1 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
1 érivent de la notion de l’homme introduite par le christianisme . Je ne parle pas ici de l’homme proprement chrétien, au sens courant,
2 rale du type d’homme (croyant ou non) que seul le christianisme a permis de concevoir, et que je nomme la personne. C’est un homme à
3 in de Damas — est un phénomène caractéristique du christianisme . De même, nous constatons que la notion de révolution a la même exten
4 emontent incontestablement — encore une fois — au christianisme primitif. Toutes les religions antiques et celles de l’Asie, étaient
5 este à la plupart des Orientaux. Survint alors le christianisme , religion du Dieu incarné une fois pour toutes dans le temps, à un ce
2 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
6 ffrayé. Et, lorsqu’en 1854 il attaqua de front le christianisme officiel et les évêques, qui avaient loué ses premières œuvres, il se
7 accompli sa mission, ce fut son attaque contre le christianisme moderne au nom du Christ de l’Évangile. Tous ses ouvrages esthétiques
8 ui ouvrit les yeux de Kierkegaard sur l’absolu du christianisme véritable et lui permit de découvrir cette vérité terrible : le soi-d
9 e découvrir cette vérité terrible : le soi-disant christianisme des temps modernes est une tromperie, une immense illusion. Il ne res
10 a réalité la plus cruelle. Nous avons dénaturé le christianisme , nous l’avons pris à bon marché, au lieu de nous en reconnaître indig
11 se-majesté qualifié ». Il y a donc usurpation. Le christianisme officiel, de nos jours, joue de la sorte, aux yeux de Kierkegaard, le
12 dulcorée que la foule, aujourd’hui, prend pour du christianisme . Hamlet connaît maintenant sa mission et son acte : tuer l’usurpateur
13 vérité, il y a quelque chose de plus contraire au christianisme que n’importe quelle hérésie ou n’importe quel schisme — et c’est de
14 ou n’importe quel schisme — et c’est de jouer au christianisme , d’en écarter les dangers et de jouer ensuite au jeu que l’évêque Myn
3 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
15 nt d’avant notre influence, inconcevables hors du christianisme quoique désignant trois tentatives de s’y arracher, tout chargés de p
16 t en 1930 Henri de Man, cela tient à l’absence du christianisme . Dès ce moment, d’ailleurs, un Japonais fondait le mouvement syndical
17 ique de l’Occident ou de sa religion. De fait, le christianisme nous offre le type même du changement brusque et radical, mais surven
18 oute révolution occidentale. Mais il y a plus. Le christianisme apporte au monde les valeurs qui animeront plus tard l’idéal révoluti
19 sives. En revanche, la scission nette qu’opéra le christianisme dès son établissement officiel dans l’Empire a créé pour l’Europe un
20 as, techniques dans l’autre. Enfin, là même où le christianisme a prouvé sa puissance de subversion, l’on s’avise d’une contradiction
21 e transigent pas, du moins depuis l’apparition du christianisme . L’État se voit donc contraint de renforcer la police, de centraliser
22 justement au shintoïsme, n’attaquera même pas le christianisme , elle se contentera de l’annexer dans les occasions décisives. Certes
23 de mettre en lumière leur relation congénitale au christianisme . Elles ressuscitent parmi nous le sacré, c’est-à-dire cet instinct re
24 qui ne peut jamais être saisi que par la foi. Le christianisme se distingue de la plupart des autres religions par ce fait qu’il sem
25 s qu’il n’a pas contraints à la vertu. Le Dieu du christianisme a laissé l’homme libre de pécher ou de croire au pardon. L’homme se r
26 qu’il n’est pas une personne. Mais le ferment du christianisme originel, son exigence de l’absolu réalisé dans cette vie limitée, da
27 s esclaves. 12. On pourrait même soutenir que le christianisme n’a été subversif qu’en dépit des prétentions de l’Église à imposer u
28 rté contre les abus du pouvoir temporel. Ainsi le christianisme a-t-il été jusqu’à encourager les aspirations libérales des adversair
4 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
29 de nous faire une image vivante de ces assises du christianisme grec : les grands conciles. Qu’on se figure bien moins de savantes ré
30 le spectacle offert par les premières assises du christianisme , au lendemain de son triomphe temporel. (Nicée se place douze ans seu
31  défenseurs » attitrés les vraies implications du christianisme . C’est ainsi que Nietzsche, le premier, a su décrire la différence fo
32 pable de faire avancer cette science, grâce à son christianisme et ensuite contre son christianisme — du moins contre chacune des for
33 , grâce à son christianisme et ensuite contre son christianisme — du moins contre chacune des formes objectives que celui-ci a pu rev
34 t le convainc. Ainsi, c’est dans la mesure où le christianisme a signifié la fin des religions et des magies, nées de la peur, qu’il
35 rialisme Comparé aux religions de l’Orient, le christianisme pourrait être qualifié de matérialisme, en tant que son dogme central
36 à l’attitude et à la dialectique fondamentales du christianisme . C’est pourtant le matérialisme, comme position métaphysique, qui dev
37 défection des savants. Il est remarquable que le christianisme ait été menacé d’abord par une hérésie toute contraire : je veux parl
38 e se définiront « l’Orient » et « l’Occident » du christianisme . L’orthodoxie catholique ne sera définitivement assise qu’en 680, par
39 xixe siècle est moins hostile qu’indifférent au christianisme , dont il est loin de soupçonner que sa propre situation puisse encore
5 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
40 point à l’intégrer. La Volonté. — D’une part, le christianisme dès sa naissance se veut salut pour tous et pour chacun. Son idée de
6 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
41 que occidentale. En voici l’argument condensé. Le christianisme , étant esprit, a posé dans le monde la sensualité. Parce qu’il l’excl
42 nsée, elle aussi, est sans puissance sur nous. Le christianisme s’est-il donc effrayé d’idées semblables ? La passion et la mort ne s
7 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
43 ocède d’un état de civilisation bien antérieur au christianisme , et plus encore à la chevalerie courtoise. Du point de vue de la psyc
8 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
44 nt, aux manifestations visibles et officielles du christianisme , était un être religieux par excellence. C’est même sans doute parce
45 nce. C’est même sans doute parce qu’il jugeait le christianisme trop peu religieux qu’il le dénigrait sans relâche. Il voulait un rit