1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 ciplinées, elle fait sa politique jusque dans nos communes  ; tandis que les USA n’ont que des sympathies, point de propagande or
2 hange pas tous les six mois, car il est la morale commune , et non pas une simple tactique. Et ainsi de suite. Toutes les compar
3 conduisent à la même conclusion : il n’y a pas de commune mesure entre le danger soviétique pour l’Europe et le prétendu danger
2 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. II
4 seize nations de l’Europe, y témoignèrent de leur commune volonté de promouvoir l’union du continent, sur la base des principes
5 ous une forme ou sous une autre, une constitution commune . Dans cette vue, la Suisse moderne serait une sorte de « bon exemple 
6 les cantons suisses n’ont adopté une constitution commune qu’en 1848, au terme d’une crise d’assez courte durée, et en dépit d’
7 union, et qui évoque avant tout l’idée de mise en commun . En Suisse romande, au contraire, ceux qui se proclament fédéralistes
8 e même pour le fédéralisme européen. Un sentiment commun se formait peu à peu, depuis la guerre de 1914-1918. La SDN fut l’un
9 , dans l’économie et les mœurs, l’idée de l’homme commune aux peuples de l’Europe : ni l’individu sans devoirs, ni le soldat po
10 pensable à tout régime démocratique. Un grand but commun Le refus sur deux fronts n’est pas une politique. Quand il est autre
3 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. III
11 s qu’un Conseil économique entreprenne la mise en commun de nos ressources naturelles. Et nous voulons qu’un Centre de la Cult
12 la liberté qui est en définitive notre vrai bien commun . C’est en elle que nous possédons notre unité profonde. Et c’est en l
13 . Si nous cherchons maintenant dans quelle notion commune de l’homme et de sa destinée se fonde notre refus simultané de l’indi
14 l’Amérique : « Nous sommes séparés par un langage commun . » Et la question n’est pas non plus d’affirmer que nous sommes démoc
15 e tous les autres. C’est ainsi que la Chambre des communes nous enverra plus de cinquante députés, dont une trentaine de travail
16 onformiste, puisqu’il a su rallier pour une œuvre commune les conformistes et les non-conformistes…) Tout à l’heure, nous avon
17 lement leurs parlements ; un organisme économique commun  ; un Centre européen de la culture4 . Et la plupart des principes gén
18 iel des souverainetés nationales à des organismes communs (qui reste le point capital), mais aussi l’insertion de l’Europe fédé
19 dire qu’« un fédéralisme intégral » partant de la commune et de l’entreprise, qu’il n’était pas question de proposer à La Haye.
20 congrès fut celui qui opposa sourdement le front commun des Insulaires aux initiatives dispersées (tactiquement) des Continen
21 vit toutes les tendances s’accorder sur un refus commun . J’aurais souhaité un refus de justesse, non point cette débandade ve
22 a passion de l’Europe. Mais nous servons un idéal commun . Nous ne voulons l’Europe ni de droite ni de gauche, ni du centre, ni
4 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. IV
23 ève, à l’abbaye de Royaumont, et à la Chambre des communes . Des mémoires, suggestions et critiques nous furent envoyés de toutes
24 une entité européenne bien vivante, un sentiment commun auquel il soit possible de faire appel dès maintenant. Notre première
25 la liberté, qui est en définitive notre vrai bien commun . C’est sur elle seule que nous pourrons fonder solidement l’union néc
26 . Si nous cherchons maintenant dans quelle notion commune de l’homme et de sa destinée se fonde cette critique alternée de l’in
27 lopper parmi nos diverses nations le sens de leur commune appartenance à l’Europe et de leur commun attachement à la liberté de
28 e leur commune appartenance à l’Europe et de leur commun attachement à la liberté de pensée, l’union européenne, dans le cadre
29 ses ressources infiniment variées et de son idéal commun , l’Europe pourra revenir avec une confiance neuve à sa vocation millé
30 nales, doctrinales et religieuses, est celle d’un commun héritage de civilisation chrétienne, de valeurs spirituelles et cultu
31 , de valeurs spirituelles et culturelles, et d’un commun attachement aux droits fondamentaux de l’homme, notamment à la libert
32 et de la jeunesse 1) pour coordonner les efforts communs et étudier les mesures propres à résoudre, sur le plan européen, les
33 s de ce continent, déclarons solennellement notre commune volonté dans les cinq articles suivants, qui résument les résolutions