1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 peut plus y trouver ni solitude féconde ni vraie communauté , et l’on nous dit pourtant qu’avant la fin du siècle quatre cinquième
2 qui peut s’ouvrir à la personne dans de nouvelles communautés  : commencement de l’histoire des vrais désirs de l’homme dans toutes
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
3 ue ni au sens médiéval du terme, c’est-à-dire des communautés centrées sur l’agora, sur le forum, ou sur la place des communes, lie
4 s la « foule solitaire » et qui ne retrouvent une communauté qu’au sein d’un gang ? Dans les ensembles de quatre étages, aux USA,
5 pour soi et le tyran pour tous. Dissolution de la communauté qui ne condamne ou n’oriente plus aucune conduite. Dissolution de tou
6 a dressé la liste des paires d’oppositions entre communautés utilisant les techniques douces, et sociétés utilisant les techniques
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
7 urvivre, qui détruisent à la fois la nature et la communauté des hommes, au nom du prestige de l’État — vanité collective et surpr
8 ge progressive et insensible des individus et des communautés locales. Personne, bien sûr, ne viendra dire devant un parlement ou d
4 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
9 les entassements mégalopolitains, destructeurs de communauté , la terreur permanente au sein de la paix des lâches : beaux résultat
10 ité de vie des personnes et des groupes, dans une communauté donnée. Ces bilans régionaux et continentaux, mondiaux, prendraient e
11 garantie pour une cité, pour une région, pour une communauté religieuse ou laïque. « Immédiat à l’État » ne saurait désigner qu’un
12 a couronne du Saint-Empire, dernier symbole d’une communauté européenne en désuétude. Sur la foncière parenté de l’État-nation et
13 par nos régimes électoraux. La lutte des petites communautés naissantes pour l’autogestion régionale en dépit de l’État-nation niv
14 e tout gouvernement : sécuriser les membres d’une communauté , et assurer l’efficacité de sa participation dans les affaires du mon
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
15 es sociétés de gangsters se multiplient. Dans des communautés illuministes de tous ordres, on expérimente des morales nouvelles et
16 ur et son empire, théoriquement universel. De ces communautés persécutées peut sortir une spiritualité nouvelle, mère d’une civilis
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
17 valait vraiment les avantages qu’elle offre à la communauté qui l’a payée et aux assassins du week-end. Enfin, le modèle d’avenir
18 it rester flou. Sinon, ce sera la tyrannie sur la communauté qui le réalisera, et dès maintenant sur notre faculté d’imaginer et d
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
19 une extension kilométrique qui fait éclater toute communauté , et un encombrement qui rend impraticable l’usage quotidien des commo
20 ssantes de pouvoir, aux dépens de l’autonomie des communautés locales et régionales et de la participation des citoyens à leur gest
8 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
21 tic : dans l’Europe du xxe siècle, le sens de la communauté est en train de disparaître, mais le besoin « d’être ensemble » demeu
22 s le besoin « d’être ensemble » demeure vital. La communauté est détruite par toutes les forces de dissociation — rationalisme bou
23 veugle. Une même faim vorace et frustrée, faim de communauté ou seulement d’être ensemble, de marcher, de chanter et de haïr ensem
24 ir qu’à la guerre, dès lors qu’il ne donnait à la communauté d’autre contenu que le malheur et la haine, d’autre contenant que l’É
25 société sur la base des rapports personnels, des communautés , des régions ; ou bien étendre au monde entier une dictature dont Orw
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
26 en cours deviennent irréversibles ou non ; que la communauté humaine se dissolve au profit de l’État, ou se reforme malgré lui. To
27 ’est pas de réalisation de la personne hors d’une communauté physique et spirituelle : l’avenir ne sera donc mon affaire que s’il
28 animales. Ensemble des moyens d’adaptation d’une communauté à ses buts, elle substitue au pilotage automatique que représentent l
29 surtout, plus profondément, d’appartenance à une communauté . Nous n’avons plus de « prochain », comme disait Keyserling, mais seu
30 une fois de plus l’antithèse hugolienne. Or, sans communauté , l’individu ne peut rien. S’il y avait une communauté, il y aurait au
31 unauté, l’individu ne peut rien. S’il y avait une communauté , il y aurait aussi un recours contre les tyrannies publiques et privé
32 hui c’est aussi ce qui détruit les bases de toute communauté vivante. Or, elle seule serait capable de nourrir le courage et la pu
33 nne est en l’homme ce qui souffre de l’absence de communauté , mais aussi de l’excès de présence collective, envahissant l’espace i
34 s destins, donc pas de personne réelle hors d’une communauté que la personne contribue à constituer, puis à maintenir par l’action
35 « massification » des individus détachés de toute communauté n’est que trop vérifiable : c’est l’aliénation primordiale, qui livre
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
36 longue impatience des germinations. Que toute communauté s’origine dans l’homme — et réciproquement Vu dans l’ensemble de s
37 des États. Le nationalisme a tenté de recréer la communauté par en haut. Par décrets du pouvoir, par programmation de l’instructi
38 existence individuelle des convertis. Ainsi de la communauté sociale : elle prend racine dans la condition même de l’homme et pas
39 t qu’il donne. Tout homme est par sa condition en communauté symbiotique, tout homme est « symbiote » (selon le grec) ou « convive
40 ondements érotiques de la vie sociale De cette communauté consentie, volontaire — et non subie, comme l’était celle des liens d
41 r d’un foyer, d’une famille, on passe aux petites communautés  : leur association, compagnonnage, collège ou compagnie, synode ou co
42 nce à la libre adhésion de tous ses membres. « La communauté publique est formée par la coalescence de plusieurs communautés privé
43 blique est formée par la coalescence de plusieurs communautés privées. On peut l’appeler universitas. » Universitas, au Moyen Âge,
44 que a confié l’ensemble de la République ou de la communauté intégrale, pour la représenter, exercer son pouvoir et son droit dans
45 siècle la souveraineté), de la Genossenschaft ou communauté germanique, de la résistance calvinienne au tyran, Althusius a su tir
46 le par la souveraineté du peuple, l’autonomie des communautés naturelles, la liberté inexpugnable et la discipline sociale des comp
47 e), cette machinerie détruit toute possibilité de communautés autonomes, menace dès maintenant nos vies individuelles et finalement
48 ique », ou pour mieux dire matrimoniale, de toute communauté humaine. Toi et moi, c’est le nous primitif. Premier degré d’une soci
49 nctionnement normal d’instrument au service de la communauté . Il existe partout encore (mais là seulement) où il se trouve réparti
50 ut. Limitation : le bon État fait le ménage de la communauté . Il tient ses comptes, règle ses échéances, assure ses services publi
51 aires correspondants : à l’assemblée de la petite communauté locale, au conseil des élus de la région, au parlement de la fédérati
52 par la personne seule que nous pouvons entrer en communauté . Il n’est de communion qu’entre personnes. Tout le reste est isolemen
53 promiscuité. 2. Ni la personne n’existe avant la communauté comme une entité qui chercherait son cadre, ni la communauté sans la
54 comme une entité qui chercherait son cadre, ni la communauté sans la personne, comme un drame en quête de ses protagonistes. Car l
55 ension de la personne. Sans la personne, point de communauté vraiment vivante, mais seulement ce qu’on appelle des masses, collect
56 lectivités fabriquées. Et à l’inverse, sans vraie communauté , point de personnes responsables, mais seulement des individus amputé
57 ants. L’appel communautaire Participer à la communauté n’est pas la « nostalgie de quelques marginaux », mais un besoin fond
58 eur voix pourrait se faire entendre. Recréer une communauté où l’homme puisse recouvrer la dimension civique sans laquelle il n’e
59 quatre cinquièmes de l’humanité vivaient dans des communautés villageoises millénaires, où l’existence entière était réglée par des
60 ctrines de juriste articulant le droit public des communautés autonomes sur le droit privé des personnes responsables, et sa théolo
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
61 ies. Plus rarement, la notion d’un ordre ou d’une communauté religieuse rénovée (Boquen, Taizé). Or, je ne pense pas qu’il y ait l
62 n peuple qui attend leur conseil134. Toutes leurs communautés sont communistes. Presque toutes, comme presque tous les mystiques, s
63 Flore. Plus tard, les frères moraves fondent des communautés en Bohême, en Allemagne, en Suisse ; elles seront à l’origine (ou trè
64 e des quakers, Ann Lee135. Ils fonderont dix-huit communautés peuplées cent ans plus tard par environ cinq-mille personnes. L’expé
65 e l’on peut répartir en quatre groupes136 : — Les communautés d’origine allemande : Ephrata, les rappites d’Harmony, les séparatist
66 nes et moins spécifiquement communautaires. — Les communautés religieuses américaines, dont la plus célèbre fut Oneida, et certains
67 s, influencés par le communisme des shakers. — La communauté owénite de New Harmony137, et les trente-cinq « phalanxes » inspirées
68 années 1880. Dans leur très grande diversité, ces communautés partagent plusieurs principes fondamentaux : — la non-résistance (qui
69 cas d’Oneida : passant par étapes du régime de la communauté des biens et des personnes (avec le « complex marriage »), à celui d’
70 rs siècles. Faut-il en inférer que la durée d’une communauté fermée serait proportionnelle à la rigueur de sa règle, et qu’à l’inv
71 lus « libertaire » (au sens actuel) de toutes les communautés de l’époque moderne, mais aussi la plus rigoriste et puritaine dans l
72 ». D’ailleurs, l’idée de la brièveté de vie d’une communauté est comme préformée dans les esprits. Huizinga note140 que les toutes
73 e-vingt-douze membres.) Ce qui distingue les deux communautés relativement durables qu’on vient de citer, des trente-cinq phalanstè
74 il souligne à la fois l’actualité permanente des communautés et l’incapacité où elles sont de répondre au problème global que nous
75 étés « avancées » du xxe siècle. Pourquoi les communautés ne peuvent durer Ces ordres et ces communautés de toute nature don
76 communautés ne peuvent durer Ces ordres et ces communautés de toute nature dont nous venons d’évoquer la double tradition, qu’on
77 pporte au référentiel absolu de la personne ? Les communautés peuvent très bien éveiller, révéler et combler les besoins les plus h
78 et passive comme dans le clan. En sorte que leur communauté peut être ressentie par chacun d’eux comme projection réalisante de l
79 …) Mais en admettant même, par hypothèse, que les communautés — existantes ou à naître — offrent à l’épanouissement de la personne
80 dent. Et cela tient aux structures mêmes de toute communauté au sens global du terme, et notamment, à l’exigence de continuité dan
81 est concevable. Voici le fait irrécusable : toute communauté fermée (ordre religieux ou commune de hippies) est par définition une
82 rce des choses, totalitaire. C’est pourquoi nulle communauté ne peut excéder la durée d’une génération, et c’est pourquoi les ordr
83 on que tout ordre, à cause de sa règle, ou toutes communautés de coutume rigoureuse, furent et sont des régimes totalitaires au sen
84 s périodes définies s’y succèdent en cascade : la communauté primitive, fondée en 1848 (biens et personnes mis et mises en commun)
85 ne peut mieux la loi de l’impossible durée d’une communauté au-delà de la génération des fondateurs.   Toutefois, cette durée lim
86 e domaine. Je renouvelle ma critique à propos des communautés . Tout sens de la recherche non seulement conceptuelle mais expériment
87 essais infructueux. Sur les quelques centaines de communautés qui ont été fondées pendant le xixe siècle aux USA et en Europe, une
88 blanches et travaux en blue-jeans. Car fonder une communauté , s’y engager, c’est engager sa vie le plus souvent. Ce n’est pas fair
89 la « Coopérative européenne » de Longo Maï et la communauté œcuménique de Taizé. Longo Maï « Notre problème, c’est que per
90 en faire le premier élément d’une fédération de «  communautés ouvertes », dispersées sur le continent mais reliées par un même espr
91 caractères nouveaux ou rares, dans l’histoire des communautés  : a) Pour que chacune de ses communes conserve une taille optimale,
92 nes conserve une taille optimale, donc petite, la communauté primitive essaime dès que le nombre des permanents dépasse la centain
93 urope urbanisée. Ainsi s’élabore la formule d’une communauté ouverte, cependant animée par la minorité des responsables, relativem
94 , nous fait imaginer que Longo Maï, fédération de communautés primaires, donc seule capable en cas de crise, de s’alimenter par ses
95 ruite par les moines protestants qui fondèrent la communauté vers 1940. Une quinzaine de frères catholiques, des prêtres orthodoxe
96 re, le groupe fermé est devenu cellule mère d’une communauté ouverte, mieux : d’une école de communauté — car des centaines de ceu
97 d’une communauté ouverte, mieux : d’une école de communauté — car des centaines de ceux qui ont passé par Taizé, rentrés chez eux
98 par Taizé, rentrés chez eux, fonderont de petites communautés d’action dans la cité et de prière. Ainsi se trouvent peut-être surmo
99 t causé la ruine prématurée de presque toutes les communautés des xixe et xxe siècles, des phalanstères fouriéristes aux communes
100 que Longo Maï et Taizé aient inventé le modèle de communauté à la fois fermée et ouverte qui rende concevable la notion nouvelle d
101 uverte qui rende concevable la notion nouvelle de communauté générale — je vais y venir — et lui servent d’écoles pratiques. En dé
102 fins différentes, la Coopérative européenne et la communauté œcuménique présentent des caractères curieusement analogues : un même
103 sprit. Fermée et ouverte à la fois : ce modèle de communauté va nous permettre d’affronter maintenant le dilemme où semblait nous
104 voque immédiatement l’idée de ranimer d’anciennes communautés ou d’en inventer de nouvelles. Mais comment les supporterai-je, une f
105 enons donc très librement toute la question de la communauté en général, qui nous manque, au-delà des communautés proprement dites
106 mmunauté en général, qui nous manque, au-delà des communautés proprement dites, dont il y a peut-être assez et qui peuvent nous fou
107 n’oppose pas cette voie, ou cette approche d’une communauté ouverte (potentielle) à la voie des Ordres réglés ou à celle des « co
108 iers des cadres stato-nationaux déstructurant les communautés anciennes et n’en tolérant pas de nouvelles, qu’elles soient locales
109 les et spirituelles — nous avons à redécouvrir la communauté générale, son esprit, ses valeurs et ses mesures pratiques. Nous avon
110 us pernicieux pour ce que l’on vient de nommer la communauté générale que les clichés régnant dans nos esprits, quant aux conditio
111 sprits, quant aux conditions d’existence de toute communauté digne du nom, clichés qui nous viennent du fond des « ténèbres du Moy
112 e l’extérieur. C’est en récusant ces principes de communautés arrêtées, en inversant ces clichés un par un, que nous pourrons peut-
113 es Latins, depuis Rome, sont convaincus que toute communauté se constitue et se définit en premier lieu par ce qu’elle exclut, int
114 ins, la condition première : le libre choix de la communauté au sein de laquelle on concevrait de vivre, d’habiter, de coopérer, d
115 ve qu’elle enveloppe une ville entière.) Point de communauté vivante sans communications fréquentes, sans moyens de franchir les d
116 ismes. Fondée en vue des fins de la personne, la communauté d’avenir s’ouvre d’abord aux vocations particulières donc à l’Unique
117 vivent selon le même régime. Dans ses lettres aux communautés de l’Anatolie ou de Rome qui sont encore dans leur état naissant, don
118 que nous éprouvons à penser dans leur réalité des communautés libres et heureuses. Notre penchant (ou notre éducation ?) nous porte
119 quement infinie de ses formules. Toute idée d’une communauté modèle, impérialiste, si elle se veut de telle orthodoxie — et alors
120 — donnerait simplement le désir de n’avoir pas de communauté du tout. La communauté sera le lieu non pas d’une uniformité imposée
121 le désir de n’avoir pas de communauté du tout. La communauté sera le lieu non pas d’une uniformité imposée de l’extérieur, ou cher
122 sonnaliste, ajoutons en contrepartie qu’une vraie communauté ne sera nécessairement ni communiste, ni anarchiste, ni dépendante d’
123 maison, amour donné, silence… (Tout le reste, en communauté .) Elle pourra n’être pas anarchiste et, par exemple, se reconnaître u
124 t aux valeurs qui transcendent les intérêts de la communauté mais constituent ses raisons d’être — comme vérité, justice, amour, u
125 es et partagées. Car ce qu’il faut attendre d’une communauté , particulière ou générale, n’est rien de plus — mais rien ne peut êtr
126 humain. Solutions vagues ? Mais, parlant de communauté , il faut se garder de la tentation d’en décrire un modèle complet, of
127 Mais le caractère le plus déterminant de toute communauté réelle réside dans les petites dimensions des unités qui la composent
128 i, nous pressentons une manière de synthèse entre communautés plus ou moins closes de tous les types et communauté générale, celle-
129 unautés plus ou moins closes de tous les types et communauté générale, celle-ci trouvant des modèles dans celles-là. J’ai marqué l
130 ’un village, d’un bourg ou d’un canton. C’est une communauté plus vaste — région, nation, fédération — qui devra donc les prendre
131 e les mégalopoles (qui ne méritent plus le nom de communautés ) sont trop vastes pour assurer l’exercice des tâches de tous ordres q
132 rnées. La loi de Jean-Jacques Les dimensions des communautés sont de deux sortes, que Rousseau dénommait « nombre du peuple » et «
133 charge par rotation) que de citoyens : — Plus une communauté est petite, plus le gouvernement peut y être démocratique ; plus un É
134 rats est en raison inverse de la population d’une communauté , mais en raison directe de ses libertés. New York, au bord de la fail
135 ds ? Je vois mal. Le sort du Monde se joue sur la communauté . Or, point de communauté passé telles dimensions. Tout dépend donc de
136 du Monde se joue sur la communauté. Or, point de communauté passé telles dimensions. Tout dépend donc des petites unités. Celui
137 g, la municipalité reste le lieu privilégié de la communauté générale. Elle offre aux citoyens et à leurs associations le cadre et
138 taient les lois, se décidait la destinée de toute communauté sociale, civique et politique digne du nom. Jusqu’à nos jours, en tou
139 roches dans un ouvrage essentiel sur le sujet des communautés  : Les Shakers américains, d’un néochristianisme à un présocialisme, É
140 le père de 9 enfants de mères différentes dans la communauté . Tout cela fondé sur d’abondantes exégèses du Nouveau Testament. Des
141 s, il est vrai, ne concernent que le modèle d’une communauté restreinte et plus ou moins fermée, mais elles intéressent d’autant p
142 s fermée, mais elles intéressent d’autant plus la communauté générale qu’elles ouvrent ce modèle, là justement où sa fermeture eût
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
143 es, si les communes assurent la possibilité de la communauté générale, c’est la région qui assure leur efficacité. L’aménageme
144 umise, dans un proche avenir, à l’approbation des communautés locales et régionales paraît « hautement probable » aux experts améri
145 s contre un danger incalculable. Vous recréez une communauté , vous fondez une nouvelle société ! La bataille que vous livrez ici e
146 la faisant De même que la personne appelle la communauté pour s’actualiser, de même que la commune appelle la région, la régio
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
147 ariétés de l’expérience régionale Alors que les Communautés de Bruxelles abordaient la région, au départ162, comme un problème de
148 oi. Quand se manifeste le désir d’autonomie d’une communauté régionale, le problème n’est donc pas du tout de définir d’abord son
149 e j’ai décrits, s’agit-il vraiment de régions, de communautés régionales, ou seulement de nations, au sens ancien du terme ? L’Irla
150 ituée d’États-nations éclatés pourrait former une communauté politique plus effective que le système actuel. (Les ministres qui pa
151 ème linguistique mais une immense pauvreté. Si la communauté européenne et le gouvernement italien donnaient une solution à ce pro
152 ustrielle et agricole), alors qu’il s’agissait de communauté . Cette erreur est typique de la mentalité de l’établissement stato-na
153 s, qui veut que l’économie, loin de déterminer la communauté — locale, régionale ou fédérale — soit mise à son service. Aujourd’hu
154 uffisants ni durables. C’est donc le besoin d’une communauté nouvelle, structurée par et pour la participation civique, qui s’avèr
155 lien en 1972. 167. Cf. Médar Boss, « Solitude et communauté  », conférence aux Rencontres internationales de Genève, sept. 1974.
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
156 e l’autogestion, c’est d’abord la gestion par les communautés dites de base — municipalités et entreprises, puis régions — des tâch
157 n corps vivant, et désignent l’état de paix entre communautés humaines. L’autogestion peut aussi se définir par ce qu’elle est dest
158 lus consister que dans le pouvoir du peuple d’une communauté de gérer ses propres affaires. Or, ce pouvoir ne peut être effectif,
159 caux de rayonnement ; — qu’elle permet ainsi à la communauté générale de se reformer, et au civisme de trouver où s’exercer ; — qu
160 omeut une fédération de l’Europe, sur la base des communautés de toute nature, complémentaires plus que compétitives ; — et qu’enfi
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
161 soit une vraie fédération, fondée sur les petites communautés de base, voilà qui est démontré de nos jours encore par la manière do
162 Après quoi, seulement, il peut être reçu dans la communauté confédérale, à travers le canton de sa commune. Chaque nouveau Suisse
163 ération, l’une fondée sur le passé et les petites communautés de base, l’autre sur l’avenir et les individus. L’histoire rend compt
164 on mutuellement créatrice de la personne et de la communauté municipale et régionale183.) En cette phase, la fédération seule peut
165 on mutuellement créatrice de la fédération et des communautés de personnes.) La répartition des pouvoirs de décision politique (gou
166 dimensions de la tâche considérée et celles de la communauté  — municipale, régionale ou fédérale — la plus apte à se charger de ce
167 rgure de tâches plus vastes et aux dimensions des communautés plus larges capables de les assurer — l’information devient moins dir
168 ions intergouvernementales : plan Marshall, OECE, Communautés de Luxembourg et de Bruxelles. La lenteur, évoquant celle de certains
169 e ? Que l’économie, qui est le domaine propre des Communautés , ne fait pas partie de la politique ? Que celle-ci serait donc « autr
170 e se former, d’agir, et de se manifester dans une communauté vivante. Tout cela se ramène sans doute à la sagesse simpliste qui no
171 utrui et d’aventure personnelle à courir dans une communauté restituée. Voilà le but. L’atteindrons-nous ? J’ai toujours estimé qu
172 e modèle des frontières tranchant dans le vif des communautés traditionnelles, coupant en deux des tribus ou d’anciens empires puis
173 ées au long de ces pages, et qui vont des petites communautés à la fédération du continent, première base d’un ordre mondial. Déjà,
174 . Or, la formule des circuits fermés favorise les communautés locales tandis que les relais par satellites permettent une communica
175 leurs raisons d’être, bientôt remplacés par une «  communauté plus effective », l’Europe des régions.   — L’avenir serait donc à l’
16 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
176 notre vocation dans la cité. Hors de là point de communauté , ni donc de régions, ni d’Europe, ni de paix, ni de futur à vues huma
177 s des centrales nucléaires et les bienfaits de la communauté , donc des régions, sans adopter l’attitude religieuse que suggère mal
178 des régions et recréer ainsi des possibilités de communauté où la personne ait liberté de découvrir et d’exercer sa vocation ; du
179 ts, ordonnons nos moyens à ces buts — recréons la communauté  ! Ce ne sera pas encore la fin de la peine des hommes, la vie sans po