1 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — L’amour et la personne dans le monde christianisé
1 de notre temps, il faut remonter aux origines du christianisme . Le puritanisme chrétien est un peu plus ancien que les évangiles : i
2 itive, rigoureusement persécutés plus tard par le christianisme établi, ils sont les vrais ancêtres des traditions diffuses dans l’hé
3 ne manière plus générale dans les cultures que le christianisme n’a que peu ou nullement touchées. I. Le christianisme est la religio
4 tianisme n’a que peu ou nullement touchées. I. Le christianisme est la religion de l’Amour. — Religion d’un Dieu que l’Ancien Testame
5 uelle. 2. Parce qu’il est religion de l’Amour, le christianisme implique et pose la réalité de la personne. — Les relations qu’il déf
6 du Hatha Yoga. Et pas de traces non plus, dans le christianisme , de ces cérémonies initiatiques, communes à la plupart des autres rel
7 la puberté. Devant cette même crise endocrine, le christianisme se contente de conseils moraux très sévères, et de conseils d’hygiène
8 s produit — en dehors de la sphère d’influence du christianisme . C’est pourquoi le phénomène que je nomme érotisme, englobant le mari
2 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Naissance de l’érotisme occidental
9 ierkegaard, dans l’Alternative, montre comment le christianisme , en apportant au monde le « principe positif de l’Esprit », qui exclu
10 mme « catégorie spirituelle ». (Autrement dit, le christianisme a suscité le problème sexuel et l’érotisme.) Kierkegaard ne se conten
3 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Deux princes danois. Kierkegaard et Hamlet
11 ffrayé. Et, lorsqu’en 1854 il attaqua de front le christianisme officiel et les évêques, qui avaient loué ses premières œuvres, il se
12 accompli sa mission, ce fut son attaque contre le christianisme moderne au nom du Christ de l’Évangile. Tous ses ouvrages esthétiques
13 ui ouvrit les yeux de Kierkegaard sur l’absolu du christianisme véritable et lui permit de découvrir cette vérité terrible : le préte
14 de découvrir cette vérité terrible : le prétendu christianisme des temps modernes est une tromperie, une immense illusion. « Il ne r
15 réalité la plus cruelle ». Nous avons dénaturé le christianisme , nous l’avons pris à bon marché, au Heu de nous en reconnaître indign
16 se-majesté qualifié ». Il y a donc usurpation. Le christianisme officiel, de nos jours, joue de la sorte, aux yeux de Kierkegaard, le
17 dulcorée que la foule, aujourd’hui, prend pour du christianisme . Hamlet connaît maintenant sa mission et son acte : tuer l’usurpateur
18 vérité, il y a quelque chose de plus contraire au christianisme que n’importe quelle hérésie ou n’importe quel schisme — et c’est de
19 ou n’importe quel schisme — et c’est de jouer au christianisme , d’en écarter les dangers et de jouer ensuite au jeu que l’évêque Myn
4 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes I. Méditation au carrefour fabuleux
20 que occidentale. En voici l’argument condensé. Le christianisme , étant esprit, a posé dans le monde la sensualité. Parce qu’il l’excl
21 nsée, elle aussi, est sans puissance sur nous. Le christianisme s’est-il donc effrayé d’idées semblables ? La passion et la mort ne s
22 ocède d’un état de civilisation bien antérieur au christianisme , et plus encore à la chevalerie courtoise. Du point de vue de la psyc
5 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes II. Les deux âmes d’André Gide
23 é. Tout cela peut éclairer son attitude envers le christianisme et son mystère. Peu d’instinct religieux chez cet homme, alors que le
24 d’instinct religieux chez cet homme, alors que le christianisme , l’Église et l’Évangile furent ses constants sujets d’irritation, de
25 nse affectivité le liait, le reliait, au monde du christianisme , même s’il en refusait les dimensions profondes. J’ai dit qu’il se mé
26 duel, et cette croyance est née de la synthèse du christianisme . Elle n’existe pas hors de lui, et n’est pas explicable sang lui. (Je
27 ale absolument intransigeante, bien antérieure au christianisme et au puritanisme victorien ; au surplus, sanctionnée par la Mère. Do
6 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — La personne, l’ange et l’absolu ou Le dialogue Occident-Orient
28 utre ? Est-ce bien le même ? La personne Le christianisme a formé l’Occident, en formant, dès les premiers conciles, ses modèle
29 tre renouvelé qui demeure cachée en Dieu selon le christianisme , mais encore, et d’une manière plus précise dans l’homologie, ces ent
30 azdéisme, comme plus tard les soufis, et comme le christianisme véritable, ne demande pas d’abord ce qu’est l’homme, mais qui es-tu ?
31 ’être né.106 » Par où nous rejoignons un certain christianisme — à partir d’un certain bouddhisme — et certainement le mazdéisme et
32 t Kierkegaard voyait juste quand il disait que le christianisme , en condamnant la sensualité au nom de l’esprit, l’a posée comme réal
33 se veut « scientifique ». À cause de la nature du christianisme et de la nature de l’hindouisme ou du bouddhisme, la vie réelle de l’
34 ’islam, bien entendu, au moins autant que pour le christianisme et le judaïsme. « Dans l’Arabe, tout est colère », écrit Henri Michau