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de sa vocation unique, mais cependant relié à la
communauté
par l’exercice de cette vocation. L’homme libre et relié, c’est le ch
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on. L’homme libre et relié, c’est le chrétien des
communautés
primitives : c’est le chevalier des légendes médiévales ; c’est l’art
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petites nations. Nous sommes une Confédération de
communautés
régionales. C’est dans la mesure où nous voulons rester cela, et le d
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phénomène fondamental de la reconstruction d’une
communauté
autour d’un sentiment sacré. Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie,
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eux ou trois » d’entre nous ; l’Église : la seule
communauté
qui ait son fondement au-delà du monde, dans l’Éternel qu’elle espère
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pire des morts, ce mouvement de dissolution de la
communauté
primitive, c’est la naissance même de la Grèce. Sur le fond indistinc
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ndividus se groupent pour constituer de nouvelles
communautés
(les thiases) comparables à la cité au sens moderne. Alors que la tri
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tefois, ce mouvement centrifuge, par rapport à la
communauté
d’origine, s’il se confond d’abord, soulignons-le, avec l’intelligenc
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sorte d’angoisse diffuse d’où naît l’appel à une
communauté
nouvelle et plus solide, où l’individu isolé retrouve des contraintes
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istoire. La Grèce individualiste a triomphé de la
communauté
barbare du sang. Mais plus tard elle a sombré dans l’anarchie. Et à s
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orme un vide social, une angoisse, un appel à une
communauté
. L’anarchie et la tyrannie, successivement, ont fait faillite. Quelle
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sent possibles. Ou bien l’on cherche à recréer la
communauté
primitive, à base de sang et de liens sacrés : c’est une régression v
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raintes sacrées. C’est là ce que j’appellerai une
communauté
régressive. L’autre possibilité de communauté, c’est celle qu’imagine
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une communauté régressive. L’autre possibilité de
communauté
, c’est celle qu’imagine l’être spirituel. C’est l’espoir d’une sociét
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élation inouïe. Il s’agit donc de l’attente d’une
communauté
progressive. La réalisation historique de la première possibilité s’e
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e demeure persuadé que la seule possibilité d’une
communauté
progressive n’eût pas suffi à éveiller la volonté de la réaliser et d
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e vue sociologique où je me place ici ? C’est une
communauté
spirituelle formée d’un grand nombre de petites communautés locales,
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é spirituelle formée d’un grand nombre de petites
communautés
locales, que l’on pourrait appeler d’un terme moderne : des cellules.
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it appeler d’un terme moderne : des cellules. Ces
communautés
ne sont pas fondées sur le passé ni sur des origines communes. « Il n
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endent, c’est la fin des temps. Et cependant, ces
communautés
étranges constituent bel et bien les germes d’une société véritable.
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spirituellement et socialement, l’Église est une
communauté
d’hommes qui sont à la fois libres et engagés. Libérés par Celui qui
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, recréa, tout au long du Moyen Âge, une sorte de
communauté
sacrée, de société sacrale d’allure collectiviste. Il fallait le prév
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Si la foi venait à disparaître ou à s’altérer, la
communauté
fondée sur la personne courait le danger d’une double déviation : d’u
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réaction inévitable à la déviation romaine de la
communauté
catholique. Entre ces deux déviations, contre l’oppression collective
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oi serait confuse. » L’Église primitive était une
communauté
spirituelle de personnes, d’hommes nouveaux, à la fois libres et enga
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s libres et engagés, constituant une multitude de
communautés
locales. Telles seront à nouveau les Églises réformées. Point de cent
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é, autonome et pourtant responsable au sein de la
communauté
. Ainsi le citoyen calviniste, qui vit profondément et quotidiennement
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a plus de recours, plus de pardon à espérer : la
communauté
spirituelle ne peut pas en appeler à une instance supérieure à l’État
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’il n’existe rien au-delà. Pour définir une telle
communauté
, reprenons une des catégories que nous définissions en débutant. La r
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religieuse du fascisme, a créé le type même d’une
communauté
régressive, c’est-à-dire d’une communauté fondée sur le passé : le sa
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e d’une communauté régressive, c’est-à-dire d’une
communauté
fondée sur le passé : le sang, la race, la tradition, les morts. Voil
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r des forces individuelles mais engagées dans une
communauté
réelle. J’ai cherché, en second lieu, à tenir compte des conditions d
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arce qu’un jour il a tout sacrifié au salut de la
communauté
. Le paradoxe central d’une pièce sur Nicolas, sa tension créatrice, r
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drame de la personne à ses répercussions dans la
communauté
. Le dialogue est simplifié à l’extrême de manière à pouvoir supporter
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que, et surtout en allemand : Eid-Genossenschaft,
communauté
de ceux qui ont fait serment. Mais ici encore, il nous faut bien voir
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chef ; au nom de la mission de la Suisse dans la
communauté
européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne saurait être un privil
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es, dont nous sommes responsables vis-à-vis de la
communauté
européenne. Je voudrais marquer d’une devise ce point central. Au Moy
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ge sur les valeurs d’opposition que sur celles de
communauté
. Car s’il n’est de communion vraie que dans la Vérité elle-même, cett
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t violée par le voisin ; d’une nostalgie de cette
communauté
qu’ils disent avoir réinventée, dont nous ne sommes pas, et dont nous
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même souci de la personne et de son rôle dans la
communauté
; et tous ils s’adressent à des Suisses. Par une série de cercles con