1 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
1 du malheur de vivre. Tel est le centre de tout le christianisme , et le foyer de l’amour chrétien que l’Écriture nomme Agapè. Événemen
2 en se « perdant » au sein de la divinité. Mais le christianisme , par son dogme de l’incarnation du Christ dans Jésus, renverse cette
3 dieu, et en même temps le vouaient à la mort, le christianisme le replace dans son ordre, et là, le sanctifie par le mariage. Un tel
4 de la vie, au malheur absolu, qui est la mort. Le christianisme n’est un malheur mortel que pour l’homme séparé de Dieu, mais un malh
5 Point d’illusions ni d’optimisme humain, dans le christianisme orthodoxe. Mais alors, c’est le désespoir ? Ce serait le désespoir, s
6 erait l’explication du mythe ? 5.Contrecoup du christianisme dans les mœurs occidentales Pour introduire plus de clarté dans ce
7 alheureux. Hédonisme, passion rare et méprisée. Christianisme Communion (pas d’union essentielle). Amour du prochain. (Mariage heur
8 s, et en partie pour ceux des Celtes. Sur quoi le christianisme triompha. La primitive Église fut une communauté de faibles et de mép
9 les siècles où elles se virent condamnées par le christianisme officiel. Et c’est ainsi que l’amour-passion, forme terrestre du cult
10 éceptes d’une religion qui pourtant s’opposait au christianisme par son refus de l’Incarnation, précisément ! Je ne donnerai pour l’i
11 apparu en Occident comme l’un des contrecoups du christianisme (et spécialement de sa doctrine du mariage) dans les âmes où vivait e
12 ales au ive siècle de notre ère, et convertit au christianisme les druides habitant ces contrées. D’autres auteurs font remonter le
13 nostiques qui traversent le premier millénaire du christianisme . Et l’on sait assez que la Gnose, de même que les doctrines de Mani (
14 e application, ne sont-elles pas aux antipodes du christianisme  ? Ne devaient-ils pas s’en apercevoir ? Et pourquoi n’y a-t-il dans l
15 toutes les religions nouvelles, sans excepter le christianisme primitif. Et il est juste de citer ici le jugement d’un dominicain qu
2 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
16 ouvement de retour au monde si caractéristique du christianisme . Jean de la Croix, lui aussi, connaît un détachement parfait : « Lors
3 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
17 ’est-à-dire au triomphe du monde sanctifié par le christianisme , alors que la légende glorifiait dans la mort l’entière dissolution d
18 forces dionysiaques persécutées par un soi-disant christianisme . Toute la littérature moderne entonna l’hymne de la « libération ». M
4 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
19 nce moderne comme telle sait encore distinguer le christianisme des contraintes sacrées et sociales, elle le repousse avec horreur. C
5 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
20 — tout ce qu’un Nietzsche injustement reproche au christianisme . C’est Éros, et non pas Agapè, qui a glorifié notre instinct de mort,
21 faire concevoir par l’examen d’un fait connu. Le christianisme a proclamé l’égalité parfaite des sexes, et cela de la manière la plu
22 forces passionnelles. Ils y voient l’héritage du christianisme et le secret de notre dynamisme. Et il est vrai que ces trois termes 
23 dynamisme. Et il est vrai que ces trois termes : christianisme , passion, dynamisme, correspondent aux trois traits dominants de la p
24 Occident chrétien. Tout d’abord : ce n’est pas le christianisme qui a fait naître la passion, mais c’est une hérésie d’origine orient
25 as l’amour chrétien, ni même le « sous-produit du christianisme  » ou le « changement d’adresse d’une force que le christianisme a rév
26 » ou le « changement d’adresse d’une force que le christianisme a réveillée et orientée vers Dieu »206. Il est plutôt le sous-produit
27 naturel (d’où la technique). Reste à savoir si le christianisme , accueilli par les Indes ou la Chine, y eût produit les mêmes effets.
28 ’est forgé. Mais il est clair que ce n’est pas le christianisme — comme le répètent tant de publicistes — qui est responsable de la c
29 ce qu’ignorent communément ceux qui assimilent le christianisme et l’Occident, comme si tout l’Occident était chrétien. Si donc l’Eur