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solidement enracinées, le climat tempéré, dans le
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du moins, permettant une économie d’énergies fondamentales, ce sont l
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rovinciale qui nous ferait tenir l’Europe pour le
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du monde. De tels avertissements relèvent sans doute d’une saine mora
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x. Il est ridicule et condamnable de se croire le
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du monde quand on ne l’est pas. Mais s’il se trouve qu’on l’est, il s
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atellite artificiel : l’Europe est bel et bien le
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du monde humain, le lieu géométrique, le carrefour naturel des grande
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ce qu’elle est du seul fait de cette position au
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des terres habitées et des voies maritimes qui les relient, puisqu’el
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rts. Continuons notre descente vers les terres du
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du monde : comparez les photos aériennes d’aires à peu près égales, m
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confluent ou un carrefour, un défilé, un gué, un
centre
agraire — donc une limite, un centre ou un passage : tous ces acciden
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, un gué, un centre agraire — donc une limite, un
centre
ou un passage : tous ces accidents naturels peuvent servir de prétext
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le, côté de la mairie et côté du café ; marché au
centre
, et carrefour principal des apports régionaux et des courants lointai
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qu’initiatique18.) Quant au marché, qui occupe le
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de la place, lieu de rencontre des produits de la campagne et des bes
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en Amérique, est restée, mieux que chez nous, le
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de la vie sociale d’un village. Elle y joue un grand rôle politique e
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omie municipale20. Quant au marché, qui occupe le
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de la place, on sait qu’il n’a jamais été plus prospère qu’aujourd’hu
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est aussi le leur. Mais nous avons chez nous, au
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de nos villes, les témoins quotidiens et familiers de notre passé, ru
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ue universelle dont la commune de Paris serait le
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omnipotent. Curieuse réplique laïque de la monarchie universelle de D
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n seulement à cause de la place qu’elle occupe au
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de l’hémisphère privilégié (dont je vous parlais dans ma deuxième leç
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ganisation mondiale dont elle serait à la fois le
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d’animation et l’organe d’équilibre. Je reviens en Europe, « notre pa