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nence et dans l’Histoire, se fait corps matériel,
chair
d’enfant pauvre, assume les pires souffrances et finalement en meurt,
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és radicalement distinctes : le Verbe divin et la
chair
. « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et
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et la Parole était Dieu… Et la Parole a été faite
chair
, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité. » Ce scan
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rle. Or l’Incarnation c’est le Verbe entré par la
chair
dans l’Histoire. L’avatar hindouiste, qui est la descente du dieu dan
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pas de cette liberté un prétexte à vivre selon la
chair
, mais rendez-vous par l’amour serviteurs les uns des autres20. » Ains
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’homme occidental. Parole et non Silence ; faite
chair
et non concept. Grâce au lieu de mérite ou de technique de l’âme. Foi
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divin. Histoire au lieu de Mythe. Admission de la
chair
, et par là de la matière, en tant que réalités de notre vie présente.
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t initial que pose l’Incarnation, la Parole faite
chair
, retraçons maintenant la Quête occidentale dans ses deux ambitions ma
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de l’esprit la signification et la réalité de la
chair
et de la matière, et par là même de toute la Création, telle qu’elle
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« exilée », qui ne s’arrache à la matière et à la
chair
que pour sombrer. Mais alors la passion ne serait-elle pas l’échec de
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par l’Inde et le bouddhisme. Dans son refus de la
chair
fragile et provisoire, et du temps décisif de cette vie dans la chair
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visoire, et du temps décisif de cette vie dans la
chair
, dans son angélisme essentiel, la passion ne peut rêver d’autre horiz
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limitée, dans ce temps qui nous fuit, dans cette
chair
impérieuse et débile, n’a pas cessé de travailler les âmes depuis vin
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se, qui réduisaient toute vie dans le temps et la
chair
à l’insignifiance anonyme d’un passage éphémère dans l’Illusion. Ains
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Pâques, que l’homme ne lui appartient que par la
chair
(étant au monde mais non du monde) et qu’un terme est promis à l’Hist
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confère au monde manifesté de la matière et de la
chair
— c’est-à-dire aux futurs objets de nos sciences physiques et naturel
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Comment nier la réalité de la matière et de notre
chair
, quand Dieu lui-même a choisi de se manifester en elles ? Il est bien
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is Dieu lui-même s’est rendu connaissable dans la
chair
. Et il est vrai aussi que « l’Esprit seul vivifie, la chair ne sert d
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il est vrai aussi que « l’Esprit seul vivifie, la
chair
ne sert de rien », mais pourtant c’est bien dans cette vie, dans cett
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de son obéissance. Et il est vrai enfin que « la
chair
n’héritera pas du Royaume des cieux », et qu’elle est aujourd’hui sou
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iles et des épîtres sur la réalité mortelle de la
chair
, et sur toutes ses contradictions, ce terme même d’In-carnation et le
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nier l’Esprit même qui avait permis de valoriser
chair
et matière. Il se voulait moniste, mais né d’un Occident profondément
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e sous le règne de la Loi, c’est-à-dire dans la «
chair
», telle que le définissent saint Paul et l’Évangile. De la scienc
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nce dans l’homme naturel. 57. Rappelons que « la
chair
» selon saint Paul n’est pas seulement le corps physique, mais l’homm
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: elle en vient souvent à l’excès d’identifier la
chair
avec la seule sexualité ! 58. « Je ne puis croire que Dieu joue aux
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t vraiment bon que s’il parvient à s’évader de la
chair
, de la matière et de la vie naturelle, règne et création du Démiurge.
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e monachisme, l’angélisme, qui méprisant matière,
chair
et Nature, ne peuvent conduire qu’à la condamnation et à l’abandon de