1 1958, Définition, valeurs, énergie, recherche : quatre essais européens (1958). Comment définir l’Europe ?
1 ations sont vraiment, par tradition, presque sans commune mesure », un peu dans le sens où Ramuz, dans le passage que je vous a
2 yons que nos différences. Nous disons : « Quoi de commun entre un Scandinave du cercle arctique et un Italien de la Sicile ? Q
3 cle arctique et un Italien de la Sicile ? Quoi de commun entre les Anglais et les Continentaux ? Entre nos chrétiens et nos at
4 es et nos progressistes ? Et pire encore, quoi de commun entre des radicaux valoisiens, des radicaux non valdoisiens et des ra
5 ntons, nous n’aurions vraiment pas grand-chose en commun … Vus d’Amérique, quelle que soit notre nation, nous sommes tous des E
6 firment en nous confondant tous dans une méfiance commune qui va parfois jusqu’au mépris, quand elle ne s’arrête pas à l’envie.
7 e réponds donc : l’Europe, c’est d’abord le fonds commun de tous ceux qui se réclament de « l’Europe notre mère ». Si les cri
8 sa culture. Mais avons-nous vraiment une culture commune  ? Là encore, les objections pleuvent. Je les connais par cœur depuis
9 ur que nous puissions vraiment former une culture commune . La seconde consiste à dire qu’il n’y a rien de réel, en Europe, hors
10 i n’existe pas. Je crois qu’il n’y a rien de plus commun à tous les Européens que leur goût de différer les uns des autres. Ri
11 t été pratiqués sur le corps de la grande culture commune européenne, laquelle est beaucoup plus ancienne que toutes nos nation
12 toutes nos nations sans exception, étant l’œuvre commune et séculaire de tous les Européens réunis. Sur la base des manuels d’
13 , sont de structures comparables, ont des racines communes , un vocabulaire assez largement commun, et enfin des origines commune
14 racines communes, un vocabulaire assez largement commun , et enfin des origines communes : la langue dite indo-européenne. Alo
15 ire assez largement commun, et enfin des origines communes  : la langue dite indo-européenne. Alors que si vous prenez l’exemple
16 celles du Sud en tout cas — n’ont pas de racines communes . Entre le groupe des langues dravidiennes du Sud et le groupe des lan
17 rd dérivées du sanscrit, il n’y a presque rien de commun . À tel point que M. Nehru, qui fut l’un des créateurs de l’unité indi
18 pes de définitions, l’une se référant aux sources communes de notre culture, l’autre aux produits spécifiques, aux résultats act
19 ociale inconnues de l’Asie, comme les Églises, la commune , le Parlement, la Nation. Et enfin, ne l’oublions pas, c’est l’Europe
20 ce née en Europe. Seulement voilà, qu’y a-t-il de commun à ces produits de notre culture ? Tout cela est foncièrement hétérocl
21 cièrement hétéroclite, hétérogène. On voit mal la commune mesure entre la notion de personne et la machine. Tout ce qu’on peut
22 ces choses hétéroclites, comme la machine, ou la commune , ou le droit d’opposition, ou le Parlement, ou la révolution, ont été
2 1958, Définition, valeurs, énergie, recherche : quatre essais européens (1958). … Et dona ferentes (Remarques sur la diffusion inégale de nos valeurs et de nos produits)
23 sociétés, les capitaux et leur mode d’emploi ; la commune et les syndicats ; le suffrage universel, les parlements, l’État cent
3 1958, Définition, valeurs, énergie, recherche : quatre essais européens (1958). L’Europe de l’énergie
24 t il suffit peut-être, que l’on trouve un langage commun , permettant un échange véritable entre celui qui parle et ceux qui éc
25 nir des sujets et des intérêts que j’imagine être communs à nos professions respectives. Et ce seront tout d’abord, et tout nat
4 1958, Définition, valeurs, énergie, recherche : quatre essais européens (1958). Notes sur deux projets
26 me existant, public ou privé ? Pour une action commune des institutions culturelles européennes I. On assiste à une proli
27 rs les gouvernements et leur proposer une réunion commune qui prendrait les décisions nécessaires. N.B. Ce projet a été adopté