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ations sont vraiment, par tradition, presque sans
commune
mesure », un peu dans le sens où Ramuz, dans le passage que je vous a
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yons que nos différences. Nous disons : « Quoi de
commun
entre un Scandinave du cercle arctique et un Italien de la Sicile ? Q
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cle arctique et un Italien de la Sicile ? Quoi de
commun
entre les Anglais et les Continentaux ? Entre nos chrétiens et nos at
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es et nos progressistes ? Et pire encore, quoi de
commun
entre des radicaux valoisiens, des radicaux non valdoisiens et des ra
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ntons, nous n’aurions vraiment pas grand-chose en
commun
… Vus d’Amérique, quelle que soit notre nation, nous sommes tous des E
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firment en nous confondant tous dans une méfiance
commune
qui va parfois jusqu’au mépris, quand elle ne s’arrête pas à l’envie.
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e réponds donc : l’Europe, c’est d’abord le fonds
commun
de tous ceux qui se réclament de « l’Europe notre mère ». Si les cri
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sa culture. Mais avons-nous vraiment une culture
commune
? Là encore, les objections pleuvent. Je les connais par cœur depuis
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ur que nous puissions vraiment former une culture
commune
. La seconde consiste à dire qu’il n’y a rien de réel, en Europe, hors
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i n’existe pas. Je crois qu’il n’y a rien de plus
commun
à tous les Européens que leur goût de différer les uns des autres. Ri
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t été pratiqués sur le corps de la grande culture
commune
européenne, laquelle est beaucoup plus ancienne que toutes nos nation
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toutes nos nations sans exception, étant l’œuvre
commune
et séculaire de tous les Européens réunis. Sur la base des manuels d’
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, sont de structures comparables, ont des racines
communes
, un vocabulaire assez largement commun, et enfin des origines commune
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racines communes, un vocabulaire assez largement
commun
, et enfin des origines communes : la langue dite indo-européenne. Alo
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ire assez largement commun, et enfin des origines
communes
: la langue dite indo-européenne. Alors que si vous prenez l’exemple
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celles du Sud en tout cas — n’ont pas de racines
communes
. Entre le groupe des langues dravidiennes du Sud et le groupe des lan
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rd dérivées du sanscrit, il n’y a presque rien de
commun
. À tel point que M. Nehru, qui fut l’un des créateurs de l’unité indi
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pes de définitions, l’une se référant aux sources
communes
de notre culture, l’autre aux produits spécifiques, aux résultats act
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ociale inconnues de l’Asie, comme les Églises, la
commune
, le Parlement, la Nation. Et enfin, ne l’oublions pas, c’est l’Europe
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ce née en Europe. Seulement voilà, qu’y a-t-il de
commun
à ces produits de notre culture ? Tout cela est foncièrement hétérocl
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cièrement hétéroclite, hétérogène. On voit mal la
commune
mesure entre la notion de personne et la machine. Tout ce qu’on peut
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ces choses hétéroclites, comme la machine, ou la
commune
, ou le droit d’opposition, ou le Parlement, ou la révolution, ont été