1 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
1 iquent. Tout est donc devenu faux dans le rapport civique . Il ne pouvait survivre à l’oblitération de son environnement urbain.
2 s civiles et religieuses. Sentiment d’impuissance civique , non-participation, isolement dans la foule et massification, anesthé
3 humaines, et d’y créer la plèbe au lieu du corps civique  : elle dénature aussi bien les campagnes par le moyen de l’industrie
4 , les structures ou « intrigues » de toute action civique , responsable. Le civisme commence au respect des forêts. Je ne vais
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
5 ins étaient la pénurie et la coutume, l’autonomie civique et le goût d’être libre, la peur aussi de la révolte sociale. Ils ont
6 té gains : le nombre et la portée des initiatives civiques , comme indicateurs du développement de l’esprit communautaire ; les p
7 des villes et des régions ; les maladies du sens civique  ; le nombre des procès civils ; la délinquance et le terrorisme ; le
8 r du roi de Prusse », on pourrait admirer le sens civique dont ces deux monarques font preuve, mais ils se vantent ! Les grands
9 t d’un régime qui serait fondé sur la coopération civique , les autonomies régionales et la recherche du bonheur personnel plutô
10 ce des provinces à Paris, autrement dit toute vie civique dans les provinces. Bonaparte va d’ailleurs combler leurs vœux, bien
11 u la suppression des pouvoirs locaux et de la vie civique des provinces, obtenue par la division du pays en départements arbitr
12 rogues de toute espèce, accompagnée d’une apathie civique croissante. La guerre seule — civile ou étrangère — vient mettre un t
13 anéantissement de toutes les libertés et volontés civiques concentrées dans la liberté et dans la volonté d’un seul individu. Ja
14 propos de chacun d’eux nos chances d’intervention civique . L’élément initial est la guerre. Ce chaînon paraît incassable. Je ne
15 des petits groupes multipliés et de l’initiative civique intempestive c’est-à-dire spontanée et non conditionnée, et non prévu
16 de l’État-nation niveleur, fauteur de dépression civique , paraissait hier encore sans espoir. Elle va devenir le seul espoir c
17 ue et l’indicateur infaillible de nos déficiences civiques . La centralisation n’a jamais réussi que dans la mesure exacte où les
18 et de se mettre en grève pour exiger la retraite civique anticipée. Les pouvoirs de coercition et de répression normalement ex
19 mbre croissant de citoyens négligent leurs droits civiques non moins que leurs devoirs. L’État se voit alors contraint par sa na
20 t né de notre individualisme et de nos désertions civiques — qu’il paraît maintenant excuser ! Jamais l’homme ne s’était senti p
21 e relève. Cette raison tire sa force de l’inertie civique dans laquelle nous voyons s’enfoncer les majorités silencieuses. Elle
3 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
22 tendre à éduquer notre sens de la responsabilité civique , en nous faisant découvrir le système des répercussions politiques et
23 cientes, ce discours pousse au crime de désertion civique , et devrait à ce titre être puni beaucoup plus sévèrement que l’objec
24 onscience, qui elle au contraire, fait témoignage civique . Nous retrouvons ici l’attitude de pensée essentiellement irresponsab
25 opère dans un état d’apesanteur sociale, de vide civique , exempte de toute régulation exercée par des citoyens, celle du plan
26 léninisme et les fascismes — aux dépens de la vie civique . La futurologie « scientifique » : un conservatisme utopique D’
27 e : la dépersonnalisation détruit les engagements civiques , l’expansion excessive appelle la tyrannie mais aussi la renaissance
4 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
28 centralisé, et dévaster les champs d’intervention civique . Notre troisième critère sera le complément du second, comme la respo
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
29 universelle du lien social, et par suite du sens civique . Sa parole n’est d’abord que le ressassement de ces malheurs occident
30 de culpabilité. Ayant ainsi rétabli les liturgies civiques , une messe allemande, réellement nationale, Hitler se voit dans la si
31 bsence de structures d’accueil pour les activités civiques , rendant possibles la participation et le contrôle, on ne peut prévoi
32 e égarée, la débilité morale et la démoralisation civique , la baisse de qualité de la main ouvrière, la délinquance parée du pr
33 s quotidiens : mesure de la dégradation des mœurs civiques et politiques. On entend bien que ce ne sont là que signes, que sympt
6 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
34 tines administratives en l’absence de résistances civiques . Et cela durera tant que l’homme occidental restera médusé, c’est-à-d
35 ise. Elle a formé le modèle européen des libertés civiques et politiques. Du bon usage de l’État Il y a un bon État, conce
36 mmunauté où l’homme puisse recouvrer la dimension civique sans laquelle il n’est pas une vraie personne, tel est le problème ce
37 t pour tout dire, cet accroissement de l’entropie civique , nous obligent à diagnostiquer l’approche du seuil inférieur de toute
38 censeur tombé en panne entre deux étages. Ce vide civique va déclencher le processus connu de réaction totalitaire à l’anarchie
39 aires urbains, nous pourrons reformer des espaces civiques , des groupes, et un climat qui permette l’exercice de nos responsabil
7 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
40 trouver exclus sans que mort s’ensuive, pas même civique . Cette différence est radicale, irréfutable, et de conséquence infini
41 très petit État correspond le maximum de liberté civique , mais « plus l’État s’agrandit, plus la liberté diminue », tandis que
42 La commune, unité de base de la participation civique 1. — Village ou bourg, la municipalité reste le lieu privilégié d
43 ou efficaces qui permettraient une participation civique active. Si dans quelques pays du centre de l’Europe, de l’Italie du N
44 (Europe et Amérique du Nord) des groupes d’action civique se sont constitués, à seule fin d’aménager des possibilités communaut
45 fés, et proche entourage campagnard —, l’activité civique y est en plein essor. Les Community Planning Boards (CPB) de New York
46 raison inverse des possibilités de participation civique . Dans les rues de la polis et sur sa place centrale se formait l’opin
47 décidait la destinée de toute communauté sociale, civique et politique digne du nom. Jusqu’à nos jours, en toutes provinces eur
48 forum. Là s’exerçait au maximum la participation civique . Autour du marché central, lieu des échanges économiques, des portiqu
49 olis se jouent les chances de toute participation civique . 7. — Mais s’il n’est pas possible sans destructions massives, d’amé
8 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
50 igation pour les autres. L’espace normal d’action civique ne peut plus être la tribu et ne sera jamais la nation étatisée. Pour
51 mesures demandées par de nombreuses Associations civiques contre les pollutions de toute nature — et cela dans les partis de to
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
52 ici comme d’un problème décisif de participation civique et d’animation, ou réanimation in extremis — d’une société menacée à
53 nsée par ses fièvres politiciennes), de désertion civique , et de colonisation économique. C’est le tissu de la vie sociale qu’i
54 e la banalité aisément exploitée, de la passivité civique , et de la servitude stato-nationaliste. L’empêcher de jurer dans sa l
55 e différence qualitative quant à la participation civique , c’est-à-dire au tonus communautaire — et par-là, le petit État se ra
56 même temps que les possibilités de participation civique  : or, les deux causes sont également servies par le passage du grand
57 raineté absolue. Mais le sentiment d’impuissance ( civique ) de l’individu n’en est pas moins inévitable, tant que l’État souvera
58 se charge d’affectivité. Il y a, dans la révolte civique contre le diktat stato-nationaliste une puissante incitation à la rég
59 nouvelle, structurée par et pour la participation civique , qui s’avère le motif le plus sérieux, le plus profond et le plus gén
60 éral de la création des régions. La participation civique signifie simplement mais pleinement ceci : que chacun de nous puisse
61 vre appelle, prépare et qualifie la participation civique . Or, celle-ci implique et appelle comme condition première de son exe
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
62 me un espace défini par les modalités de l’action civique dans le concret de la vie, des relations humaines, et des décisions q
63 st que la région soit cet espace de participation civique où l’homme puisse devenir présent au monde et à soi-même conjointemen
64 tre les libertés et les prises de responsabilités civiques . Elle ne serait à aucun titre un modèle neuf de relations humaines et
65 niforme et l’accroissement délibéré de l’entropie civique et morale au nom de la puissance d’un parti, point d’autre alternativ
66 ble de rien sauver. Mais le changement d’attitude civique qu’implique ce changement de structure, et qu’il encouragera bien ava
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
67 le, moins vérifiable in vivo, et la participation civique d’autant plus rare, indirecte ou déléguée. Au niveau des tâches que l
68 e, d’économie, de langues, d’art et d’instruction civique , un angle de vision européen : telle a été dès l’origine l’idée direc
69 gine l’idée directrice de la Campagne d’éducation civique européenne que je lançais de Genève en 1963 et qui se poursuit depuis
70 unie littéralement en les privant de leurs droits civiques , donc de leur participation aux liturgies (« actes publics »). Généra
71 oits), ni l’union de l’Europe ni la participation civique , par suite aucune révolution réelle, ne sont imaginables. Tant qu’on