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e des mots, c’est que l’on doute en réalité de la
commune
mesure de la culture et de l’importance qu’il y aurait à la traduire
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tion, subordination de l’une à l’autre ou origine
commune
. Nous y reviendrons. Prendre conscience de la crise culturelle, c’est
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allottés entre l’opinion, qui traduit l’ignorance
commune
, et quelques principes sacro-saints5 dont ils ont perdu le secret : c
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s en déduire que l’erreur d’une telle éthique est
commune
aux uns et aux autres, aux patrons et aux ouvriers ? L’examen des tri
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ne dans la notion de plan, espèce de dénominateur
commun
de trois systèmes par ailleurs ennemis, capitalisme, socialisme, fasc
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es poètes, ou des sages résignés. Ils ont tous en
commun
ceci : qu’ils paraissent accepter en fait de n’avoir plus aucune acti
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ement une pensée et une action dévouées à une fin
commune
. Et voici qu’apparaît la liaison organique de ces deux phénomènes cul
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’on déclare l’esprit sans force, voici que la fin
commune
des efforts théoriques et pratiques cesse aussitôt d’être perçue. Ell
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corrompent. La destruction des lieux ou principes
communs
à la pensée et à l’action, je dis aux penseurs comme tels et aux homm
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VImportance de la notion de
commune
mesure Ce raccourci d’une évolution séculaire est sans nul doute st
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ignore les fins de l’autre : il n’y a plus de fin
commune
. Elles se craignent et elles se méprisent. Elles ne parlent plus la m
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nant l’importance décisive de ce que j’appelle la
commune
mesure de la pensée et de l’action. On voit que cette commune mesure
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re de la pensée et de l’action. On voit que cette
commune
mesure est l’essence même de toute culture. Car si la pensée et l’act
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n’y a vraiment culture que là où règne une mesure
commune
. Car sans mesure il n’est pas de grandeur, ni par conséquent de valeu
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de grandeur réelle résident dans la vérité de la
commune
mesure régnante. Mais un exemple ne saurait suffire quand il s’agit d
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ent certains aspects fondamentaux de la notion de
commune
mesure. Le type à peu près idéal d’une mesure à la fois souveraine et
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bord dans la conscience permanente d’une finalité
commune
à toutes nos œuvres. En second lieu, je dirai qu’une mesure vérifiée
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et de toute pensée. Vraie mesure, donc, et mesure
commune
. On porte l’arche au-devant des armées, dans la guerre, comme le symb
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aurait donné au peuple l’expression légale de sa
commune
mesure : le Décalogue. Ainsi la fin crée ses moyens. Cette hypothèse
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xamen d’un signe ou mieux d’un instrument qui fut
commun
à tous les ordres de la pensée cléricale ou profane, et du pouvoir te
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t du pouvoir temporel médiéval : c’est le langage
commun
aux prêtres et aux législateurs, le latin. La décadence de la mesure
23
s hommes sont porteurs d’une tradition culturelle
commune
. Tous les nombres, dit Dante, sont mesurés par l’unité et ils sont di
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», ce sont alors certains « signes très simples »
communs
aux mœurs et aux coutumes [et au] langage, et qui servaient à mesurer
25
s » latins, selon lui, ne sont vraiment la mesure
commune
qu’en tant qu’ils vivent dans les divers idiomes vulgaires et garanti
26
t — par un refus d’user de la mesure linguistique
commune
aux chancelleries et à l’Église : la requête est écrite en français28
27
is que la mesure latine a cessé d’être réellement
commune
. Et quand Guillaume de Nogaret, homme nouveau et fils de grands bourg
28
iquent à raffiner sans plus tenir compte des fins
communes
, jugées vulgaires, les laïques se font un langage sans règles et souv
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l’Église, la politique et la culture à la source
commune
de toute autorité et de toute légitimité, qui est la connaissance exi
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dre. L’obsession des moyens avait obscurci la fin
commune
. Nous retrouverons cette parabole ! 26. « Ineptias, quas omnibus, et
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a partie comme il le peut, sans souci de la règle
commune
, et la terreur domine cette anarchie, distribuant des condamnations d
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e sens des fins vienne à faiblir et que la mesure
commune
cesse d’être effectivement perçue et observée, l’on assiste à la même
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e l’homme qu’il séduit et qu’il trompe. Cette fin
commune
, cet idéal commun que nous devions servir ensemble dans la fraternité
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uit et qu’il trompe. Cette fin commune, cet idéal
commun
que nous devions servir ensemble dans la fraternité que crée l’œuvre
35
ormisme enthousiaste qui tient lieu de conscience
commune
aux grandes masses européennes, quel que soit leur régime politique.
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IXTentatives de restauration d’une
commune
mesure Au cours des analyses historiques qui précèdent, nous avons
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me. Car la mesure est le constant rappel des fins
communes
à la pensée et à l’action. Et la conscience de ces fins est la vraie
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s sociétés et des cultures, de ce que je nomme la
commune
mesure, le spectacle des deux plus grandes révolutions du xxe siècle
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x tentatives colossales pour restaurer une mesure
commune
. Le seul mot de totalitaire qui qualifie les deux régimes fondés par
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et une pratique de la vie qui obéissent à un but
commun
, au service duquel s’harmonisent et se confondent les énergies tant s
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ns provisoirement une mesure, en imposant une fin
commune
à l’action et à la pensée. Et dans ce sens, ils sont les vrais génies
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l faut alors définir la culture comme « une forme
commune
de la vie, dont l’activité économique et politique ne constitue qu’un
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rtout la pensée — doivent s’ordonner à une mesure
commune
en vue de réaliser cette fin commune qu’est l’univers socialisé. ⁂ On
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à une mesure commune en vue de réaliser cette fin
commune
qu’est l’univers socialisé. ⁂ On connaît le nom de cette mesure, son
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l’histoire universelle, on trouverait une mesure
commune
qui apparaisse à première vue plus strictement, plus arithmétiquement
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sses le rôle d’un permanent rappel de la finalité
commune
à toutes les œuvres tant spirituelles que matérielles ? La réponse me
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core dans les pays capitalistes. L’avantage d’une
commune
mesure donnant un sens aux moindres tâches individuelles, qu’elle sit
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ent de Marx, et dont il entendait faire la mesure
commune
de la pensée et de l’action : « Donnez d’abord le pain à tous, et le
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isée contre elle-même. Elle n’est plus réellement
commune
, encore qu’elle soit réellement imposée. Et je ne préjuge rien de l’a
50
e force publique, et donnant de la sorte une base
commune
à l’existence des individus. On peut estimer qu’il y a là une fausse
51
et peuple : la guerre était partout et la mesure
commune
nulle part. Hitler parut et dit : Je suis le Parti, je suis le Pays,
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on allemande à venir. C’était l’incarnation de la
commune
mesure, la fin de l’angoisse, et l’inauguration d’un Troisième Empire
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aine de la culture. Collectivisme. — « Le bien
commun
passe avant le bien particulier. Ce qui est utile à la communauté pop
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u’ici dans leur essai de créer, par la force, une
commune
mesure pour la pensée et pour l’action. La démonstration que j’ai e
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il devient une force d’opposition, détruisant la
commune
mesure. Ce processus est déjà commencé dans les deux dictatures rival
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ous ferez du collectivisme. C’est la seule « base
commune
» puissante pour toute action culturelle future. Je réponds à ces deu
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l’extérieur, si nous voulons rétablir une mesure
commune
à la pensée et à l’action. Car un ordre extérieur n’est solide et féc
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une mesure rigoureuse, monumentale, effectivement
commune
, mais partielle. J’ai critiqué ailleurs la maxime qui paraît justifie
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la pensée et de l’action. Tout le problème de la
commune
mesure se ramène alors à ceci : quelle est cette vérité dernière asse
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lisaient leur grandeur. Et l’histoire des mesures
communes
ordonnées à ces grands desseins, et ordonnant toutes choses à leur se
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e de quelques incarnations ou symboles de mesures
communes
. J’ai choisi ces signes à dessein aussi divers et précis que possible
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n grand dessein, c’est l’incarnation d’une mesure
commune
à tous les ordres et qui les harmonise. Il était nécessaire de le rap
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l’autre en résulte et s’en souvient. L’ersatz de
commune
mesure, dans les régimes bourgeois capitalistes, c’était l’argent. Ma
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euses et urgentes, enfin solides, de s’aimer ? La
commune
mesure des États neufs, c’est au contraire une mystique conquérante.
66
par une horrible dérision, la dernière obsession
commune
aux régimes par ailleurs les plus contradictoires, cela revient à une
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sans erreur possible, et à elle seule, que toute
commune
mesure est morte parmi nous, et que nulle mesure vraie n’est encore r
68
emps ou l’espace, peuvent en appeler à une mesure
commune
. Seul l’homme déterminé par ses relations prochaines et actives peut
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git de l’inconscient des peuples vers une réalité
commune
, communautaire. La puissance de cet appel ne saurait être comparée qu
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qui croient, ou qui revient à la doctrine du bien
commun
. Elle agit dans le mouvement œcuménique. Et dans le mouvement des Gro
71
de forces totales, de crise totale, et de destins
communs
: forces, crise et destins qui sont tout à la fois politiques et cult
72
le de nos voisins ; ou bien nous recréerons notre
commune
mesure originale, à la faveur d’une révolution qui nous apporte au mo
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ont fondé des religions dont le but est la force
commune
. Ils ont su se créer des symboles grandioses. Ces symboles nous parai
74
sonnelle, celle que donne la vérité. Notre mesure
commune
ne sera pas collective, extérieure à notre personne : cela n’a pas de
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que je sois davantage frappé par ce qu’ils ont de
commun
malgré eux, que par la haine qui les oppose. De toute façon, leur éta
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ais je les juge dans la perspective du but final,
commun
à la culture et aux activités les plus diverses de la nation ; je m’a
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paru que de cette œuvre non point collective mais
commune
, on pouvait dégager dès maintenant les éléments de ce que j’aimerais
78
u près le synonyme d’honnêteté, une louange assez
commune
. Qu’on puisse et que l’on doive y voir en même temps le synonyme d’un
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a plus qu’un parallélisme. Elles ont une origine
commune
. De même que la crise sociale est suspendue à une certaine confusion
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piques de la mentalité que je décris, ont ceci de
commun
qu’elles n’engagent à rien : elles sont purement descriptives. Mais n
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me suffise ici de mentionner deux traits qui sont
communs
à la pensée bourgeoise et aux divers collectivismes. Le premier, c’es
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, selon leurs mérites respectifs. 71. Voir : La
commune
mesure, chap. 2 à 4. 72. Voir les chapitres sur le Servage et le Tr
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intenant une mesure nouvelle, une mesure qui soit
commune
à la pensée et à l’action, à l’élite et au peuple que cette élite dev
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formation profonde du réel à l’image d’une vision
commune
, un acte d’incarnation dans nos limites finies. Nous avons grand beso
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ais problèmes, les vrais dilemmes que pose la vie
commune
, nous toucherons enfin le vrai tragique, qui est celui du péché et de
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, spiritualistes et matérialistes. Car ils ont en
commun
cette illusion que les idées existent indépendamment des faits. Les p
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antes, et d’autre part, de le soumettre à une fin
commune
. Tandis que les uns imaginent le donné, l’état du langage banal, sans
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à un académisme, soit que nous oubliions les fins
communes
de la pensée. J’entends par données concrètes : les raisons qui pouss
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n’ont imaginé qu’un assez petit nombre de mesures
communes
réglant leur vie, leur pensée, leur action, leur lutte contre la mort
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ulture et d’une économie qui n’ont plus de mesure
commune
depuis cent-cinquante ans déjà. Nous assistons à des essais de recons
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e élite d’hommes porteurs de la conscience du but
commun
et de la volonté de le servir par leur pensée. Le plan précis du cadr
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sanglantes erreurs parfois, le secret du service
commun
dans la cité, secret que nous avait fait perdre un siècle de sociolog
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orrespondant de la conscience des fins dernières,
communes
à la technique, à la spéculation, et à l’agir moral. Sinon l’abstract
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sent une erreur importante en négligeant les fins
communes
de tout langage, et j’en dirai autant de l’ascèse formelle à laquelle