1 1957, Articles divers (1957-1962). La voie et l’aventure (janvier 1957)
1 odoxe moins par la négation de l’orthodoxie qu’il croit encore servir, que par son dépassement réalisé. Mais l’Orient n’a pas
2 cidental, tournant le dos au soleil, en lequel il croit sans le voir, décide d’imiter Dieu le Créateur en œuvrant dans Sa cré
3 nt des refus. Les formes fondamentales dont il se croyait sûr, telles que courage et fidélité, obéissance, sacrifice, ordre et
4 n est-il de notre Occident ? Certes, l’Europe qui croit à l’absolue valeur de la personne dans chaque individu, n’en a pas mo
2 1957, Articles divers (1957-1962). De l’unité de culture à l’union politique (mai 1957)
5 lus dangereux de vouloir ignorer Bandung. 2. J’ai cru remarquer que ceux des Européens qui insistent avec le plus d’emphase
6 depuis des siècles. Il n’y aurait donc, à les en croire , pas de différences bien notables (dans le domaine de leur spécialité
3 1957, Articles divers (1957-1962). La fin justifie les moyens (9 juin 1957)
7 Rougemont, à répandre un peu plus les raisons de croire à l’Europe. On sait que cet historien, ce philosophe s’est, depuis di
4 1957, Articles divers (1957-1962). La fin du pessimisme (juin 1957)
8 mer de nos élites à l’égard de l’idée de progrès. Croire « encore » au progrès disqualifiait son homme, et l’idée s’empressa d
9 ant ce qu’ils dénonçaient en vain. C’est elle qui croit aux catastrophes prochaines qu’ils prophétisaient dans le désert, ell
10 hoses n’existaient pas. Les grands industriels se croyaient « philanthropes » ; les enfants naissaient dans les choux, et le lang
11 roche du réel. Cependant les déterminismes qu’ils croyaient avoir « découverts », quand c’était bien plutôt leur influence qui al
12 s et les fous se multiplient, les avions tombent, croyez -moi, c’est la Bombe. Elle va détruire les neuf dixièmes du genre huma
13 e automatique, comme des millions de personnes le croient encore sur la foi de quelques films et de la science-fiction. C’est e
5 1957, Articles divers (1957-1962). Le rôle mondial des valeurs occidentales (octobre 1957)
14 latentes. En voici la formule la plus simple, je crois  : la diffusion de nos valeurs n’est pas co-extensive avec celle de no
15 à prendre conscience, devant eux, de ce que nous croyons et voulons ; à réviser sous leur regard méfiant les illusions de notr
6 1958, Articles divers (1957-1962). Demain l’Europe sans frontières ?[préface] (1958)
16 nt rien ne prouve qu’elles se produiraient. Il ne croit guère qu’à des fantômes, tandis que les experts croient aux chiffres,
17 t guère qu’à des fantômes, tandis que les experts croient aux chiffres, et que les militants de l’Europe fédérée croient aux bi
18 hiffres, et que les militants de l’Europe fédérée croient aux bienfaits automatiques de l’union, sans avoir toujours calculé so
7 1958, Articles divers (1957-1962). Europe et culture (1958)
19 sait ; ni en ratifiant des traités : personne n’y croit . (On attend de voir…) Et certes il fallait dire : unissons-nous ! Cer
8 1959, Articles divers (1957-1962). La nature profonde de l’Europe (juin 1959)
20 t mondiale. Certes, Alexandre se trompait, s’il a cru qu’il régnait sur le monde : il n’en connaissait qu’un canton. Mais n
21 éveloppée courir après l’exemple de la Chine, qui croit imiter la Russie, laquelle veut rejoindre l’Amérique, qui est une inv
22 ut sert nos souverainetés, tout leur est bon pour croire qu’elles existent encore, puisqu’elles gardent au moins le pouvoir de
23 outes les civilisations sont mortelles, mais nous croyons savoir pourquoi : toute grandeur serait suivie nécessairement d’une d
9 1960, Articles divers (1957-1962). Un péché mortel : la désunion des chrétiens (mars 1960)
24 de catholiques se figurent que les protestants ne croient pas à la divinité du Christ, ont supprimé les sacrements et n’ont guè
25 identiques par l’esprit, et plus souvent qu’on le croit par la lettre ; que les mêmes fêtes principales sont observées, et la
10 1960, Articles divers (1957-1962). Le nationalisme et l’Europe (mars 1960)
26 premières victimes, enthousiastes et bernées. Ils croient tous que nation égale liberté. Ils s’inspirent tous du messianisme de
27 ait aux dépens de nos intérêts actuels. Nous n’en croirons que plus fortement à la véritable mission de la Russie, à sa puissanc
28 cessé de se développer et de s’affirmer. Ranke ne croit nullement que le conflit de la papauté et de l’Empire, puis du cathol
29 l’histoire. […] Peut-on dire cependant, comme le croient certains partis, que les limites d’une nation sont écrites sur la car
11 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (juin 1960)
30 exemples pour la deuxième formule. Il suffira, je crois , de ces brèves indications, pour faire bien voir que la formule de l’
31 tin sur la terre comme au ciel, destin dont il se croit ou se veut le maître, pour une part tout au moins — grande ou infime
32 elle, prétextant un colonialisme périmé. Si j’ai cru bon de mettre en valeur ces trois vertus cardinales de l’Europe, ce n
33 aire géographique de cette civilisation ? Je n’en crois rien. Il existe sur notre planète trois régions comparables du point
34 d’une culture proviendrait-il plutôt, si l’on en croit Toynbee, des défis auxquels elle se voit soumise ? S’il s’agit de déf
35 si les « produits » de la culture européenne ? Je crois en avoir assez dit pour suggérer l’angle de vision que voici : le sor
12 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (août 1960)
36 exemples pour la deuxième formule. Il suffira, je crois , de ces brèves indications, pour faire bien voir que la formule de l’
37 tin sur la terre comme au ciel, destin dont il se croit ou se veut le maître, pour une part tout au moins, grande ou infime —
38 si les « produits » de la culture européenne ? Je crois en avoir assez dit pour suggérer l’angle de vision que voici : le sor
13 1960, Articles divers (1957-1962). Éclipse ou disparition d’une civilisation ? (1960)
39 rasser l’ensemble des conditions du monde humain, croit pouvoir établir empiriquement, par l’examen comparatif des 21 civilis
40 n sur la terre comme au ciel. De ce destin, il se croit ou se veut maître, pour une part tout au moins, grande ou infime, — c
41 elle, prétextant un colonialisme périmé. Si j’ai cru bon de mettre en valeur ces trois vertus cardinales de l’Europe, ce n
42 eurs ? J’oserai dire contre eux tous que je ne le crois nullement, et je vais en donner trois raisons principales. Première r
43 elle. Certes, bien d’autres civilisations avaient cru cela d’elles-mêmes, avant la nôtre. Elles se trompaient, tout simplem
44 tion, sa couleur ou sa race. L’Égypte ancienne ne croyait rien de tel. Le mot homme y était synonyme d’habitant de la vallée et
45 simple remarque : si tant de civilisations qu’on croyait endormies sont tirées de l’oubli au xxe siècle, si tant d’écoles ant
46 n péril jaune, en attendant le péril noir. Je n’y crois guère. Notre éclipse n’est rien que notre aveuglement sur nos propres
47 itler, mais en douze ans, elle l’a éliminé, et je crois qu’elle s’en trouve immunisée pour très longtemps contre la tentation
14 1961, Articles divers (1957-1962). Culture et technique (juillet 1961)
48 sque de créer dans ce siècle : le danger — que je crois illusoire — de la mise en esclavage des Occidentaux par leurs machine
15 1961, Articles divers (1957-1962). Tristan et Iseut à travers le temps (1961)
49 et c’est le fameux coup de foudre romantique — a cru voir en lui la lueur, toujours fuyante mais en fuite vers la hauteur,
50 a passion se fait rare de nos jours, s’il faut en croire nos romanciers. Ils savent bien que le roman véritable n’est jamais q
51 histoire. Ou bien encore, et ce serait mieux, je crois , il leur reste le mythe de Don Juan, ce cliché négatif de Tristan : l
52 , la passion doit mourir. Je vous dis que je n’en crois rien. Car s’il est vrai que la passion se nourrit d’obstacles choisis
53 la mort est l’ultime sens du mythe. Mais il faut croire aux anges pour y croire. Selon la mythologie de l’ancien Iran, du maz
54 ns du mythe. Mais il faut croire aux anges pour y croire . Selon la mythologie de l’ancien Iran, du mazdéisme de Zarathoustra,
16 1961, Articles divers (1957-1962). Le Temps de la louange (été 1961)
55 ions métaphysiques ni qu’on lui demandât ce qu’il croyait . D’une thèse ou d’un point de vue qu’on le pressait d’adopter, de fon
56 le nihilisme ou simplement par la révolte. Car il croyait que notre incohérence aveugle avait un sens ailleurs, heureux et gran
17 1962, Articles divers (1957-1962). La culture et l’union de l’Europe (avril 1962)
57 iquement parfaites, si les Européens de demain ne croyaient plus à leurs valeurs, à leurs idéaux, à tout ce qui a fait la grandeu
58 ront, un jour, de dénaturer cette Europe que l’on croyait « faire ». Car, en fin de compte, pourquoi faut-il créer un grand mar
18 1962, Articles divers (1957-1962). Journal d’un témoin (23-24 juin 1962)
59 sortie pour voir, avait l’air en fête. Raisons de croire que le coup nazi, raté cette nuit, sera suivi à bref délai de manifes
19 1962, Articles divers (1957-1962). La Ligue du Gothard : premier mouvement de résistance : Journal d’un témoin II (25 juin 1962)
60 iverses manières, mais l’une est atroce. Je veux, croire qu’il ne l’a pas senti. Mais ce matin, un officier de l’E.-M. du Géné
61 e du Gothard entreprend alors une démarche que je crois sans précédent dans l’histoire des conjurations politiques. Trois de
62 fauteurs ! » Logiquement, si le gouvernement nous croyait , il devait nous faire arrêter sur-le-champ. S’il ne nous croyait pas,
63 ait nous faire arrêter sur-le-champ. S’il ne nous croyait pas, notre démarche était ratée, et au surplus couvrait la Ligue de r
64 eur aux mous. Le Conseil fédéral devait donc nous croire et ne pas nous croire à la fois. Finalement, il résista, comme on sai
65 il fédéral devait donc nous croire et ne pas nous croire à la fois. Finalement, il résista, comme on sait.) 40. Néanmoins, u
20 1962, Articles divers (1957-1962). La conjuration des officiers en juin 1940 : Journal d’un témoin III (26 juin 1962)
66 i pendant une partie de la nuit. Il leur a laissé croire qu’il marchait, et à 6 heures ce matin, les a fait boucler. » Le lieu
67 de l’Europe libre dont nous avions rêvé sans oser croire qu’en quelques mois il deviendrait une réalité. L’opinion s’était res
68 , sauf sur un point, qui est d’importance : je ne crois pas un instant que les officiers ligueurs aient pu douter de la volon
21 1962, Articles divers (1957-1962). La commune, base essentielle de notre civilisation (novembre-décembre 1962)
69 tématique dans l’ensemble de nos pays. On pouvait croire que l’ère technique, qui est celle des plans à grande échelle, allait
22 1962, Articles divers (1957-1962). Dans vingt ans une Europe neuve (novembre 1962)
70 et avec plus d’intensité que personne n’osait le croire ou le redouter. Sommes-nous autorisés à prolonger les lignes de cette
23 1962, Articles divers (1957-1962). Calvin (1962)
71 rmes. Bientôt, une sédition le chasse. Peut-il se croire « en liberté et quitte de sa vocation » ? Déjà Bucer exige sa présenc
72 ire. Suivre sa vocation, au contraire de ce qu’on croit , n’est pas suivre sa pente (même en la remontant) mais c’est être emp
73 n disciple mais aussi sa parfaite antithèse : qui croit encore à la bonté de l’homme naturel ? J’écarte Machiavel, ce grand m
74 istoire des cités les plus libres, parce qu’il ne croyait pas à l’Histoire déifiée mais qu’il en appelait à son juge. 39. Int