1 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est d’abord une culture (30 juin 1962)
1 des peuples, ne songent à s’unir que s’ils ont en commun certains traits qu’ils tiennent pour essentiels : leur union consiste
2 à restaurer ou à consolider par des institutions communes leur unité de base, lorsque celle-ci se trouve menacée par des forces
3 mains, des Celtes et des Slaves. De cette culture commune , mais de ses sources variées, voire souvent contradictoires, provienn
4 nfin qu’elle se subordonne à une grande politique commune , laquelle ne peut se développer qu’à l’échelle mondiale. Commentons b
5 Europe, puise ses forces inventives dans le fonds commun spirituel et moral, théologique, scientifique et même esthétique, de
6 a pour mission essentielle d’orienter leur action commune à l’échelle mondiale (relations avec les Amériques, l’URSS, l’Afrique
7 arabe, l’Inde, l’Extrême-Orient). 4. Cette action commune ne devra pas se limiter au plan économique et commercial, mais s’éten
2 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Universités américaines (12-13 janvier 1963)
8 epuis un soir de 1941, à New York, chez notre ami commun Reinhold Niebuhr. Cet Allemand qui a fui les nazis est devenu le pens
9 archaïque, et que la tendance à créer des marchés communs peut conduire à la formation de communautés internationales permettan
10 à aimer (pas Éros mais Agapè) tous les Russes du commun peuple ? » À la dernière question, j’ai répondu : « J’espère bien que
11 athématiques, me dit ce dernier, c’est le langage commun que nous avons trouvé, entre nos différentes spécialités. Les histori
3 1964, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il nous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre 1964)
12 de Babel : la disparition rapide de toute langue commune , remplacée par une multiplicité de langages spéciaux de moins en moin
13 évanouissement progressif de la conscience du but commun , des fins dernières de l’entreprise, qui se perdent dans les nuées de
14 ées de l’inconcevable. Mais dire que tout langage commun se perd, entre les branches sans cesse multipliées du savoir, c’est d
15 ns cesse multipliées du savoir, c’est dire que la commune mesure d’une civilisation est en train de s’évanouir — j’entends par
16 s qu’il n’y ait plus, ou presque plus, de langage commun , et que les buts finaux s’obscurcissent, il faut bien voir que cela v
17 disciplines diverses n’ont souvent plus guère en commun que des platitudes quotidiennes ou des préjugés mutuels hérités de co
18 té de ses recherches sans références à un langage commun . Un savoir en progression géométrique Le grand problème que l’E
19 existence communautaire et de tout bon travail en commun , l’on sera conduit à préférer la multiplication de petites université
20 nt la bibliothèque et les salles de colloques. La commune , gouvernée par le recteur, jouit d’un statut spécial d’exterritoriali
21 ’impose pas une image du monde : on la cherche en commun , librement. Au sein des colloques, règne une liberté spontanément dis
22 tais jugé digne de participer aux activités de la commune . 1. Les options fondamentales des grandes cultures, notamment de la c
23 mmes qui méditaient sur la nécessité d’un langage commun aux sciences exactes, aux arts et à la théologie, ainsi Descartes dès
4 1965, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Un écrivain suisse (20-21 mars 1965)
24 surtout point de langue que ces patries aient en commun , semble interdire la possibilité d’un écrivain qui mériterait d’être
25 cadet), mais plutôt qu’il faut l’attribuer à leur commune formation bâloise d’historiens scrupuleux mais sûrs artistes, héritie
5 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). André Breton à New York (8-9 octobre 1966)
26 semblait des plus exaltants. Or, il n’est rien de commun aux deux doctrines hors le grand ton de rigueur fanatique qui était l
6 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut réinventer l’Université (29 juin 1968)
27 naissance, aux xiie et xiiie siècles, c’est une commune autonome, qui assure sa propre police et s’administre elle-même. Elle
28 esseurs ou des pasteurs. Ces écoles n’ont plus en commun que leur location dans une même ville, leurs services administratifs
7 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Vers l’Europe des régions [Entretien]
29 un certain mode de contacts organisés. Cette base commune de culture et de civilisation est la condition sine qua non d’une uni
8 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La cité européenne (18-19 avril 1970)
30 il le faut, du fait qu’ils n’ont en somme rien de commun  ! Un jour, tandis que je présidais une table ronde du Conseil de l’Eu
9 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe et le sens de la vie (25-26 avril 1970)
31 té rendue à l’usage de l’homme. Il faut mettre en commun à l’échelle fédérale continentale, tout ce qui est nécessaire pour ga
32 par l’usager, distribuer et répartir l’État de la commune et de l’entreprise à la région et aux groupements de régions jusqu’au
33 européenne — Res publica europea — fondée sur les communes et les régions librement fédérées du continent peut en offrir le modè
10 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Au défi de l’Europe, la Suisse (31 juillet-1er août 1971)
34 qu’illustre le pacte en latin conclu par trois «  communes forestières » commandant les approches du Gothard. La Suisse n’est nu
35 où elle s’est formée par la libre association de communes rurales et urbaines, de pays, d’évêchés, de principautés et d’anciens
36 d’autonomie ; et à cette fin, décidant la mise en commun des tâches publiques trop lourdes pour chacun mais réalisables par to
37 de celles-là seules. Chargé d’exécuter ces tâches communes , le Conseil fédéral n’est nullement une émanation des cantons, mais l
38 , avec lesquels je puis très bien n’avoir rien en commun que cette adhésion même. Telle étant la réalité proprement suisse : u
39 e d’union qui fut au xiiie siècle celle de trois communes du Gothard et qui se « généralisa » par la suite aux XIII cantons lig
11 1984, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Philosophie et énergie nucléaire : une mise au point (28 juin 1984)
40 n quasi militaire, soit une fédération de petites communes autonomes. Cette seconde citation est censée démontrer que je me con