1 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
1 r qu’au seuil des catastrophes générales. Et j’en connais qui ne parviennent à leur régime normal de vie (comme un moteur prend
2 leur parole seront lointaines, ou même ils ne les connaîtront jamais… 6 mai 1939 Ce ne sont pas ceux qui la feront qui peuven
3 ns qui osaient la vivre avec lucidité. L’Europe a connu des paniques et des nuits plus terribles que les nôtres, au lendemain
2 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
4 êves, et certains cauchemars, soient vécus ; j’ai connu cela, dans une grande gare de cette Europe qui ne sait plus répondre
5 olbein, Hans Kluber, Grünewald, et tant d’autres, connus ou anonymes, dira-t-on que ce fut leur romantisme ? Mais non, le roma
3 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
6 bataille, c’est-à-dire en espace mortel. ⁂ Je ne connais qu’un seul descendant authentique de Napoléon : il est objecteur de c
7 ces rues les plus émouvantes du monde : il ne les connaîtra jamais. Il ne verra que d’aveugles façades. Il s’est privé à tout jam
4 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
8 poque qui ne l’est point, mais qu’il m’importe de connaître de visu. Première journée À six heures du matin, rue du Mont-B
5 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
9 rois violemment découpées, c’est un climat que je connais … Mais il y a plus. Il y a le sol qui est alpestre dans sa profondeur.
10 Dans le milieu archihumanisé de la grande ville, connais le poids mortel de cette parole : « Si le sel vient à perdre sa saveu
11 s d’une amie américaine qui adore mon pays et qui connaît le sien7. 28 mai 1941 Prendre une décision pour sa vie. Imagine
6 1946, Journal des deux mondes. Voyage en Argentine
12 llet 1941, en mer Je pensais rester seul et je connais tout le monde. Ping-pong avec ce bon ministre belge qui reçoit mes ba
13 ue Ortega, et ce grand écrivain que l’Europe doit connaître , J.-L. Borgès, et tant d’autres du groupe de Sur, l’honneur du Sud… A
14 reaux de mon journal, on croit au diable et on le connaît , monsieur ! Une fois par mois, il se déchaîne, pendant trois jours, e
15 Los Cerillos, 15 octobre 1941 Le seul moyen de connaître un pays, c’est d’y rester plus longtemps qu’on ne pensait. Car on ne
16 rester plus longtemps qu’on ne pensait. Car on ne connaît que par le gaspillage, — ici du temps, ailleurs des efforts malheureu
17 artout en quelque manière de sa vie même. Vous ne connaîtrez jamais le pays où vous n’avez pas manqué le train, ni rien perdu, pas
18 ce continent, et la vie qui m’y attend — je l’ai connue tout juste assez pour le savoir. Maintenant j’y entre pour de bon. ⁂
7 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
19 tre avenir qui s’ouvre et qui bée sur la nuit. Je connais la cérémonie. Mes amis s’étonnaient de mon calme. Que voulez-vous, j
20 lein été comme dans l’hémisphère sud. Pays qui ne connaît d’autres désastres que ceux qu’organise l’homme lui-même : la guerre
8 1946, Journal des deux mondes. L’Amérique en guerre
21 uère meublés pour mademoiselle Greta Garbo. Je ne connais rien de plus charmant dans tout New York : moquettes fauves, grands m
22 e viens d’en voir une de mes yeux. Une amie, fort connue pour sa beauté, ayant disparu de New York depuis plusieurs semaines,
23 cette rue très courte est l’une des rares — j’en connais trois dans Manhattan — qui à la fois ne portent pas de numéro et ne c
24 e rappellerai, une fois de retour en Europe. J’en connais par avance la nostalgie. Le soir vient dans un luxe américain d’ocres
9 1946, Journal des deux mondes. Virginie
25 laires les plus énormes que l’Histoire ait jamais connues sont celles qu’on voit en Russie soviétique. Or ce ne sont pas les di
26 pation allemande, les étrangers qui n’avaient pas connu la France, ou qui n’en avaient vu que les lieux de plaisir, la jugeai
10 1946, Journal des deux mondes. Le choc de la paix
27 ’un révérend qui fut évêque anglican d’Albany. Je connais bien son petit-fils. Roi du pays et chef de tribu politique, il possè
28 est sans doute d’origine indienne. « Personne ne connaît notre ville, me dit Robert, et pourtant elle avait les plus grandes f
11 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
29 ent et qui s’éloignent. Un autre sentiment que je connais d’avance et ne pourrai que retrouver là-bas, c’est celui de ma nostal
30 n sans inquiétude. — Et New York donc ? Si vous y connaissez des chambres libres, faites-moi signe. (Comme les Américains paraisse