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odoxe moins par la négation de l’orthodoxie qu’il
croit
encore servir, que par son dépassement réalisé. Mais l’Orient n’a pas
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cidental, tournant le dos au soleil, en lequel il
croit
sans le voir, décide d’imiter Dieu le Créateur en œuvrant dans Sa cré
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nt des refus. Les formes fondamentales dont il se
croyait
sûr, telles que courage et fidélité, obéissance, sacrifice, ordre et
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n est-il de notre Occident ? Certes, l’Europe qui
croit
à l’absolue valeur de la personne dans chaque individu, n’en a pas mo
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lus dangereux de vouloir ignorer Bandung. 2. J’ai
cru
remarquer que ceux des Européens qui insistent avec le plus d’emphase
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depuis des siècles. Il n’y aurait donc, à les en
croire
, pas de différences bien notables (dans le domaine de leur spécialité
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Rougemont, à répandre un peu plus les raisons de
croire
à l’Europe. On sait que cet historien, ce philosophe s’est, depuis di
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mer de nos élites à l’égard de l’idée de progrès.
Croire
« encore » au progrès disqualifiait son homme, et l’idée s’empressa d
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ant ce qu’ils dénonçaient en vain. C’est elle qui
croit
aux catastrophes prochaines qu’ils prophétisaient dans le désert, ell
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hoses n’existaient pas. Les grands industriels se
croyaient
« philanthropes » ; les enfants naissaient dans les choux, et le lang
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roche du réel. Cependant les déterminismes qu’ils
croyaient
avoir « découverts », quand c’était bien plutôt leur influence qui al
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s et les fous se multiplient, les avions tombent,
croyez
-moi, c’est la Bombe. Elle va détruire les neuf dixièmes du genre huma
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e automatique, comme des millions de personnes le
croient
encore sur la foi de quelques films et de la science-fiction. C’est e
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latentes. En voici la formule la plus simple, je
crois
: la diffusion de nos valeurs n’est pas co-extensive avec celle de no
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à prendre conscience, devant eux, de ce que nous
croyons
et voulons ; à réviser sous leur regard méfiant les illusions de notr
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nt rien ne prouve qu’elles se produiraient. Il ne
croit
guère qu’à des fantômes, tandis que les experts croient aux chiffres,
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t guère qu’à des fantômes, tandis que les experts
croient
aux chiffres, et que les militants de l’Europe fédérée croient aux bi
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hiffres, et que les militants de l’Europe fédérée
croient
aux bienfaits automatiques de l’union, sans avoir toujours calculé so
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sait ; ni en ratifiant des traités : personne n’y
croit
. (On attend de voir…) Et certes il fallait dire : unissons-nous ! Cer
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t mondiale. Certes, Alexandre se trompait, s’il a
cru
qu’il régnait sur le monde : il n’en connaissait qu’un canton. Mais n
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éveloppée courir après l’exemple de la Chine, qui
croit
imiter la Russie, laquelle veut rejoindre l’Amérique, qui est une inv
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ut sert nos souverainetés, tout leur est bon pour
croire
qu’elles existent encore, puisqu’elles gardent au moins le pouvoir de
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outes les civilisations sont mortelles, mais nous
croyons
savoir pourquoi : toute grandeur serait suivie nécessairement d’une d
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de catholiques se figurent que les protestants ne
croient
pas à la divinité du Christ, ont supprimé les sacrements et n’ont guè
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identiques par l’esprit, et plus souvent qu’on le
croit
par la lettre ; que les mêmes fêtes principales sont observées, et la
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premières victimes, enthousiastes et bernées. Ils
croient
tous que nation égale liberté. Ils s’inspirent tous du messianisme de
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ait aux dépens de nos intérêts actuels. Nous n’en
croirons
que plus fortement à la véritable mission de la Russie, à sa puissanc
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cessé de se développer et de s’affirmer. Ranke ne
croit
nullement que le conflit de la papauté et de l’Empire, puis du cathol
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l’histoire. […] Peut-on dire cependant, comme le
croient
certains partis, que les limites d’une nation sont écrites sur la car
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exemples pour la deuxième formule. Il suffira, je
crois
, de ces brèves indications, pour faire bien voir que la formule de l’
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tin sur la terre comme au ciel, destin dont il se
croit
ou se veut le maître, pour une part tout au moins — grande ou infime
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elle, prétextant un colonialisme périmé. Si j’ai
cru
bon de mettre en valeur ces trois vertus cardinales de l’Europe, ce n
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aire géographique de cette civilisation ? Je n’en
crois
rien. Il existe sur notre planète trois régions comparables du point
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d’une culture proviendrait-il plutôt, si l’on en
croit
Toynbee, des défis auxquels elle se voit soumise ? S’il s’agit de déf
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si les « produits » de la culture européenne ? Je
crois
en avoir assez dit pour suggérer l’angle de vision que voici : le sor
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exemples pour la deuxième formule. Il suffira, je
crois
, de ces brèves indications, pour faire bien voir que la formule de l’
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tin sur la terre comme au ciel, destin dont il se
croit
ou se veut le maître, pour une part tout au moins, grande ou infime —
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si les « produits » de la culture européenne ? Je
crois
en avoir assez dit pour suggérer l’angle de vision que voici : le sor
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rasser l’ensemble des conditions du monde humain,
croit
pouvoir établir empiriquement, par l’examen comparatif des 21 civilis
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n sur la terre comme au ciel. De ce destin, il se
croit
ou se veut maître, pour une part tout au moins, grande ou infime, — c
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elle, prétextant un colonialisme périmé. Si j’ai
cru
bon de mettre en valeur ces trois vertus cardinales de l’Europe, ce n
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eurs ? J’oserai dire contre eux tous que je ne le
crois
nullement, et je vais en donner trois raisons principales. Première r
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elle. Certes, bien d’autres civilisations avaient
cru
cela d’elles-mêmes, avant la nôtre. Elles se trompaient, tout simplem
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tion, sa couleur ou sa race. L’Égypte ancienne ne
croyait
rien de tel. Le mot homme y était synonyme d’habitant de la vallée et
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simple remarque : si tant de civilisations qu’on
croyait
endormies sont tirées de l’oubli au xxe siècle, si tant d’écoles ant
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n péril jaune, en attendant le péril noir. Je n’y
crois
guère. Notre éclipse n’est rien que notre aveuglement sur nos propres
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itler, mais en douze ans, elle l’a éliminé, et je
crois
qu’elle s’en trouve immunisée pour très longtemps contre la tentation
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sque de créer dans ce siècle : le danger — que je
crois
illusoire — de la mise en esclavage des Occidentaux par leurs machine
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et c’est le fameux coup de foudre romantique — a
cru
voir en lui la lueur, toujours fuyante mais en fuite vers la hauteur,
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a passion se fait rare de nos jours, s’il faut en
croire
nos romanciers. Ils savent bien que le roman véritable n’est jamais q
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histoire. Ou bien encore, et ce serait mieux, je
crois
, il leur reste le mythe de Don Juan, ce cliché négatif de Tristan : l
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, la passion doit mourir. Je vous dis que je n’en
crois
rien. Car s’il est vrai que la passion se nourrit d’obstacles choisis
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la mort est l’ultime sens du mythe. Mais il faut
croire
aux anges pour y croire. Selon la mythologie de l’ancien Iran, du maz
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ns du mythe. Mais il faut croire aux anges pour y
croire
. Selon la mythologie de l’ancien Iran, du mazdéisme de Zarathoustra,
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ions métaphysiques ni qu’on lui demandât ce qu’il
croyait
. D’une thèse ou d’un point de vue qu’on le pressait d’adopter, de fon
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le nihilisme ou simplement par la révolte. Car il
croyait
que notre incohérence aveugle avait un sens ailleurs, heureux et gran
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iquement parfaites, si les Européens de demain ne
croyaient
plus à leurs valeurs, à leurs idéaux, à tout ce qui a fait la grandeu
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ront, un jour, de dénaturer cette Europe que l’on
croyait
« faire ». Car, en fin de compte, pourquoi faut-il créer un grand mar
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sortie pour voir, avait l’air en fête. Raisons de
croire
que le coup nazi, raté cette nuit, sera suivi à bref délai de manifes
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iverses manières, mais l’une est atroce. Je veux,
croire
qu’il ne l’a pas senti. Mais ce matin, un officier de l’E.-M. du Géné
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e du Gothard entreprend alors une démarche que je
crois
sans précédent dans l’histoire des conjurations politiques. Trois de
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fauteurs ! » Logiquement, si le gouvernement nous
croyait
, il devait nous faire arrêter sur-le-champ. S’il ne nous croyait pas,
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ait nous faire arrêter sur-le-champ. S’il ne nous
croyait
pas, notre démarche était ratée, et au surplus couvrait la Ligue de r
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eur aux mous. Le Conseil fédéral devait donc nous
croire
et ne pas nous croire à la fois. Finalement, il résista, comme on sai
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il fédéral devait donc nous croire et ne pas nous
croire
à la fois. Finalement, il résista, comme on sait.) 40. Néanmoins, u
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i pendant une partie de la nuit. Il leur a laissé
croire
qu’il marchait, et à 6 heures ce matin, les a fait boucler. » Le lieu
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de l’Europe libre dont nous avions rêvé sans oser
croire
qu’en quelques mois il deviendrait une réalité. L’opinion s’était res
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, sauf sur un point, qui est d’importance : je ne
crois
pas un instant que les officiers ligueurs aient pu douter de la volon
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tématique dans l’ensemble de nos pays. On pouvait
croire
que l’ère technique, qui est celle des plans à grande échelle, allait
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et avec plus d’intensité que personne n’osait le
croire
ou le redouter. Sommes-nous autorisés à prolonger les lignes de cette
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rmes. Bientôt, une sédition le chasse. Peut-il se
croire
« en liberté et quitte de sa vocation » ? Déjà Bucer exige sa présenc
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ire. Suivre sa vocation, au contraire de ce qu’on
croit
, n’est pas suivre sa pente (même en la remontant) mais c’est être emp
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n disciple mais aussi sa parfaite antithèse : qui
croit
encore à la bonté de l’homme naturel ? J’écarte Machiavel, ce grand m
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istoire des cités les plus libres, parce qu’il ne
croyait
pas à l’Histoire déifiée mais qu’il en appelait à son juge. 39. Int