1 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
1 cience occidentale n’eût pas été possible sans le christianisme . Il est important que Kepler ait déclaré : « Les œuvres de Dieu sont
2 nde ». Enfin, il est nécessaire de marquer que le christianisme , à ses débuts, fut accusé de matérialisme par les tenants des religio
3 la science « matérialiste » du xixe siècle et le christianisme rejeté vers le « spiritualisme pur » reposait donc sur un malentendu
4 e retour éternel compense et annule tout. Mais le christianisme , pour la première fois, a choisi d’affronter le temps. Le Symbole de
5 s : l’Empire romain, la philosophie grecque et le christianisme . Définition célèbre, qui néglige les apports celtes, germaniques, ara
6 cupée appelle les tempêtes et les révolutions. Le christianisme apporte alors un troisième monde de valeurs, assez mal compatibles av
7 érivent de la notion de l’homme introduite par le christianisme . Je ne parle pas ici du converti, de l’homme chrétien au sens courant
8 générale, du type d’homme (croyant ou non) que le christianisme a permis de concevoir, et qu’il a nommé la personne. Je dis que nos v
9 in de Damas — est un phénomène caractéristique du christianisme . La notion de révolution a la même extension dans l’espace et le temp
10 emontent incontestablement — encore une fois — au christianisme primitif. Pour les religions antiques, point de nouveauté ni de vérit
11 ste à la plupart des Orientaux. Survient alors le christianisme et, avec lui, l’histoire comme aventure, où tout reste imprévu sauf l
12 ypte, Mésopotamie, Crète, Grèce, Rome, Jérusalem, christianisme , Celtes, Germains, Arabes, Slaves. Nous avons tous subi ces influence
13 e qui a contrevenu aux lois, etc. Ceux hérités du christianisme , tels que le salut par la grâce ou par les œuvres, le péché, la vocat
14 le s’est laïcisée, ou sécularisée, et détachée du christianisme qui contribua de tant de manières à la former. Par là même — et c’est
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
15 es en tension créatrice, nous le trouvons dans le christianisme des grands conciles. À Nicée, puis à Chalcédoine, plusieurs centaines
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
16 e », assure-t-on, et comme ce n’est plus guère le christianisme , ce sera donc le nationalisme, le culte de la patrie étatisée, seul A