1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
1 s plus vieilles légendes, et dans nos plus belles chansons . L’amour heureux n’a pas d’histoire. Il n’est de roman que de l’amour
2 . En quoi le roman breton se distingue-t-il de la chanson de geste, qu’il supplanta dès la seconde moitié du xiie siècle avec
3 i ! » chantait Isolde en son amour sauvage. Et la chanson du marinier, du haut du mât, prédit leur sort inévitable : Vers l’Occ
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
4 — écrit un de nos professeurs — de voir dans ces chansons d’amour, qui forment les trois quarts de la poésie provençale, une im
5 ces hérétiques de ces cours. Voici le début d’une chanson de Peire Vidal : Mon cœur se réjouit à cause du renouveau si agréable
6   Et bientôt viendra l’aube. Mais à la fin de la chanson , le troubadour a-t-il trahi ses vœux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein
7 quel Amour en fut l’idée platonicienne ? Dans sa chanson Du moindre tiers d’Amour — celui des femmes — Guiraut de Calanson dit
8 et le premier mai en offrant une couronne et une chanson à sa fiancée, la Sagesse éternelle. Mais que penser du reste ? À tabl
9 reur de fait aisée à relever : qu’à la longue, la chanson se soit vidée de son contenu initial, n’ait plus été qu’un tissu de f
10 des châtelaines, dont il fallait apaiser par des chansons la mauvaise conscience, et qui leur demandaient non pas tant une illu
11 psycho-physiologique, citons maintenant quelques chansons de « légers troubadours méridionaux », grands seigneurs amateurs ou j
12 geait la forme du récit, et non plus de la simple chanson . Dans Tristan, la faute initiale est douloureusement rachetée par une
13 cathares, et les troubadours leur dédiaient leurs chansons  ! 48. Déodat Roché, l’un des érudits contemporains les plus vitaleme
14 cuse de ne pouvoir citer ici que des fragments de chansons — de paroles de chansons ! — souvent très pauvrement traduites, et pr
15 ici que des fragments de chansons — de paroles de chansons  ! — souvent très pauvrement traduites, et privées de toute beauté pro
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
16 rmé Qui me clôt le chemin vers une telle vie ! » ( Chanson 72.) La « nuit infernale » devient le Jour, la « cruelle mort » une
17 e condition pitoyable. C’est ce qu’il dit dans sa Chanson de la Grande Peste, chef-d’œuvre inégalé de l’examen de conscience :
18 désir s’apaise par un coup d’œil, une parole, une chanson  – si ce plaisir est jà si grand… quel sera l’autre ! 5.Un idéal à
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
19 r le texte et les annonces des magazines, par les chansons et les images, par la morale courante et ce qui la défie. Nulle autre