1 1988, Inédits (extraits de cours). « L’heure est venue. Allons-y » [préface d’Alexandre Marc]
1 — car c’en est un — qui exprimait les convictions communes de toute l’équipe de l’Ordre nouveau servît aussi de conclusion à un
2 1988, Inédits (extraits de cours). Communautés, communes
2 autés, communesa 1. Les sources de l’idée de commune 20 février 1970 La commune urbaine ou cité-État qui se manifeste a
3 ources de l’idée de commune 20 février 1970 La commune urbaine ou cité-État qui se manifeste au Moyen Âge a plusieurs source
4 nction dans la cité. 14 janvier 1977 L’esprit des communes germaniques, c’est d’une part la volonté de se gouverner soi-même, ce
5 , mais par un collège ou un conseil. L’esprit des communes , c’est d’autre part un certain esprit frondeur contre toute espèce de
6 ait tenté de faire main basse sur la cité, sur la commune . C’est aussi un esprit hiérarchisé, en somme très peu égalitaire. On
7 27 février 1970 Dans toute l’Europe, l’esprit des communes , c’est d’abord une volonté de se gouverner soi-même. C’est donc un es
8 u, je crois qu’il faudrait l’appeler l’époque des communes , des communautés de manière plus générale. Toute la vie de l’homme du
9 ronde, connue par les romans bretons, qui est une commune , une communauté autour du roi Arthur ; — puis, naturellement, viennen
10 roi Arthur ; — puis, naturellement, viennent les communes proprement dites, les municipalités. 25 octobre 1968 Puisqu’elle est
11 x étrangers la qualité d’hommes véritables. 2. communes , communautés, universités 20 février 1970 Deux types de communauté
12 ès typiques du Moyen Âge : les universités et les communes urbaines. Les universités sont des communautés qui sont plus proches
13 pe au xiie siècle. Le terme universitas signifie commune , communauté. Les premières universités sont des unités autonomes, con
14 sont des unités autonomes, constituées comme des communes politiques, qui ont leur propre administration, assurent leur propre
15 tonomes correspond aux abbayes d’une part, et aux communes d’autre part. Il faut noter surtout que le terme universitas désigne
16 orps. On le traduisait à l’époque en français par commune , en allemand par Gemeinde. Ces trois termes étaient complètement syno
17 as été fait entre trois cantons, mais entre trois communes qui y sont désignées dans ce texte latin comme des universitates, dés
18 exte latin comme des universitates, désignant les communes qui s’étaient établies dans les trois vallées autour du Gothard. C’es
19 est absolument contemporaine de la naissance des communes et des corporations au Moyen Âge ; ce n’est pas par hasard, puisque l
20 rd, puisque les premières universités ont été des communes et des corporations : les communes, au début, cherchaient à garantir
21 és ont été des communes et des corporations : les communes , au début, cherchaient à garantir leur autonomie en se faisant donner
22 ’est exactement le même mouvement qui a amené les communes politiques à chercher l’immédiateté impériale, qui a conduit les tout
23 ord historiquement puisqu’elles ont été de vraies communes  ; ensuite, il se trouve qu’elles pourraient être le lieu où la questi
24 ’elles pourraient être le lieu où la question des communes serait non seulement étudiée théoriquement et scientifiquement, mais
25 xpérimentalement. Les problèmes qui se posent aux communes aujourd’hui, problèmes de dimensions, problèmes de participation, pro
26 sont les problèmes qui se posent spécialement aux communes et aux universités. Ils sont des problèmes par nature interdisciplina
27 u syndic, du président de conseil municipal d’une commune d’aujourd’hui, est aussi difficile que celui d’un homme cultivé qui v
28 nt que personne ne peut participer à la vie d’une commune comme celle de New York, qui groupe huit à neuf millions d’habitants,
29 on des choses publiques, c’est la destruction des communes , et c’est la dépolitisation, au pire sens du mot, au sens étymologiqu
30 politique signifiait s’occuper des affaires de la commune . Étymologiquement, dépolitisation veut dire : désintérêt des affaires
31 ire : désintérêt des affaires de la cité et de la commune . 15 novembre 1968 Dans la première cité grecque, dans les petits cant
32 la ville, c’est-à-dire de la rencontre, de la vie commune . Dans les banlieues, chacun vit pour soi, dans son coin, dans de gran
33 taudis, et qui ne sont pas vraiment de nouvelles communes ajoutées aux anciennes villes, mais de simples entassements de solitu
34 s le xviie , xviiie siècle surtout, la place des communes , qui était la manifestation même de la démocratie, devient tout à fai
35 1967 Je ne préconise absolument pas le retour aux communes anciennes. Je ne préconise pas une restauration des libertés communal
36 par de grandes associations comme le Conseil des communes d’Europe, ou l’Union des villes et des pouvoirs locaux, qui me semble
37 on. Pour une quantité de services, les tâches des communes sont déjà régionales, dépassent les limites de la commune. Pensez à l
38 sont déjà régionales, dépassent les limites de la commune . Pensez à l’eau : il est très rare qu’une commune puisse avoir son ea
39 commune. Pensez à l’eau : il est très rare qu’une commune puisse avoir son eau ; en général, elle vient d’ailleurs, car des que
40 istribution d’eau, d’épuration d’eau obligent les communes à coopérer. Les questions d’électricité, la vie culturelle, la vie de
41 es, demandent quelque chose de plus grand que les communes anciennes. Le système des hôpitaux également est trop cher pour une c
42 ème des hôpitaux également est trop cher pour une commune , et il demande la mise en coopérative de plusieurs communes. Une des
43 et il demande la mise en coopérative de plusieurs communes . Une des choses principales qui manquent aujourd’hui à la commune, c’
44 choses principales qui manquent aujourd’hui à la commune , c’est la possibilité de prévision : toutes les études de prospective
45 e. Tous ces services débordent la dimension de la commune , et on ne peut rien y faire. Le cadre communal est dépassé en fait, e
46 ersible. On en vient à la notion de groupement de communes  : quelque chose d’assez grand pour la liberté culturelle et quelque c
47 ue ne peut être obtenu qu’en groupant des petites communes . 3 février 1967 Les variations de dimensions et de formes des cités c
48 européenne — Res publica europea — fondée sur les communes et les régions librement fédérées du continent, peut en offrir le mod
49 Avec l’introduction suivante des éditeurs : « Les communes ont constitué un élément particulièrement important de l’histoire eur
50 on fédérale pour maintenant et pour l’avenir. Les communes se sont nourries des apports grecs avec la polis, romains avec la civ
51 (fondés sur les droits personnels). L’esprit des communes est une caractéristique majeure du Moyen Âge : c’est un esprit fronde
52 e terme universitas qui s’applique aussi bien aux communes qu’aux universités. Actuellement, selon Denis de Rougemont, il faudra
53 rté et la puissance, à travers des groupements de communes qui se fédèrent volontairement pour réaliser en commun des tâches qu’
54 s qui se fédèrent volontairement pour réaliser en commun des tâches qu’aucune d’entre elles ne pourrait effectuer seule. De mê
3 1988, Inédits (extraits de cours). Culture
55 rit : c’est la disparition rapide de tout langage commun , remplacé par une quantité de langages spéciaux, de moins en moins tr
56 re part, l’évanouissement de la conscience du but commun , des fins dernières de l’entreprise humaine, qui se perdent dans les
57 inconcevable. Cependant, si on dit que le langage commun se perd entre les différentes branches du savoir, cela veut dire auss
58 s branches du savoir, cela veut dire aussi que la commune mesure de notre civilisation est en train de se perdre. J’entends par
59 lisation est en train de se perdre. J’entends par commune mesure, par exemple, une conception commune de l’homme, de ce qu’il d
60 s par commune mesure, par exemple, une conception commune de l’homme, de ce qu’il devrait être dans la société, de l’homme univ
61 tout le continent et dans tous les sens, qui sont communs à presque tous les peuples du continent ; et les foyers locaux de cré
62 ditions judéo-chrétiennes naturellement, qui sont communes à tous nos peuples. Donc, à la fois grande diversité et parenté fonda
63 alisation qui se traduit par une perte du langage commun et, au-delà, une perte de conscience des finalités par rapport à une
4 1988, Inédits (extraits de cours). État-nation
64 , spirituel, ethnique, moral, des réalités de but commun , ou parfois des réalités d’origine commune. La nation est beaucoup pl
65 de but commun, ou parfois des réalités d’origine commune . La nation est beaucoup plus vague, et pas nécessairement délimitée p
66 un centre sacré, qui était, pour les jacobins, la commune de Paris (chez Anacharsis Cloots, par exemple). 25 octobre 1968 L’Éta
67 aditions des provinces, contre les traditions des communes , contre les traditions dans le monde germanique des principautés souv
68 ntre les mains d’un chef, elle oblige à mettre en commun toutes les forces physiques, économiques et morales. L’État a sa sour
69 comme l’avait fait, par exemple, cette entreprise commune qu’étaient les croisades. 1er novembre 1968 Il importe de rappeler la
5 1988, Inédits (extraits de cours). Europe
70 aut Moyen Âge, mais aussi les corporations et les communes , qui étaient opposées au régime féodal, mais étaient le même genre de
71 dit avoir été inspirés à Lénine par l’exemple des communes suisses. Bien que publié plusieurs fois, cela est absolument faux ; l
72 ouplesse, il fait confiance à des règles d’action commune souples, tandis que l’un ne fait confiance qu’au règlement uniforme,
73 ons. J’ai montré que les sources de notre culture commune sont nombreuses, souvent contradictoires entre elles, ce qui donne un
74 olues. 26 novembre 1976 Ce que nous avons de plus commun en Europe, c’est notre goût de différer du voisin, et ceci nous diffé
75 t-être aussi l’absence de perception de finalités communes , qui permettraient d’aller au-delà de ces souverainetés, de ces natio
76 pouvoir supranational, l’établissement de règles communes , mises au point par un groupe de spécialistes, d’experts. En face de
77 sent absolument inadéquats à l’ampleur des tâches communes qui s’offrent maintenant à l’Europe ? Il faut éviter ces deux extrême
78 22 avril 1966 L’unité, c’est à la fois le fond commun , la base de départ, et le but dernier, l’idéal à rejoindre. Pour les
79 véritables. Et la Cité européenne, fondée sur les communes et les régions librement fédérées du continent, peut seule en offrir
6 1988, Inédits (extraits de cours). Fédéralisme
80 ité autonome et concrète d’autre part, il faut un commun accord, au sens littéral, engageant des volontés. Ainsi, le pacte féd
81 ontinuer à vivre à sa manière, c’est de mettre en commun certaines fonctions vitales, non seulement la défense contre l’étrang
82 au moment où des conflits se multiplient entre la commune de Paris (où règne le Club des jacobins) et les provinces. La résista
83 t les provinces. La résistance des provinces à la commune de Paris, aux extrémistes jacobins, prend le nom de « fédéralisme ».
84 té rendue à l’usage de l’homme. Il faut mettre en commun , à l’échelle fédérale continentale, tout ce qui est nécessaire pour g
85 est authentique, c’est-à-dire liant par pacte des communes diverses, la fédération est condamnée à la neutralité, donc à la paix
86 us proche réunissant librement les individus : la commune , l’entreprise (pas la famille, car celle-ci s’identifie au clan, et l
87 ets, de tâches, dépassent par leurs dimensions la commune et la petite entreprise. Alors, il faut passer aux régions (définies
88 e où les provinces, les régions, les cantons, les communes autonomes forment entre elles librement un pouvoir commun, doté de ce
89 utonomes forment entre elles librement un pouvoir commun , doté de certaines compétences parfaitement délimitées, qui correspon
90 rien à voir dans les affaires des régions ou des communes autonomes ; il est au contraire là pour assurer cette autonomie, pour
91 édérale basée sur les États-nations, mais sur les communes et les régions. Dans une fédération, le critère de la répartition des
92 s se voient confier uniquement les tâches que les communes ne peuvent valablement entreprendre. On sait que d’après Proudhon, le
7 1988, Inédits (extraits de cours). Histoire
93 nnaissons bien aujourd’hui ; les unes étaient les communes , les communes et leurs ligues ou confédérations, qui vont se multipli
94 aujourd’hui ; les unes étaient les communes, les communes et leurs ligues ou confédérations, qui vont se multiplier pendant le
8 1988, Inédits (extraits de cours). Liberté
95 , on peut dire que la plupart des choses les plus communes et les plus importantes de la vie allaient de soi, c’est-à-dire ne po
96 tion des communautés qui soient liées par une foi commune ou des espoirs communs. Cela revient finalement à ce très vieux dilem
97 i soient liées par une foi commune ou des espoirs communs . Cela revient finalement à ce très vieux dilemme qui est dans l’Évang
9 1988, Inédits (extraits de cours). Moyens et fins
98 ence, on se laissait déterminer par les conduites communes . Aujourd’hui, tout est libre, mais tout devient problème, occasion de
99 s de ces chiffres. Par exemple, quand on dit : la commune de x n’a pas autant de moyens financiers que la petite commune de y p
100 n’a pas autant de moyens financiers que la petite commune de y pour l’hygiène mentale des enfants des écoles, on dit en réalité
101 le des enfants des écoles, on dit en réalité : la commune de x, quoique plus riche que celle de y, n’a pas les mêmes objectifs
102 on exacte non seulement de l’absence de finalités communes et créatrices de communautés structurées, mais de la mise en œuvre, h
10 1988, Inédits (extraits de cours). Occident
103 sont presque des synonymes, et que leur condition commune est précisément ce passage du sacré au profane, qu’on appelle « sécul
104 autant d’instruments de réalisation de cet idéal commun que constitue la personne. Ainsi, par-delà toutes les différences qui
11 1988, Inédits (extraits de cours). La personne
105 notion du civisme, de la vie politique, de la vie commune , qui traduisait bien cette notion de l’individu. Dans le monde romain
106 re romain, se reforment, au Moyen Âge, les cités, communes et communautés, où ce type d’homme nouveau, bipolaire, se manifeste.
12 1988, Inédits (extraits de cours). Politique
107 à la nécessité de décider librement notre avenir commun dans la cité, de le prévoir en fonction de finalités déclarées, dont
108 dhon l’avait discerné, ce sont des fédérations de communes , puis de régions, qui constitueront la fédération européenne dans un
13 1988, Inédits (extraits de cours). Région
109 tte autonomie. Au Moyen Âge, la cité, en tant que commune , est une auto-nomie. Mais les communes n’ont pu subsister autonomes q
110 en tant que commune, est une auto-nomie. Mais les communes n’ont pu subsister autonomes que là où elles étaient liguées (la Suis
111 pation civique (elle tue le civisme en vidant les communes et les provinces de leur vie propre, autonome). Elle est trop petite
112 iques et des communautés qui leur correspondent : commune et entreprise, région, groupe de régions (national ou sectoriel), féd
113 ueville écrit que l’école de la liberté, c’est la commune . On a oublié tout cela jusque très récemment, quand on a redécouvert
114 ar l’usager, distribuer et répartir l’État, de la commune et de l’entreprise à la région et aux groupements de régions jusqu’au
115 auté, libre association conclue au nom d’un idéal commun qui la garantit, en vue de sauvegarder les autonomies particulières.
116 le”. Ainsi définie, elle constitue, au-delà de la commune , le cadre de participation civique le plus adapté à l’exercice de la
14 1988, Inédits (extraits de cours). Révolution
117 sait dans les cités italiennes qui devenaient des communes contre les seigneurs environnants : il désignait, comme le mot « nati
118 é et de la responsabilité du citoyen que sont les communes et les régions. »