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interrogeant l’Europe du xviiie prenait surtout
conscience
de son propre génie, l’Europe d’aujourd’hui semble chercher dans une
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lutôt qu’une réelle connaissance de l’Orient, une
conscience
d’elle-même. C’est peut-être pour provoquer cette confrontation seule
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-être pour la première fois le rôle de l’Europe «
conscience
du monde », entre une Amérique affolée de vitesse, édifiant ses gratt
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ruine. Mais certes, il est temps qu’une lueur de
conscience
inquiète quelques chefs, montre à quelques meneurs aveugles d’une soc
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ion, il y a un problème de morale à résoudre, une
conscience
individuelle à recréer. Nous y employer, pour l’heure, c’est la seule
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graduellement l’intelligence de nos instincts, la
conscience
de nos limites naturelles, tout ce qui servirait de frein à notre gli
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n à notre glissade vers des folies. ⁂ Recréer une
conscience
individuelle ; retrouver le sens social, le sens des ensembles et des
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rand.) Il faut agir, ou bien être agi. Donner une
conscience
à l’époque, ou se défaire avec elle et dériver vers un Orient d’oubli
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oi, grands dieux ? — nous prenons chaque jour une
conscience
plus claire de la vanité de nos buts, « capables d’agir jusqu’au sacr
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que ne saurait l’être le créateur. Car une telle
conscience
appartient au critique avant tout, et c’est pourquoi il fait de la cr