1 1962, Les Chances de l’Europe. II. Secret du dynamisme européen
1 tures. L’Europe est née de la multiplicité de ses communes , épousant la nature tout en l’utilisant à des fins militaires, agrico
2 lla Signoria ou le Forum romain lui-même, ancêtre commun de nos places, Plätze, plazas, praças, piazze, ou Pleins selon le pay
3 um de la Rome républicaine, puis sur la place des communes médiévales. Ombre et soleil changeant avec les heures ; côté de l’égl
4 connaissances acquises et le respect des valeurs communes , et elle doit d’autre part éveiller le sens critique et le jugement i
5 les institutions elles-mêmes, mais aussi entre la commune (née de leur composition locale) et la région, puis entre la région e
6 rigée vers une « résolution » future. Ainsi de la commune , de la fédération, du parlement et du régime bi-caméral, des syndicat
7 t on en trouve en général quatre ou cinq pour une commune rurale moyenne, de 2 à 3000 habitants. L’église, en Amérique, est res
8 unes des autres mais de leur source d’inspiration commune . L’ampleur mondiale de ce phénomène, initié en Europe, témoigne d’une
9 européennes19. Passons à la mairie, symbole de la commune , qui est le cadre concret du civisme. Elle a survécu, tant bien que m
10 sant à la mise en valeur, par l’intermédiaire des communes , des régions défavorisées du territoire. Même dans les nations les pl
11 plus nettement. Au plan européen, le Conseil des communes d’Europe, l’Union des villes et des pouvoirs locaux, apparus depuis l
12 eine Gemeinde, Wiener Kongress, juin 1953, et Les Communes et l’Europe, par les ministres Pierre Wigny (Belgique) et H.-J. von M
13 publique fédérale), La Haye, 1955. Le Conseil des communes d’Europe, plus nettement fédéraliste par sa doctrine, s’est fondé à G
14 t fondé à Genève en 1951 et groupe environ 40 000 communes . Son siège est à Paris, et ses principaux animateurs sont Français (M
15 seille, notamment). Il publie une revue intitulée Communes d’Europe. Sous les auspices du CCE, de très nombreux jumelages de vil
2 1962, Les Chances de l’Europe. III. L’Europe s’unit
16 et qui finissent par s’attaquer même à cette base commune de nos diversités : l’unité de notre culture traditionnelle et créatr
17 Le thème de la menace étrangère, ou de la défense commune , que tant d’auteurs modernes estiment indispensable pour éveiller le
18 verains, et ne reconnaissent donc plus l’autorité commune supérieure à leurs intérêts ou à leurs ambitions — qu’ils baptisent d
19 lles entre l’Empire et l’Église, les princes, les communes et les innombrables souverainetés régionales, voire déjà nationales a
20 , adaptées à ses coutumes ; mais « sur les points communs qui intéressent tous les hommes », le genre humain serait gouverné pa
21 dure d’arbitrage international, d’une force armée commune et d’un budget commun. Tout cela, beaucoup plus progressiste et moder
22 ational, d’une force armée commune et d’un budget commun . Tout cela, beaucoup plus progressiste et moderne, on le voit, qu’un
23 e premier à parler de l’Europe comme d’une patrie commune , dans sa mémorable lettre à Mahomet II : « Maintenant, disait-il, c’e
24 ses à l’échelle du continent ; et une force armée commune , substituée aux armées des Princes. Je vais donc me borner à relever
25 che, uniformisation des poids et mesures, monnaie commune et suppression des douanes et péages. Ce plan, d’une étonnante riches
26 tion, un projet de République universelle dont la commune de Paris serait le centre omnipotent. Curieuse réplique laïque de la
27 qui « concerte les mouvements, rend les intérêts communs et les engagements solides ». Mais le siècle, une fois de plus, n’est
28 t que tout s’oriente vers de plus larges intérêts communs , à quoi rime d’exciter ces égoïsmes galeux ? » Il croyait pouvoir con
29 esprits étendus et profonds de ce siècle, l’œuvre commune de l’âme consiste à préparer et à anticiper cette nouvelle synthèse :
30 euf pays européens. Ils élaborent une déclaration commune , constatant la solidarité qui unit les peuples en lutte contre l’oppr
31 e toujours invoqué jusque-là, celui de la défense commune , soit totalement absent des débats et du Manifeste final47. Tout est
32 onomique avait demandé la création d’institutions communes , permettant la fusion des intérêts essentiels de nos nations : produc
33 e réveiller et d’entretenir le sentiment de notre commune appartenance à l’aventure spirituelle de l’Europe. Le mouvement vers
3 1962, Les Chances de l’Europe. IV. Les nouvelles chances de l’Europe
34 re par la mise en place d’institutions politiques communes . Coïncidence très remarquable, et qui mériterait de susciter des étud
35 et des obligations communautaires, et la mise en commun des droits « souverains » qu’aucun de nos pays n’est plus en mesure d