, selon les
cantons
). La commune a le droit de lever des impôts, et parfois même d’exiger
117
stance des pauvres et des malades. Le contrôle du
canton
sur les communes se limite à examiner la conformité des décisions com
118
ement des relations entre la Confédération et les
cantons
, mais encore des rapports entre le gouvernement cantonal et les commu
119
nomie de la commune… C’est à ces origines que nos
cantons
doivent de n’être jamais devenus des États bureaucratiques et central
120
fs. La commune décide en première instance, et le
canton
n’intervient qu’en appel. Ce régime s’est révélé particulièrement eff
121
ne d’origine, 27 % dans une autre commune de leur
canton
, 7 % dans d’autres cantons. Aujourd’hui, c’est en moyenne 33 % pour l
122
e autre commune de leur canton, 7 % dans d’autres
cantons
. Aujourd’hui, c’est en moyenne 33 % pour les trois catégories. La ten
123
fois, avant que cette commune ait pris racine, le
canton
se verra requis de lui accorder des subventions, et cela pose un prob
124
mie. Le même problème se pose d’ailleurs pour les
cantons
, dans leurs rapports avec les finances fédérales. Plutôt que d’essaye
125
était, en somme, l’ancien état de choses ? Les
cantons
et leur « souveraineté » L’indigénat d’une commune donne droit de
126
digénat d’une commune donne droit de cité dans un
canton
. Au commencement de la Suisse et de chaque vie civique — phylogenèse
127
et ontogenèse — il y a donc les communes, non les
cantons
. Ceux-ci se sont formés beaucoup plus tard, et de manières très diver
128
. Le grand complexe de vallées qui forme l’actuel
canton
des Grisons constitua longtemps un monde à part, bien distinct de cel
129
ble qu’elles se virent toutes réduites au rang de
cantons
, auquel accédaient en même temps leurs pays sujets, libérés. Cette un
130
tat fédéral actuel. Mais que sont aujourd’hui les
cantons
, en droit public ? Ce sont les États souverains « dans la mesure où l
131
ndépendance dans tous les autres domaines. Chaque
canton
possède son gouvernement composé des trois pouvoirs habituels. L’exéc
132
par le peuple à la majorité absolue dans quelques
cantons
, ou selon le système proportionnel dans la plupart des autres. Trois
133
e proportionnel dans la plupart des autres. Trois
cantons
seulement (Glaris, Unterwald, formé des deux demi-cantons d’Obwald et
134
t d’une société politique de notre temps, dans un
canton
fort évolué : sur les 42 000 habitants qu’il contient, un quart seule
135
se manifestent guère que dans les parlements des
cantons
à prédominance citadine, comme Genève. Partout ailleurs, les considér
136
s ne sont pas celles des confessions ; celles des
cantons
ne sont pas celles des régions économiques ; et celles des cultures n
137
pire. Dans ce jeu très complexe d’allégeances, le
canton
représente la patrie, au sens le plus classique (et romantique !) du
138
) du mot. William Rappard l’a très bien dit : Le
canton
, c’est pour le Suisse moyen une réalité concrète, parfois la républiq
139
ses voisins et peut-être ses amis. C’est donc le
canton
même, c’est-à-dire un ensemble de souvenirs historiques et d’expérien
140
(PTT, chemins de fer, assurance-vieillesse). Aux
cantons
tout le reste : la justice, la fiscalité, l’état civil, le droit de n
141
nen » (les canons à la fédération, la culture aux
cantons
), écrit un de nos bons publicistes, en un raccourci pertinent63. Mais
142
es dont le financement devient trop lourd pour un
canton
, font l’objet de négociation entre « le cantonal » et « le fédéral »
143
le fédéral » comme on dit dans notre jargon. Les
cantons
, comme les particuliers, se montrent jaloux de leurs droits et refuse
144
ase et de leur service commun, donc en fait : des
cantons
et de leur fédération. Car la fédération n’est pas le Tout dont les c
145
ion. Car la fédération n’est pas le Tout dont les
cantons
ne seraient que les subdivisions, ni le Pouvoir auguste dont ils sera
146
ls seraient les sujets. Conçue pour permettre aux
cantons
de réaliser en commun des tâches qui dépassaient leurs forces isolées
147
te un instrument de coopération. À vrai dire, les
cantons
n’en ont pas d’autre. Il est frappant de constater que ces petits Éta
148
onctionne bien sans que les peuples de nos divers
cantons
aient eu besoin de se connaître d’abord, d’établir des relations pers
149
omplète liberté d’établissement des citoyens d’un
canton
dans un autre, voilà qui me paraît riche en significations somme tout
150
accents et les tours de langage, si typiques d’un
canton
, subsistent. Genève a beau ne plus compter qu’un quart de Genevois d’
151
enevois d’origine, deux tiers de Suisses d’autres
cantons
, et le reste d’étrangers venus du monde entier, c’est l’accent de ce
152
chef de l’État, et qui représente grosso modo les
cantons
, les partis et les langues. Chacun des Sept est un ministre et le dem
153
peuple, et le Conseil des États, représentant les
cantons
. Ces deux conseils ont des pouvoirs égaux. Leur accord est indispensa
154
mode d’élections des conseillers varie selon les
cantons
. C’est tantôt le peuple, ou la Landsgemeinde, tantôt le Grand Conseil
155
à raison d’un député par 28 000 habitants, chaque
canton
ou demi-canton formant un arrondissement ou collège électoral. L’égal
156
édérale ». Elle est en même temps le chef-lieu du
canton
auquel elle donne son nom. Ces détails de protocole sont significatif
157
dre essentiellement collégial, qu’il s’agisse des
cantons
ou de la Confédération. Les décisions du gouvernement émanent du Cons
158
ui lui sont adressées par les conseils ou par les
cantons
» (art. 102, par. 4 de la Constitution). Mais si les Chambres repouss
159
st en grande partie neutralisé par les droits des
cantons
et par le contrôle populaire (référendum). Au surplus, quelle que soi
160
ne les mentionne pas : les partis politiques, les
cantons
, les langues et les confessions. Comme il n’y a que sept conseillers
161
choisir plus d’un membre du Conseil dans le même
canton
, et la coutume veut que les cantons de Zurich, Berne et Vaud, les plu
162
l dans le même canton, et la coutume veut que les
cantons
de Zurich, Berne et Vaud, les plus peuplés, aient droit à un siège en
163
aient droit à un siège en tout temps. Les autres
cantons
se voient représentés comme accidentellement, selon le jeu des trois
164
; et il ne doit pas être lié trop étroitement aux
cantons
, en tant qu’il exerce une fonction de vigilance et d’arbitrage pour l
165
férends entre la Confédération d’une part, et les
cantons
ou les corporations de droit public d’autre part. Les citoyens peuven
166
mations, s’ils estiment leurs droits lésés par un
canton
, « ce qui a grandement contribué à l’emploi de méthodes correctes dan
167
ain nombre de partis n’existent que dans quelques
cantons
, ou un seul canton, ou même dans une seule région de ce canton. Les p
168
n’existent que dans quelques cantons, ou un seul
canton
, ou même dans une seule région de ce canton. Les partis qui ont acqui
169
seul canton, ou même dans une seule région de ce
canton
. Les partis qui ont acquis quelque importance sur le plan fédéral son
170
nce centralisatrice. Ils défendent les droits des
cantons
contre Berne. À ce titre, et par un curieux glissement de sens, ils s
171
r défendre les intérêts des agriculteurs dans les
cantons
où le parti catholique est faible ou inexistant, comme Berne. Quant a
172
r Genève et Vaud, et son influence, même dans ces
cantons
, serait nulle si elle n’aboutissait parfois, à rapprocher les sociali
173
évidents : le parti socialiste est fort dans les
cantons
où les syndicats ouvriers ont leurs plus gros effectifs, même s’il n’
174
est faite par 30 000 citoyens actifs ou par huit
cantons
» (art. 89) ; et il en va de même pour les traités internationaux con
175
par l’État fédéral, ou par le Conseil d’État d’un
canton
. Trois autres droits existent. Toute modification constitutionnelle,
176
aussi constitutionnelle est garanti par tous les
cantons
. Au plan fédéral, le droit d’initiative ne s’applique qu’aux révision
177
à l’autre du territoire ont appris aux hommes de
cantons
différents à collaborer. D’autre part, l’obligation pour tout citoyen
178
issance de ces motifs apparaît très variable d’un
canton
à l’autre. Seuls jusqu’ici (1964), Genève, Vaud et Neuchâtel ont acco
179
t accordé le droit de vote aux femmes. Les autres
cantons
romands catholiques et à prédominance agricole le refusent encore. To
180
rédominance agricole le refusent encore. Tous les
cantons
alémaniques ont dit non par des majorités parfois très faibles dans l
181
comme la Suisse centrale. Et il est vrai que les
cantons
à démocratie directe ne sauraient plus où tenir leur Landsgemeinde, s
182
la réalité primordiale du civisme en Suisse : le
canton
, et non pas la nation. Je pense en avoir assez dit, dans les chapitre
183
t à l’ensemble des autres, et majoritaire dans un
canton
, ou une région. Il arrive même que les majorités conjuguent leurs eff
184
pays, l’unification serait sa perte. Laissons aux
cantons
leur particularisme, comme à nos régiments leurs particularités. Nous
185
Gasser, Démocratie et fédéralisme. Confédération,
canton
, commune, dans La Démocratie suisse, 1948, p. 135. Cf. du même auteur
186
lkstaat, 1916. 60. Population totale de ces cinq
cantons
et demi-cantons : 150 000 habitants — sur 5 860 000 habitants pour to
187
9. 64. Ce qui donne 44 députés, puisqu’il y a 22
cantons
, dont trois sont divisés en demi-cantons n’élisant chacun qu’un seul
188
ées en Suisse romande. Les manuels d’histoire des
cantons
de Fribourg, du Valais et de Genève viennent d’introduire des chapitr
189
nt nos structures politiques ? L’entreprise ou le
canton
sont trop petits pour faire face au nouveau défi technologique. Premi
190
les plus grands contrastes, mais plutôt entre les
cantons
. Fait remarquable, l’unification économique du pays n’a pas entraîné
191
ent, comme les Marktgenossenschaften des premiers
cantons
, à la nécessité de grouper les efforts pour compenser la pauvreté du
192
é des cellules de base — communes et entreprises,
cantons
et cartels régionaux — tend à ralentir l’évolution vers l’étatisme, b
193
Tout a changé, depuis 1848, sauf le nombre de nos
cantons
. Cette constatation des plus simples me semble résumer le problème su
194
st soumis pour consultation aux gouvernements des
cantons
d’une part, et aux centrales des Organisations professionnelles d’aut
195
il des États reflète fidèlement les réactions des
cantons
, déjà connues. Et plus de la moitié des membres du Conseil national s
196
par la double majorité des voix populaires et des
cantons
. (Mais il est arrivé bien souvent, je l’ai dit, qu’un projet de loi r
197
eurs étrangers inassimilables, réduit la part des
cantons
dans la gestion de leur fédération, accru les compétences de l’État,
198
n passe d’une commune à l’autre, ou au mieux d’un
canton
à l’autre. » Accordons ce point aux centralistes ; nous allons le reg
199
ltations répétées des communes pour le tracé. Les
cantons
demeurent les maîtres d’œuvre pour le tronçon qui les traverse. Enfin
200
inance les travaux à raison de 85 % à 95 %. Aucun
canton
, que je sache, n’a protesté contre une pareille atteinte à sa souvera
201
léaires, mais leur coût serait trop élevé pour un
canton
et pour les industries privées ; et leur construction exige souvent l
202
dimensions des autoroutes débordaient celles des
cantons
. Le processus d’association de communes qui a formé les cantons, puis
203
ocessus d’association de communes qui a formé les
cantons
, puis l’association des cantons qui a constitué l’État fédéral, n’est
204
s qui a formé les cantons, puis l’association des
cantons
qui a constitué l’État fédéral, n’est pas né d’autre chose que de l’e
205
iaux et souvent le sens même de leur vie. Dans le
canton
de Neuchâtel de mon enfance, combien de fois n’ai-je pas lu cette dev
206
passe sans nulle difficulté d’une commune ou d’un
canton
à l’autre, mais reste en général fidèle à son métier. Dire d’un homme
207
u’il explique leur succès dans la majorité de nos
cantons
. « Simplifions », « C’est plus simple ainsi », « Rassurez-vous, ce se
208
ilieu, « nos familles », et très rarement hors du
canton
, et dans ce cas plutôt hors de Suisse84. L’humoriste George Mikes aff
209
ces, depuis que la mobilité de sa population d’un
canton
à l’autre a entraîné un accroissement correspondant des mariages inte
210
e « l’immoralité » progresse notablement dans les
cantons
, comme elle le fait dans les trop vastes sociétés mal structurées ou
211
ortants qu’on lui indiquera sont inconnus hors du
canton
. La Suisse résulte, l’ai-je assez dit, de l’agrégation d’innombrables
212
omme d’une vallée, d’une cité, plus rarement d’un
canton
, presque jamais celui de la nation entière. D’autre part, le réflexe
213
ntihégémonique s’oppose à toute prédominance d’un
canton
ou d’un homme qui le représente. D’où les conséquences qu’on a vues d
214
lez tambours, pour couvrir la frontière… Dans nos
cantons
, chaque enfant naît soldat ! ») et des cours de philosophie dont l’en
215
. Mais quand ils réussissent à se dégager de leur
canton
— alors pas de milieu, ils atteignent l’universel. Au fond de son tro
216
khardt ou, dans un autre domaine, Karl Barth. Son
canton
— ou l’Europe. Et il est vrai que nos meilleurs esprits, hors de l’é
217
tine, — européenne. Paracelse quitta très tôt son
canton
natal de Schwyz, Euler vécut dans les Allemagnes et à la cour de Russ
218
éputation nous est revenue, comme importée. « Son
canton
— ou l’Europe », c’est la formule parfaite. Ainsi, pour l’homme de cu
219
e que les villes libres du Moyen Âge et les trois
cantons
primitifs furent déclarés « immédiats à l’Empire », et c’était là fra
220
langue, je trouve ceci : 1° La culture, dans nos
cantons
, n’est pas liée à l’État, et n’a jamais été un moyen de puissance de
221
nces civiques, il se rattache à sa commune, à son
canton
, et à la Confédération ; par son allégeance religieuse, à la Réforme
222
ervateurs qui s’en réclament et qui gouvernent ce
canton
depuis le Moyen Âge. Le type même de l’homo alpinus : des cheveux bou
223
le régime patricien et faire de la principauté un
canton
suisse. Rencontrant Le Corbusier dans le bureau d’une jeune revue, à
224
t sculptés et chargés d’inscriptions gothiques du
canton
de Berne, ces fontaines surmontées de statues peintes, ces arcades, c
225
guise d’orchestre) et un grand chœur, le reste du
canton
les 400 figurants, et partout on fabriquerait les costumes. Le sujet
226
tous les défauts qu’il voit chez les gens de son
canton
, et « Vaudois, Bernois, Uranais » tout ce qu’il voit de bon chez les
227
ngtemps commune aux créateurs issus de nos divers
cantons
. La Nouvelle Héloïse, premier roman suisse, Léonard et Gertrude de Pe
228
siècle, un ancien professeur de mathématiques du
canton
de Berne devenu homme d’affaires, mythomane et génial — il avait « in
229
s de l’Arizona. La Suisse orientale, notamment le
canton
d’Appenzell où Paracelse avait séjourné et pratiqué son art, est rest
230
isseurs hétérodoxes, mais on trouve dans tous les
cantons
quantité de praticiens et de chercheurs d’avant-garde qui ont des tit
231
ndant des siècles presque tous les savants de nos
cantons
, se voient déjà réduites à peu de chose, en nombre relatif et vertus
232
rsités et hautes écoles, sauf deux, relèvent d’un
canton
. La Constitution de 1848 autorisait la Confédération à « établir une
233
te d’indignation par l’opinion publique des trois
cantons
. Il est caractéristique que la seule haute école qui dépende de l’Éta
234
ion, se recrutaient dans la même ville ou le même
canton
, parlaient avec le même accent, et appartenaient aux mêmes milieux so
235
nstruments adéquats, bien trop chers pour un seul
canton
. Quitte à multiplier parallèlement des instituts para- et postunivers
236
uissance temporelle avec les grands féodaux : les
cantons
primitifs devront s’armer contre eux aussi souvent que contre les Hab
237
ne fait pas partie de la Confédération des treize
cantons
. Et l’œuvre du réformateur français, qu’elle adopte, va rayonner dans
238
tiendront la lutte, souvent sanglante, contre les
cantons
catholiques du centre, jusqu’aux débuts du xviiie siècle. Dès l’époq
239
nt, le droit d’établissement était refusé par les
cantons
aux Suisses d’une confession différente de celle de la majorité. La C
240
sions tel qu’on ne peut plus parler proprement de
cantons
protestants ou catholiques, mais seulement de cantons à majorité prot
241
ons protestants ou catholiques, mais seulement de
cantons
à majorité protestante ou catholique125. En général, le nombre des ca
242
des catholiques augmente plus rapidement dans les
cantons
naguère protestants que celui des protestants dans les cantons demeur
243
re protestants que celui des protestants dans les
cantons
demeurés presque entièrement catholiques. Cela s’explique par l’attra
244
ois toutes protestantes, cependant que les petits
cantons
ruraux du centre offrent peu de possibilités à l’immigration. L’inte
245
rice, et qui défend la traditionnelle liberté des
cantons
contre les empiètements éventuels du pouvoir central, institué en 184
246
d’une enquête sur la censure en Suisse. 84. « Le
canton
— ou l’Europe », comme disait Lucien Febvre. À la sixième génération
247
tout Français, mais pas un seul Suisse d’un autre
canton
. 85. George Mikes, Switzerland for beginners, 1962. 86. Cf. Un jour
248
inent, quand leurs nations ne seront plus que des
cantons
, toutes distances et frontières abolies, ou peu s’en faut. Et mainten
249
n de type fédéraliste. L’exemple de la Suisse des
cantons
apparaît décisif à cet égard. b) L’Europe unifiée à l’image de l’État
250
que les six États conservent des pouvoirs que nos
cantons
ont abandonnés depuis longtemps. L’Europe de formule unitaire me para
251
celui que la Suisse a résolu, avec ses 25 petits
cantons
souverains. La différence des superficies était certes importante au
252
États de l’Europe qu’elles ne l’étaient entre les
cantons
suisses avant 1848 ; à tout le moins ne sont-elles pas d’une autre es
253
et coloniales, seule la Suisse réussit à unir ses
cantons
selon la maxime impériale de l’union dans la diversité. Proudhon s’es
254
ats européens (1879). Auteur du Code civil de son
canton
natal, Bluntschli connaît les mécanismes de notre vie civique : il n’
255
es décisions qui sont actuellement du ressort des
cantons
. Le droit d’établissement, la législation du travail, le régime fisca
256
ait ses élites intellectuelles et politiques, les
cantons
, les villes principales, et les grandes organisations professionnelle
257
’Europe. De même qu’au xiii e siècle les premiers
cantons
avaient reçu l’immédiateté impériale pour défendre le col du Gothard
258
e signal d’une révolte populaire qui libérera son
canton
. Mais ce qui est beaucoup moins connu, c’est l’histoire de cette lége
259
chronique que l’on peut consulter aux archives du
canton
d’Obwald et que l’on a baptisée Livre blanc de Sarnen à cause de la c
260
ne se souciaient pas de ma nation plus que de mon
canton
natal, dans les yeux des Américains j’ai vu l’Europe comme unité réel