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hronique — illustrée de citations — des prises de
conscience
successives de notre unité de culture, des temps homériques à nos jou
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arition de ses problèmes cruciaux au niveau de la
conscience
et de l’histoire ; soit en tant que précurseurs ou champions des plan
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732. L’empire carolingien marque un sommet de la
conscience
d’une Europe unie, puis on redescend vers des guerres et des querelle
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ystérieux, ils ont profondément implanté, dans la
conscience
paysanne, la vénération des morts. De hardis prospecteurs ont porté j
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n ne l’imagine généralement de nos jours. Mais la
conscience
politico-historique d’une entité européenne, c’est-à-dire d’une commu
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pas l’expression d’une opinion courante ou d’une
conscience
populaire : celles-ci ne pouvaient exister, de leur temps, que dans l
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uples. 8.« Europa vel regnum Caroli » Cette
conscience
commune de l’Europe — remplaçant de plus en plus le concept déprécié
8
ouissement d’une véritable idée européenne, d’une
conscience
commune attestée par d’innombrables expressions exclamatives et par d
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ecapitata. Et commença l’éclipse médiévale de la
conscience
— non certes de la réalité — européenne. Il faudra les menaces mongol
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— ces temps où nos ancêtres n’ont manifesté nulle
conscience
de former une Europe ? Cette période d’unité exemplaire serait aussi
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autre menace, propre à réveiller, elle aussi, la
conscience
de ce qui reste commun, malgré tout, aux gibelins et aux guelfes. L’i
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. Cette situation ne va pas manquer de poser à la
conscience
européenne deux problèmes concrets : celui de l’établissement de la p
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isme, mais qui pourtant, ne cessera d’agir sur la
conscience
des meilleurs jusqu’à nous — voici la description étonnamment précise
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nité. Dans le domaine politique, au contraire, la
conscience
d’une Europe rassemblée sous la couronne du Saint-Empire paraît plus
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ons donc trouvé que peu de pages témoignant d’une
conscience
européenne comme telle. Deux textes cependant méritent d’être cités.
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ou cynique chez les autres, loin de conduire à la
conscience
d’une politique positive, visant à juguler l’anarchie des États. Voic
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sibilité de prendre l’argent et de voter selon sa
conscience
sans qu’on le sache. C’est aussi un remède, car celui qui voudrait do
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n ajoute : « Mais ce rêve ne cessera de hanter la
conscience
de l’humanité. » 90. Ernest Nys, Émeric Crucé, in Études de Droit
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de Bordeaux, de Xérez, tandis que d’autres, avec
conscience
, étudiaient tous les cabinets d’histoire naturelle, toutes les collec
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politiques et philosophiques, autant de prises de
conscience
critiques du rôle de l’Europe dans le monde. Le xviiie siècle marque
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Europagedanke. 117. Paul Hazard, La Crise de la
conscience
européenne, 1680-1715, Paris, 1935. Nous citons des extraits des page
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sse et la mort. Ainsi s’insinue lentement dans la
conscience
européenne un doute anxieux sur le destin de notre civilisation : d’o
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ncevant la possibilité de sa décadence, prend une
conscience
nouvelle du rôle qu’elle a joué dans le monde et pour l’humanité enti
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is assumé le contenu affectif et conceptuel d’une
conscience
de la décadence spécifiquement européenne, apparentée (mais non ident
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scours est très typique de cette apparition d’une
conscience
de l’Europe-dans-le-Monde qui marque la pensée germanique de l’époque
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Le grand parlement permettra l’entière liberté de
conscience
, et l’exercice libre de toutes les religions ; mais il réprimera cell
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oir incommode et qui semblait illégitime, sur les
consciences
. Ils revendiquèrent provisoirement pour eux-mêmes le droit d’examiner
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du point de vue des politiciens de cabinet, de la
conscience
commune, aucune conciliation n’est possible. Les deux partis ont de g
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pourquoi. ici, se lève le soleil intérieur de la
conscience
de soi, qui répand un plus haut éclat.187 Wilhelm Josef von Schelli
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s isolés, contrainte qu’elle était, sans en avoir
conscience
et même contre sa volonté, de s’adapter à un plan naturel dont l’abou
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t, menacée à la fois (dirait-on) par son excès de
conscience
et par son manque de vigilance, tantôt vieillard et tantôt vierge fol
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Pologne au Portugal, et dites-moi, la main sur la
conscience
, dites-moi de bonne foi si vous rencontrez une seule société qui puis
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os droits d’hommes et de citoyens, forts de notre
conscience
et du mandat que Dieu et l’Humanité confient à ceux qui veulent consa
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rue sans le glaive, la parole sans le bâillon, la
conscience
sans le joug, la vérité sans le dogme, Dieu sans le prêtre, le ciel s
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t ; le genre humain regarde avec un autre œil, la
conscience
. Nous allons étonner les gouvernements européens en leur apprenant un
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ce à l’unité de notre esprit national et de notre
conscience
nationale. Nous ne sommes pas la France qui est tout entière dans Par
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e, définissent-elles à bon droit une nation ? La
conscience
instinctive qui a présidé à la confection de la carte d’Europe n’a te
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e cessait de se ressembler, qu’elle allait perdre
conscience
— une conscience acquise par des siècles de malheurs supportables, pa
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essembler, qu’elle allait perdre conscience — une
conscience
acquise par des siècles de malheurs supportables, par des milliers d’
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de la culture européenne moderne et, seul avec ma
conscience
, je me demande : « Suis-je Européen ? suis-je moderne ? » Et ma consc
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: « Suis-je Européen ? suis-je moderne ? » Et ma
conscience
me répond : « Non, tu n’es pas Européen, ce qui s’appelle Européen ;
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ister aux altérations qui menacent du dedans leur
conscience
. Relevons cette formule qu’on retrouve par ailleurs dans plus d’un e
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très longue. Le souvenir nous donne évidemment la
conscience
de notre vieillesse, nous avons l’impression — aujourd’hui comme il y
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elle trahi sa vocation mondiale ? A-t-elle encore
conscience
d’elle-même ? Le seul fait qu’Ortega et Benda posent ces questions —
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reste vivent de l’atmosphère tonique que crée la
conscience
du commandement. Si celle-ci manque, l’Européen s’avilira. Les esprit
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ler qu’il la fustige : L’Europe n’a pas connu la
conscience
d’une unité politique. Du point de vue politique la volonté de l’Euro
47
s programmes… L’Europe n’a pas connu davantage la
conscience
d’une unité spirituelle. Ici encore, il faut bien distinguer entre le
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core, il faut bien distinguer entre le fait et la
conscience
du fait. Un éminent historien anglais, Christopher Dawson, nous fait
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uté spirituelle européenne a donc existé, mais la
conscience
de ce fait, de son opposition aux particularismes nationaux, n’exista
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i, au contraire, est très vite apparu en tant que
conscience
, que volonté manifeste, c’est l’affirmation des nations dans leurs gé
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dans ce passé une époque qui a vraiment connu la
conscience
d’un esprit européen, c’est la fin du xviiie siècle, avec ces hommes
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este à tirer les conséquences de cette reprise de
conscience
… 1.Les sources vives On ne va pas refaire l’inventaire bien conn
53
simplement quelques textes-témoins des prises de
conscience
renouvelées de nos diverses origines, au stade présent de notre évolu
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vise et atteint progressivement le profond de la
conscience
. … Le christianisme propose à l’esprit les problèmes les plus subtils
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fut le cas dans la conception du monde et dans la
conscience
de l’être des Grecs — la science en tant que construction logique fai
56
e — celui de l’Occident du moins — travaille avec
conscience
et volonté pour son avenir, et comme il ne peut rien vouloir dans le
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rs de 1922. Ce Français d’origine génoise n’avait
conscience
que de ses héritages méditerranéens. Un peu plus tard, la notion même
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le et en son droit à dominer le monde. Nous avons
conscience
des droits des races et des civilisations sujettes, et nous ressenton
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ions, ce fait ne doit pas obscurcir à nos yeux la
conscience
des liens intimes — soit positifs, soit négatifs — qui n’ont cessé d’
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aité de paix qui l’a close, a du moins établi une
conscience
commune des peuples qui se sont sentis, et qui se reconnaîtront toujo
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rties de l’Europe à la germination d’une nouvelle
conscience
, d’une nouvelle nationalité (parce que, comme nous l’avons vu déjà, l
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ont pas des données naturelles, mais des états de
conscience
et des formations historiques). Et de la même manière dont, voici soi
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prophètes proclamant la vérité. Elle vit avec la
conscience
de la totalité politique, et en même temps, de ce qu’il y a de plus i
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sés propres à l’Europe, y est devenu symbole : la
conscience
tragique, telle qu’elle exista en Grèce, connaît la signification de
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et la croix chrétienne, qui permet de vaincre la
conscience
tragique ou de l’éviter dès le début, donne sa signification à la vie
66
ance ressuscitée, à travers le nihilisme vers une
conscience
de soi fondée ; il vit dans l’angoisse qui est l’aiguillon de sa bonn
67
’enracinent deux autres phénomènes européens : la
conscience
de l’histoire et la volonté de science. Ce n’est qu’en Occident que m
68
science. Ce n’est qu’en Occident que même dans la
conscience
individuelle la liberté se trouve liée à la liberté des conditions ex
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rement ?) Parallèlement l’Européen, en isolant la
conscience
humaine de ses rapports avec ce qui est en dehors du Moi, a permis à
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té. Il doit se justifier devant le tribunal de sa
conscience
et de la raison (qui, partout où elle se réfère à l’évidence, n’est a
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se réfère à l’évidence, n’est autre chose que la
conscience
individuelle sécularisée). Or si nous demandons à la société qu’elle
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a société qu’elle respecte les décisions de notre
conscience
à nous, nous sommes obligés de respecter la dignité de la conscience
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nous sommes obligés de respecter la dignité de la
conscience
de tout autre être humain. Voici l’une des raisons qui nous ont contr
74
par Karl Jaspers : ils s’attachaient à définir la
conscience
que l’Europe prend d’elle-même et les valeurs de sa culture. Quant à
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ui atteint, dramatiquement, le plus haut point de
conscience
et de signification : le saint, le mystique, le martyr. Tandis que le
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rmanent, et son but n’est pas le bonheur, mais la
conscience
plus aiguë, la découverte d’un sens, d’une signification, fût-ce dans
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ls visent à l’inconscience heureuse, et nous à la
conscience
à n’importe quel prix. Ils veulent la vie, nous des raisons de vivre,
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a première valeur européenne, c’est la volonté de
conscience
. La seconde, c’est la volonté de découverte… La force occidentale, c’
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face d’un monde inconnu ; nous l’affrontons avec
conscience
. Et ceci, nous sommes seuls à le vouloir. Ne nous y méprenons pas : l
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ouloir. Ne nous y méprenons pas : les volontés de
conscience
et de découverte, comme valeurs fondamentales, appartiennent à l’Euro
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anchise brutale. Culpabilité, respect d’autrui et
conscience
de notre histoire concourent ainsi à nous désarmer. Ce goût de l’auto
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aliste. L’union politique suppose une prise de «
conscience
européenne commune », disait Christopher Dawson dès 1932 : Au cours
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squ’aux civilisations orientales qui n’aient pris
conscience
d’elles-mêmes en empruntant au nationalisme occidental ses formes et
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survivre, il est essentiel qu’elle atteigne à une
conscience
européenne commune et qu’elle acquière le sens de son unité historiqu
85
purement politique. Au cours du xixe siècle, la
conscience
populaire en a été imprégnée, et c’est de là qu’est issue la concepti
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port aux anciens, se mettent à prédominer dans la
conscience
. Aujourd’hui donc, une « Europe » vivante se forme comme membre de l’
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port au monde extérieur — commence à agir dans la
conscience
… Autrefois la différence entre le caractère français et le caractère
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e d’une importance primaire. Aujourd’hui c’est la
conscience
de la différence par rapport au caractère russe et surtout au caractè
89
es habitants de l’Europe prennent de plus en plus
conscience
qu’il y a en Europe, au-dessus des peuples et des cultures, une nouve
90
e un tout préexistant. Il se constitue grâce à la
conscience
des différences existant entre l’Orient et l’Occident, conscience qui
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ifférences existant entre l’Orient et l’Occident,
conscience
qui fait de plus en plus prédominer chez les Européens le sentiment d
92
euples se complètent mutuellement devient pour la
conscience
une vérité première. Certes, Keyserling ne sous-estime pas les dange
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civilisations de l’Asie ; le changement mais sans
conscience
profonde d’une continuité enracinée dans le passé, caractérise les na