1 1988, Inédits (extraits de cours). « L’heure est venue. Allons-y » [préface d’Alexandre Marc]
1 transcendance, la construction, le dynamisme, la communauté  ; être individu est plutôt un état, être personne un acte. Et ainsi d
2 1988, Inédits (extraits de cours). Introduction [par François Saint-Ouen et Jean Mantzouranis]
2 ble de ne pas lier le fédéralisme à l’Europe, aux communautés , aux régions, à la culture et, en dernière instance, à la personne. D
3 1988, Inédits (extraits de cours). Communautés, communes
3 Communautés , communesa 1. Les sources de l’idée de commune 20 février 197
4 souveraineté. 14 janvier 1977 Une des racines des communautés de forme spécifiquement européenne qui se sont formées au Moyen Âge e
5 i de race, mais de droit. Une troisième source de communauté , qui est introduite, elle, par le christianisme, par l’Église, est la
6 le christianisme, par l’Église, est la paroisse, communauté dont le principe est spirituel. Il y a donc trois origines des commun
7 ipe est spirituel. Il y a donc trois origines des communautés médiévales : l’origine tribale (l’origine germanique), l’origine roma
8 itaire et juridique, et l’origine spirituelle, la communauté spirituelle de la paroisse, de l’Église. Donc on peut dire que conver
9 Donc on peut dire que convergent pour former ces communautés la nature, la société et l’esprit. Dans la version germanique de la c
10 été et l’esprit. Dans la version germanique de la communauté , l’homme est défini par sa force et par son rang. Dans la version lat
11 est seulement dans la mesure où, étant une petite communauté , beaucoup de citoyens peuvent se manifester comme tels et manifester
12 ’il faudrait l’appeler l’époque des communes, des communautés de manière plus générale. Toute la vie de l’homme du Moyen Âge est fa
13 de l’homme du Moyen Âge est faite dans et par des communautés , dont la municipalité n’est qu’une des formes, les autres formes étan
14 par les romans bretons, qui est une commune, une communauté autour du roi Arthur ; — puis, naturellement, viennent les communes p
15 s la qualité d’hommes véritables. 2. communes, communautés , universités 20 février 1970 Deux types de communautés sont très t
16 tés, universités 20 février 1970 Deux types de communautés sont très typiques du Moyen Âge : les universités et les communes urb
17 t les communes urbaines. Les universités sont des communautés qui sont plus proches par l’esprit et par leurs structures des commun
18 proches par l’esprit et par leurs structures des communautés monastiques et urbaines que des États-nations dérivés des communautés
19 ues et urbaines que des États-nations dérivés des communautés militaires chevaleresques. Car les universités sont des communautés d
20 ires chevaleresques. Car les universités sont des communautés dans l’ordre de la liberté plus que dans l’ordre de la discipline ou
21 e siècle. Le terme universitas signifie commune, communauté . Les premières universités sont des unités autonomes, constituées com
22 itas ne désignera plus n’importe quelle espèce de communauté , mais surtout, et finalement exclusivement, les communautés d’études
23 é, mais surtout, et finalement exclusivement, les communautés d’études supérieures. 2 décembre 1966 La naissance des universités se
24 de la participation. 3. Démocratie et petites communautés 17 juin 1966 La Révolution française a créé la nation au sens mode
25 z Rousseau, ne devait s’appliquer qu’à de petites communautés , de petites cités — petites communautés rurales, comme au centre de l
26 e petites communautés, de petites cités — petites communautés rurales, comme au centre de la Suisse, ou petites cités, comme Genève
27 ier 1967 Il s’agit de recréer des possibilités de communauté humaine définie maintenant, non plus comme la nation ancienne, par le
28 e contour physique, ou par l’état civil, mais des communautés définies par leurs buts sociaux, culturels, ou spirituels, donc des c
29 buts sociaux, culturels, ou spirituels, donc des communautés que j’appelle électives, les anciennes communautés étant des communau
30 ommunautés que j’appelle électives, les anciennes communautés étant des communautés natives. 17 février 1967 L’homme est à la fois
31 le électives, les anciennes communautés étant des communautés natives. 17 février 1967 L’homme est à la fois libre et responsable ;
32 ociaux électifs, c’est-à-dire dans les groupes de communautés auxquels il pourra librement adhérer, communautés qui, dans leur prin
33 communautés auxquels il pourra librement adhérer, communautés qui, dans leur principe, débordent très largement la petite cellule s
34 vique des personnes, dans le degré de liberté des communautés locales, les cellules de base qui sont indispensables si on veut fair
35 et partisan du terme. Elle exige la recréation de communautés véritables. Et la Cité européenne — Res publica europea — fondée sur
36 cette époque procède du même esprit, un esprit de communauté autonome traduit par le terme universitas qui s’applique aussi bien a
37 l faudrait retrouver cet esprit en promouvant les communautés électives de préférence aux communautés traditionnelles basées sur la
38 uvant les communautés électives de préférence aux communautés traditionnelles basées sur la naissance (sens étymologique de “nation
39 territoire situé à l’intérieur de frontières. Ces communautés électives seront, elles, définies par leurs buts consistant à fournir
40 devenir totalitaire ; et là seulement”. Dans une communauté de dimension restreinte, au contraire, le citoyen peut participer act
4 1988, Inédits (extraits de cours). Culture
41 st-à-dire que l’universitas n’existe plus — cette communauté non seulement des maîtres et des disciples, qui était la première déf
42 onnelle originale, et à l’exercer ensuite dans la communauté . 22 avril 1977 Pour certains peuples et certaines civilisations, éduq
43 s institutions, l’État ; le monde germanique, les communautés  ; le monde chrétien, la notion de personne et d’un autre type de comm
44 tien, la notion de personne et d’un autre type de communauté interpersonnelle ; enfin, le monde celtique, le mythe. Le mythe a trè
45 st dans l’amour du prochain, vrai fondement de la communauté nouvelle — amour du prochain qui n’est pas un sentiment, mais une act
46 ontraire, englobe, et compose largement, dans une communauté de plus en plus complexe au cours des siècles, des valeurs bien souve
47 aotiques où, n’étant plus organisés en véritables communautés , ils n’offrent plus de résistance à l’alignement des esprits qui est
48 onien est tout le contraire) a fait coexister des communautés extrêmement diverses sous la seule autorité symbolique de l’empereur.
49 pôle collectif : l’individu se trouve détaché des communautés réelles et l’État-nation agit à sa place dans la gestion des affaires
5 1988, Inédits (extraits de cours). État-nation
50 tat composé librement par des cités ou de petites communautés en fédérations restera toujours un moyen, au service des libertés rég
51 nitaire produite par la dissolution des anciennes communautés , donc, une sorte de nationalisation de l’État, ou bien d’étatisation
52 damentale : je définis la nation comme un type de communauté humaine, un idéal ; tandis que je définis l’État comme un appareil in
53 l’État-nation s’est développé en pulvérisant les communautés existantes, dans lesquelles les hommes trouvaient leurs repères et le
54 se le fédéralisme basé sur l’union volontaire des communautés et des régions gardant leurs spécificités et s’unissant pour les cons
6 1988, Inédits (extraits de cours). Europe
55 30 octobre 1970 Par culture, j’entends une grande communauté qui recouvre tout le continent et va bien au-delà, communauté de juge
56 ui recouvre tout le continent et va bien au-delà, communauté de jugement, de valeurs morales, de conception de la vie, de sentimen
57 la formule fédéraliste, qui veut des paliers, des communautés successivement articulées, ce refus jacobin qui veut, tout d’un coup,
58 méricain, avec représentation égale de toutes les communautés . C’est ce que l’on pourrait souhaiter aussi au plan européen : une ch
59 ts-nations). Cette réponse exige la recréation de communautés véritables. Et la Cité européenne, fondée sur les communes et les rég
60 s concrètes qui se tissent entre régions et entre communautés par-delà les frontières. Cette évolution se fait sans bruit, de maniè
7 1988, Inédits (extraits de cours). Fédéralisme
61 ts au moins : l’unité de fond, les diversités des communautés , le pacte. Avec les trois termes d’unité, diversité et pacte, nous av
62 ux pour amener des cités, des petits États ou des communautés quelconques à se grouper selon une formule fédérative. C’est d’abord
63 mais celui des relations entre n’importe quelles communautés humaines, ou même entités économiques. 20 mai 1966 Si nous considéron
64 de participation des citoyens et d’autonomie des communautés (la production industrielle n’étant qu’un des moyens de ces libertés)
65 liberté, à la fois au niveau des personnes et des communautés , on s’oriente vers une fédération dans laquelle chaque communauté de
66 ’oriente vers une fédération dans laquelle chaque communauté de base ne délègue à l’instance supérieure que ce qui est étroitement
8 1988, Inédits (extraits de cours). Histoire
67 qu’un aspect de l’influence de l’Évangile et des communautés chrétiennes primitives sur la civilisation européenne. L’aspect contr
9 1988, Inédits (extraits de cours). Liberté
68 . Il n’y a plus de tension entre l’individu et la communauté . À l’autre extrême, si le pôle responsabilité s’affaiblit jusqu’à dis
69 réglementée et conditionnée ou la recréation des communautés qui soient liées par une foi commune ou des espoirs communs. Cela rev
70 but de garantir les libertés des personnes et des communautés . »
10 1988, Inédits (extraits de cours). Moyens et fins
71 les de la destinée du genre humain. Quel genre de communautés faut-il créer ? sur quel type d’homme les fonder ? selon quelles vale
72 mme les fonder ? selon quelles valeurs régler ces communautés , leur morale, leur politique ? et pour quelle fin ultime les faire ma
73 s plutôt aux besoins de la société humaine, de la communauté humaine sous toutes ses formes : municipale, régionale, nationale, co
74 e société qui n’en est pas une, qui n’est pas une communauté  ? Que vaut son niveau de vie calculé en termes purement matériels ? V
75 omme de technique et de science réintégré dans la communauté , relié à l’ensemble social par le souci des fins dernières de la cité
76 ns dernières de la cité et de la personne dans la communauté . 9 février 1968 Il faut s’habituer à penser en tension quand il y a d
77 l’absence de finalités communes et créatrices de communautés structurées, mais de la mise en œuvre, hautement efficace cette fois-
78 au service de la personne 23 janvier 1970 Une communauté des personnes n’est pas la fin de l’homme, mais un moyen pour les per
79 t final n’est pas une plus grande puissance de la communauté , mais une plus grande liberté, une meilleure réalisation de chacun. L
80 liberté, une meilleure réalisation de chacun. La communauté est donc le lieu de dépassement des égoïsmes individuels, alors que l
81 e chacun aux choix qui y sont faits. La notion de communauté doit être réhabilitée comme moyen pour la personne de se réaliser, c’
82 rait, par exemple, de réinsérer le savant dans la communauté , afin de contrebalancer l’hyperspécialisation actuelle qui ne lui don
11 1988, Inédits (extraits de cours). Occident
83 adoxe continuel. Il est à la fois l’autonomie des communautés et leur union ; il suppose quelque chose qui distingue ces communauté
84 nion ; il suppose quelque chose qui distingue ces communautés , et quelque chose qui les relie ; quelque chose qui assure les libert
85 n niveau plus élevé ; il suppose une vocation des communautés , des ethnies, des groupes locaux, des États, des cantons, et puis en
86 i on le prenait comme unité de base des nouvelles communautés . Il sera, comme le dit Protagoras, considéré comme la mesure de toute
87 ixer les grandes catégories de la personne, de la communauté des personnes, de l’universalité et de la diversité des fonctions. Et
88 partir de ce moment-là, la formule de la nouvelle communauté humaine va être donnée non plus par les cadres administratifs ou par
89 rs : en Occident, il existe une grande variété de communautés qui, loin d’être des fins en soi, sont autant d’instruments de réalis
12 1988, Inédits (extraits de cours). La personne
90 par l’ordre d’aimer son prochain, à une nouvelle communauté . Donc, cet homme — imaginons un chrétien idéalement conforme à la doc
91 ais cette vocation lui donne une fonction dans la communauté . Il y a toujours ce paradoxe, il y a toujours ces deux choses en tens
92 nsfert du concept de vocation ou de mission à une communauté — peuple, État ou nation. Jusqu’alors, une mission, une vocation, dan
93 e personnalise, lui donne un rôle à jouer dans la communauté , l’oblige à changer de direction (la conversion) et à changer le prin
94 rité et selon l’amour. En passant au niveau de la communauté , ce concept de vocation change radicalement de valeur. La mission col
95 valeur. La mission collective que se découvre une communauté n’oblige la communauté qu’à s’affirmer — de préférence de manière agr
96 ective que se découvre une communauté n’oblige la communauté qu’à s’affirmer — de préférence de manière agressive — contre les aut
97 cation et de l’exercice de cette vocation dans la communauté . De même, on peut dire que la politique de la personne découlera des
98 itique de la personne découlera des buts de toute communauté et de ses conditions de formation et de fonctionnement. Les termes ét
99 nne, tandis que la politique est une morale de la communauté . 3 février 1972 L’écologie et la personne ont les mêmes ennemis, les
100 est-à-dire l’individu défini par son rôle dans la communauté . 23 janvier 1970 Si l’invention de la cité est l’invention majeure de
101 dition et en même temps le met en contact avec la communauté et le charge de responsabilités. La définition la plus simple de la p
102 he de leur vocation, et de ce qu’ils doivent à la communauté dans laquelle ils se trouvent engagés. C’est donc ce type d’homme en
103 e reforment, au Moyen Âge, les cités, communes et communautés , où ce type d’homme nouveau, bipolaire, se manifeste. Ce n’est plus t
104 ar son rôle plus physique, plus matériel, dans la communauté humaine. Cet homme est responsable devant la cité ou l’empereur d’une
105 ocation et cherche à la concrétiser au sein d’une communauté . Ainsi se manifeste une dialectique nécessaire entre personne et comm
106 este une dialectique nécessaire entre personne et communauté  : la personne ne peut s’épanouir dans n’importe quelle forme de commu
107 ne peut s’épanouir dans n’importe quelle forme de communauté . Selon Denis de Rougemont, c’est le fédéralisme qui se trouve favoris
13 1988, Inédits (extraits de cours). Politique
108 s libre et responsable, librement engagé dans une communauté qui doit servir à l’épanouissement des personnes, non pas à la puissa
109 préciser la définition de la nation non pas comme communauté naturelle, mais comme communauté idéologique. 13 novembre 1964 À l’in
110 on non pas comme communauté naturelle, mais comme communauté idéologique. 13 novembre 1964 À l’intérieur du pays, la première tâch
111 n des tâches qui correspondent aux dimensions des communautés qui peuvent s’en charger ; l’autonomie des groupes fédérés, comme val
112 ion, union, unification, intégration, États-Unis, communauté , supranationalité, coopération, comme si ces termes étaient pratiquem
113 peut être exercée réellement qu’à l’intérieur de communautés petites où peuvent s’établir des institutions favorisant le développe
114 le fédéralisme par association volontaire de ces communautés de base entre elles. Comme Proudhon l’avait discerné, ce sont des féd
115 és d’exécuter les choix politiques définis par la communauté . L’État n’a que le pouvoir, c’est la communauté qui a l’autorité, con
116 a communauté. L’État n’a que le pouvoir, c’est la communauté qui a l’autorité, condition d’exercice du pouvoir. Les idéologies pol
117 erne se distingue ainsi de l’idée originelle : la communauté de naissance. La pensée occidentale est marquée par des antinomies ir
14 1988, Inédits (extraits de cours). Région
118 es dimensions variées des tâches publiques et des communautés qui leur correspondent : commune et entreprise, région, groupe de rég
119 ropéen ; là, des agences fédérales, du type de la Communauté de Bruxelles, seront chargées de la concertation des grandes tâches d
120 la fédération représente le principe de la vraie communauté , libre association conclue au nom d’un idéal commun qui la garantit,
15 1988, Inédits (extraits de cours). Révolution
121 nce » ; ça voulait dire : Vive ce nouveau type de communauté qui instaure la révolution. C’était exactement l’équivalent du cri de
122 « nation », une espèce de symbole de la nouvelle communauté que l’on recherchait. Avec la Révolution française, la guerre déclaré
123 tion d’un nouvel ordre, fédéraliste, basé sur ces communautés favorisant l’engagement réel de la liberté et de la responsabilité du