1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
1 ais mettre en œuvre à ma façon, et peu capable de comprendre que l’on veuille « avoir » autrement. Posséder, ce n’est pas avoir. C
2 xpliquent en détail ce qu’ils font, et je puis le comprendre et l’admirer. Ils ont ainsi sur moi une sorte de supériorité concrète
3 s’exprime avant tant de prudence qu’on a peine à comprendre ses intentions. Il a un oncle qui est curé, mais je ne saisis pas bie
4 faudrait parler autrement. Mais qu’est-ce qu’ils comprennent  ? allez le savoir, avec eux. On prêche pendant six ans la même chose,
5 e chose, ils vous remercient, on croit qu’ils ont compris , et puis un beau jour on s’aperçoit que… rien, rien et rien ! Et pour
6 êtres en chair et en os dont elles parlent, pour comprendre à quel point elles mentent. Mais alors on comprend aussi pour quoi el
7 prendre à quel point elles mentent. Mais alors on comprend aussi pour quoi elles mentent, et quel immense désir de réveiller le
8 rance qu’un orateur dit un tas de choses qu’on ne comprend pas, et cite des noms qu’on ne connaît pas. Cela fait partie de l’élo
9 au moins de ma gêne, quand je constate qu’ils ne comprennent pas de quoi je m’occupe. C’est peut-être un secret désir, un inconsci
10 rira-t-il davantage de son état, tout au moins le comprendra-t -il plus profondément, plus insupportablement donc… Un point à étudier
11 ent « confirmation » — au sens étymologique. — On comprend qu’ils s’acharnent à répéter que rien de grand ne se fait que par la
12 ’est-à-dire de devenir pauvres. À moins qu’ils ne comprennent un peu mieux ce qu’est l’esprit de pauvreté. Mais qui le comprend auj
13 mieux ce qu’est l’esprit de pauvreté. Mais qui le comprend aujourd’hui ? Pour peu qu’on se vante de l’avoir, on ne l’a plus. Et
14 justement ce qui nous manque, et quand vous aurez compris cela, vous cesserez, je le crains, d’envier ma condition… » 16 mar
15 un petit grincement nouveau de la sensibilité. Je comprends très bien qu’un certain nombre d’écrivains français aient passé au co
16 dans ce que j’écris ? Non seulement ceux d’ici ne comprendraient rien à ce que je fais, et ce serait assez normal, il y a l’obstacle d
17 ine technique des idées, etc., mais encore ils ne comprendraient pas même de quoi il s’agit quand je parle d’eux, précisément, et des
18 re telles qu’elles puissent, je ne dis pas : être comprises , mais au moins, en pensée, confrontées sans un ridicule angoissant av
19 ’abord signer, c’est recommandé. Ensuite, il faut comprendre  : c’est une lettre et un chèque. C’est un prix. Un prix dont je conna
20 érant. Le gérant me fait un signe, et comme je ne comprends pas, il passe sa portette et vient me prier à voix basse d’aller atte
21 as que c’est le bonheur, je n’ai jamais très bien compris ce mot, que tant de gens invoquent avec un accent triste. Je suis dev
22 énigmes ironiques. Au bout du compte, Don Juan ne comprend rien aux femmes, Napoléon meurt en se trompant sur le sens de son épo
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
23 oins autant que les conditions économiques. On ne comprend rien à la réalité sociale de ce canton si l’on fait abstraction de to
24 ès clair : je ne suis qu’un barbare, incapable de comprendre les « conditions psychologiques » de l’homme moderne et leur probléma
25 tre jour, dans l’autocar, une femme dont j’ai cru comprendre qu’elle tient un petit hôtel à Saint-Jean-du-Gard, expliquait à sa vo
26 bourgeois imitant la noblesse. Le vrai peuple les comprenait dans la seule mesure de l’utile. L’Église faisait le trait d’union, l
27 nsupportable, et fallait-il être bien fin pour le comprendre  ? 1er décembre 1934 Le pasteur m’a convoqué aux entretiens qu’i
28 es hommes de ce Cercle ! Comme ils s’appliquent à comprendre , comme ils sont vifs et peu timides, camarades, malicieux et indulgen
29 tances de leur vie. C’est le pasteur. Sa paroisse comprend les villages de N. et de V. où il habite. V., c’est un vieux nid d’ai
30 rtes, bien sûr, et plus on les voit de près… — Je comprends qu’il soit difficile de parler en général de ses paroissiens. Mais s’
31 llègres. Tout est vu du premier regard, doucement compris , approuvé. Une familiarité, une confiance, une proximité des choses v
32 ifs le sont chez les Gentils. Pourquoi ne l’ai-je compris vraiment qu’à la faveur de ce chômage ? C’est qu’il m’a fallu m’éloig
33 posé sur une tuile ronde. Il y a quelque chose à comprendre … 23 février 1935 Au moment où ma femme allait secouer les miett
34 ilà l’étonnant de l’aveu : c’est qu’il peut faire comprendre à d’autres, en un éclair, que chaque homme est irréductible, et que c
35 et que chaque homme a ses aveux à faire. Et l’on comprend ainsi, soudain, que l’on est un homme « comme les autres » par cela m
36 ractéristiques de l’ouvrage. Enfin, je commence à comprendre au vif l’urgence, pour l’écrivain, de retrouver une commune mesure de
37 ement, une fois de plus, que l’homme du peuple ne comprend pas profondément ce qu’on lui donne à lire ou à entendre. Il comprend
38 ément ce qu’on lui donne à lire ou à entendre. Il comprend sa situation, et ne voit pas que « son » journal est sans rapport rée
39 on. Mais les intellectuels, dont le métier est de comprendre , dont le métier est de vouloir la vérité, dont la seule dignité est d
40 service commandé. L’homme à la veste bleue, je le comprends et je l’aime dans son effort maladroit et réel. Mais dans la mesure o
41 rlez-moi de « leurs combines », il n’y a rien à y comprendre . Dans une assemblée populaire, on ne dira pas un mot de tout cela, on
42 pensions-nous, tout leur logis — nous avions cru comprendre que les autres pièces étaient vides ou ne servaient que de débarras —
43 sur une terrasse qu’on ne peut voir d’ici. Je ne comprends pas très bien. S’il s’agit de respect, ne vaudrait-il pas mieux respe
44 é dans votre maison qu’il y aurait eu un mort, je comprendrais , je n’aurais pas non plus lavé la vaisselle. Mais ce n’est pas la mêm
45 isselle. Mais ce n’est pas la même chose. — Je ne comprends pas, Mme Calixte. Pourquoi ne peut-on pas laver la vaisselle quand il
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
46 ntes, de toutes les femmes qui les imitent. Je ne compris pas leurs paroles trop rapides. Une jeune femme au profil très pur, q
47 : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Et j’ai compris que ce peut être la même chose : regarder pour aimer, et oublier ce q
48 rs absent de l’imagerie des cauchemars. Pour bien comprendre le métro, il faut être pauvre, éreinté et enfiévré par une maladie en