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s plus vieilles légendes, et dans nos plus belles
chansons
. L’amour heureux n’a pas d’histoire. Il n’est de roman que de l’amour
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. En quoi le roman breton se distingue-t-il de la
chanson
de geste, qu’il supplanta dès la seconde moitié du xiie siècle avec
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i ! » chantait Isolde en son amour sauvage. Et la
chanson
du marinier, du haut du mât, prédit leur sort inévitable : Vers l’Occ
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— écrit un de nos professeurs — de voir dans ces
chansons
d’amour, qui forment les trois quarts de la poésie provençale, une im
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ces hérétiques de ces cours. Voici le début d’une
chanson
de Peire Vidal : Mon cœur se réjouit à cause du renouveau si agréable
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Et bientôt viendra l’aube. Mais à la fin de la
chanson
, le troubadour a-t-il trahi ses vœux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein
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quel Amour en fut l’idée platonicienne ? Dans sa
chanson
Du moindre tiers d’Amour — celui des femmes — Guiraut de Calanson dit
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et le premier mai en offrant une couronne et une
chanson
à sa fiancée, la Sagesse éternelle. Mais que penser du reste ? À tabl
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reur de fait aisée à relever : qu’à la longue, la
chanson
se soit vidée de son contenu initial, n’ait plus été qu’un tissu de f
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des châtelaines, dont il fallait apaiser par des
chansons
la mauvaise conscience, et qui leur demandaient non pas tant une illu
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psycho-physiologique, citons maintenant quelques
chansons
de « légers troubadours méridionaux », grands seigneurs amateurs ou j
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geait la forme du récit, et non plus de la simple
chanson
. Dans Tristan, la faute initiale est douloureusement rachetée par une
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cathares, et les troubadours leur dédiaient leurs
chansons
! 48. Déodat Roché, l’un des érudits contemporains les plus vitaleme
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cuse de ne pouvoir citer ici que des fragments de
chansons
— de paroles de chansons ! — souvent très pauvrement traduites, et pr
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ici que des fragments de chansons — de paroles de
chansons
! — souvent très pauvrement traduites, et privées de toute beauté pro
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rmé Qui me clôt le chemin vers une telle vie ! » (
Chanson
72.) La « nuit infernale » devient le Jour, la « cruelle mort » une
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e condition pitoyable. C’est ce qu’il dit dans sa
Chanson
de la Grande Peste, chef-d’œuvre inégalé de l’examen de conscience :
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désir s’apaise par un coup d’œil, une parole, une
chanson
– si ce plaisir est jà si grand… quel sera l’autre ! 5.Un idéal à
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r le texte et les annonces des magazines, par les
chansons
et les images, par la morale courante et ce qui la défie. Nulle autre