1 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
1 cherche en elle-même est mon sens provisoire, mon chemin que j’invente, que je crée à chaque pas à tâtons dans le noir et qui
2 e et unique. Obéir à ma vocation, c’est suivre le chemin qui va me conduire à la source de l’appel que j’ai cru percevoir, que
3 nt la route créée par un faisceau sonore. Mais ce chemin sans précédent, — puisqu’il part de moi seul pour me conduire là où c
4 i seul pour me conduire là où convergent tous les chemins de l’esprit, — oui, tous convergent et se rejoindront en Dieu, mais i
5 vergent et se rejoindront en Dieu, mais il y a un chemin par homme ! — comment savoir si je le découvre ou si je l’invente en
6 e conseiller « pour mon bien », de m’en tenir aux chemins communs, bien fréquentés, bien surveillés par la police, là où règne
7 ce qui me fait douter du But et de l’appel et du chemin , quand je m’abandonne à l’élan, à l’attrait advienne que pourra, comm
8 ée, ou par quelque attitude intime, en travers du chemin que l’Appel, dans la nuit, crée ou jalonne pour moi seul. Mon péché,
9 mblable. Et c’est ainsi que vous trouverez aussi, chemin faisant, votre vrai moi. » Au sociologue, alors, qui me reprochera de
10 u’il n’y a pas deux hommes pareils, donc pas deux chemins pareils allant d’un homme à Dieu. Mais je pressens que les objections