1 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
1 vif du débat — à savoir si Martin, « objecteur de conscience  », a donné par son acte la preuve d’une obéissance à Dieu qui devrait
2 s tirades sur le fameux principe de la liberté de conscience . Cela prenait « dans cette enceinte » un petit air anarcho ou pleurar
3 anarcho ou pleurard… Et l’on parla pourtant de la conscience morale. On en parla, bien sûr, comme d’une de ces célébrités respecta
4 n nom dans tous les cas où il s’agit en vérité de conscience de classe, de conscience bourgeoise. Mais qu’elle se mêle un jour de
5 ù il s’agit en vérité de conscience de classe, de conscience bourgeoise. Mais qu’elle se mêle un jour de s’affirmer par une person
2 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
6 ous sentons, en nous, obscurément blessées. Notre conscience à moitié endormie ne se réveille plus que sous les coups. Il nous fau
7 ature quand tous les autres auront passé. Mais la conscience bourgeoise les ignore avec une rigueur obstinée. Nous pourrions simpl
8 je n’y crois pas — je dis : de l’homme rendu à la conscience de sa liberté. Toute création suppose une liberté, ou plus exactement
9 rature sur les masses, parce qu’elle restaure une conscience commune. Nous voyons aussi le bourgeois s’émerveiller de ce rajeuniss
3 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
10 ffort tout à fait « personnel » pour exprimer une conscience philosophique que l’auteur voudrait d’ailleurs considérer comme le bi
11 que celle d’une fatalité abstraite pesant sur la conscience du sujet. Mais dès que l’homme secoue ce sortilège, sort de ses ombre
12 s choisir. (Et c’est dans ce débat qu’apparaît la conscience .) Mais ni le corps de l’homme ne peut être conçu comme réel sans l’in
13 ves. C’est une tentative impie pour substituer la conscience à la vocation personnelle, c’est-à-dire pour substituer, dans l’échel
14 liberté. C’est une usurpation de l’éternel par la conscience contingente, par cette conscience insinuée comme un retard entre l’in
15 ’éternel par la conscience contingente, par cette conscience insinuée comme un retard entre l’individu et sa pressante vocation. L
4 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
16 morceau lyrique, notre honorable député avait-il conscience de soulever l’un des problèmes les plus impressionnants du siècle ? A
17 mes les plus impressionnants du siècle ? Avait-il conscience de l’aveu que signifiait son entreprise ? Car enfin, poser la questio
18 st pas invraisemblable : abdiquer toute espèce de conscience est une tentation fascinante pour l’homme qui a mauvaise conscience.
5 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
19 sel. C’est au nom de ces fins dernières, et de la conscience aiguë qu’ils en possèdent, que les jeunes komsomols et brigadiers de
20 nt le tout de l’homme ? Le rappel permanent et la conscience actuelle de ce but final suffisent-ils à animer toutes les facultés h
21 lectuels bourgeois justement tourmentés dans leur conscience , et qui se rassurent en glorifiant l’URSS. Pour moi, je me bornerai à
22 soulèvement de la Renaissance, à la montée de la conscience individuelle dans l’Europe du xvie siècle. Mais elle agit en sens in
23 en nous la ruine de l’individualisme. Là où nulle conscience nationale ne pouvait plus soutenir les hommes, cette ruine a laissé l
6 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
24 enne. Il faut suivre de près ces pulsations de la conscience métaphysique en France : elles précèdent toujours des événements poli
7 1937, Esprit, articles (1932–1962). Marius Richard, Le Procès (juin 1937)
25 me et par le fond, serait de nature à modifier la conscience humaine, si celle-ci pouvait être modifiée. » Nulle fiction ; un jour
8 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin 1937)
26 de cette conclusion : « Ils (les poètes) ont leur conscience pour eux. » C’est la maxime de l’individualisme rationalo-bourgeois.
9 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
27 recherché comme la suppression radicale de toute conscience personnelle et de toute responsabilité, identité, ou vocation distinc
10 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
28 nomie, de nécessité, de réalité irremplaçable, de conscience d’une mission à accomplir, et que nul autre n’a reçue. La Suisse exis
29 remplacer, pour un petit pays comme le nôtre, la conscience de sa raison d’être, et le prestige qui s’y attache. On croit souvent
30 pas que les Suisses l’aient déjà oublié. Mais la conscience qu’ils en gardent73 paraît souvent bien somnolente. Trop assurés dans
31 inie. Bref, tout nous pousse à un réveil de notre conscience fédérale. Tout nous met au défi d’agrandir cette conscience aux propo
32 fédérale. Tout nous met au défi d’agrandir cette conscience aux proportions nouvelles des mystiques qui régissent l’Europe d’aujo
33 . Mais savons-nous l’utiliser ? Il y faudrait une conscience très forte de la réalité fédéraliste et de ce qu’elle implique à la f
34 ’apports mutuels, de synthèse vivante. Dès que la conscience fédéraliste vient à faiblir, quand par exemple on se met chez nous à
35 culier de garde neutre. Mais je ne sens pas cette conscience très vivace. Et dès lors toutes ces belles vertus dévient ou agissent
36 e. Et je l’appellerais volontiers le budget de la conscience fédérale. Car le jour où il existera, l’on pourra dire que nos hommes
37 confort et l’asepsie morale. Mais qu’il reprenne conscience de cette mission, et le grand air de l’Europe et du monde reviendra v
11 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
38 , et tous ces livres aggravant au contraire notre conscience du problème, contribuent à le rendre insoluble. Ils sont les signes d
39 . — Contraintes religieuses. Dans la mesure où la conscience moderne comme telle sait encore distinguer le christianisme des contr
40 ni, c’est l’éternité sans retour où s’évanouit la conscience douloureuse — pour le moderne, ce n’est plus que le retour sempiterne
12 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
41 parvint à « ressaisir » le monde fini que dans la conscience de sa perte, infiniment féconde pour son génie ; il ne recouvra pas R
42 qu’il n’est plus en l’âme de brûlure, ni même de conscience de l’amour, mais seulement la sobriété heureuse de l’agir. Dans l’ana
13 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
43 pour pervers et masochiste. Et il est vrai que la conscience s’éveille généralement dans la douleur, mais ils préfèrent l’anesthés
44 rtes et fréquentes que les poussées intimes de la conscience sont plus méthodiquement refoulées ? Qui sait quels malheurs historiq
14 1948, Esprit, articles (1932–1962). Thèses du fédéralisme (novembre 1948)
45 , c’est un certain sens de la vie, une certaine «  conscience  » de l’humain, oui, l’âme d’une civilisation qui serait perdue, perdu
15 1962, Esprit, articles (1932–1962). Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai 1962)
46 nt défaut s’il est vrai qu’il se définit par « la conscience épouvantée d’une déchéance et d’un reniement », tandis que je ne m’oc