1 1939, L’Amour et l’Occident. Avertissement
1 e d’amour, et même ils ne s’en lassent jamais, si commun que soit le discours ; mais ils redoutent que l’on définisse la passi
2 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
2 yme de réalités collectives, ou plus exactement : communes . L’œuvre d’art — poème, conte ou roman — se distingue donc radicaleme
3 e philtre cesse d’agir (selon Béroul et l’ancêtre commun des cinq versions). Alors seulement Tristan se repent, Iseut se met à
4 effort d’abstraction, à l’extérieur du phénomène commun au romancier et au lecteur, pour qui assiste à leur dialogue intime,
5 le mal », dans une sorte de transcendance de nos communes conditions, dans un absolu indicible, incompatible avec les lois du m
6 eureuse dans le malheur d’amour que dans leur vie commune du Morois… ⁂ On sait d’ailleurs que par la suite, et bien que le phil
7 uer l’autre, ou de se tuer, ou de sombrer dans un commun naufrage. Ô vents, clamait encore Isolde, secouez la léthargie de ce
8 rtance est appréciable, — mais dont la conscience commune doit renier l’intime évidence. Que la sécheresse d’une description ré
9 ’autre soit cause ou effet, ou qu’elles aient une commune origine — ces deux « passions » parlent un même langage, et chantent
3 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
10 ne institution en quelque sorte internationale », commune à tous les peuples d’origine celtique, du fond de la Bretagne et de l
11 gendes religieuses — d’ailleurs très anciennement commun au Midi languedocien et ibérique et au Nord irlandais et breton ; des
12 schenbach, « le roi Pescière » chez Chrétien) est commun aux orphiques, aux manichéens, et même aux premiers chrétiens ; la pi
4 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
13 Non seulement son Agapè n’a pas le moindre trait commun avec l’éros platonicien ou plotinien, mais encore elle figure la pure
14 105 bornons-nous à énumérer les principaux thèmes communs aux troubadours et aux mystiques orthodoxes : « Mourir de ne pas mou
15 a créée, passe dans les mœurs, et devient langage commun . Maintenant, quand un mystique veut exprimer ses expériences ineffabl
5 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
16 ont les traits constants témoignent d’une origine commune , d’une tradition fidèlement conservée. Toutes ces sectes en effet son
17 e et le matérialisme ont d’importants présupposés communs . L’extrême de la luxure touche parfois l’extrême de la chasteté exalt
18 de la mort lumineuse. Je ne leur vois qu’un trait commun  : tous deux ont l’épée à la main. ⁂ De la Régence à Louis XVI, Don Ju
19 eut-être aussi qu’elle ne lui donne que des idées communes . » Et plus loin : « Il y a peu de peines morales dans la vie qui ne s
6 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
20 à des lois tout à fait distinctes, et privées de commune mesure. Il n’en va plus de même dans notre histoire à partir des xiie
21 oque. Il ne s’agit plus, désormais, d’une origine commune plus ou moins obscurément ressentie, mais bien d’un minutieux parallé
22 ’existence au Moyen Âge d’une règle effectivement commune à l’art d’aimer et à l’art militaire, et qui s’appelle la chevalerie.
7 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
23 ée individuelle du bonheur, idée que l’on suppose commune aux deux conjoints dans le cas le plus favorable. Or s’il est assez d
24 ctiviste. Gemeinnutz geht vor Eigennutz ! Le bien commun prime l’intérêt particulier. Et par tous les moyens spectaculaires, p
8 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
25 vous privez pas l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière ; puis retournez ens
26 lus profond non-conformisme. Elle nie la croyance commune en la valeur révélatrice du spontané et de la multiplicité des expéri
9 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
27 lisation du xiie siècle », ayant tout au plus en commun quelques figures de langage. Je souscris sans réserve à ce jugement.