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On a trop dit que notre époque est chaotique. Je
crois
bien, au contraire, que l’histoire n’a pas connu de période où les di
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ne tentons rien d’autre ici. Il y a une lâcheté,
croyons
-nous, dans cette complaisance générale à proclamer le désordre du tem
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uffit pourtant de regarder autour de nous et d’en
croire
nos yeux. I. L’homme qui a réussi Je prends Henry Ford comme un
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le procédé très simple de la répétition, on fait
croire
aux gens qu’ils ne peuvent plus vivre heureux sans auto. Voilà l’affa
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ublie que cela ne l’intéresse plus réellement. Il
croit
qu’il va gagner 5 francs en achetant 5 francs moins chers un objet qu
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et de l’avenir de son effort. Pour mon compte, je
crois
que l’idée fixe de produire peut très bien envahir un cerveau moderne
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midable erreur de la bourgeoisie moderne c’est de
croire
que les choses pourront aller ainsi longtemps encore. On se refuse à
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le Parthénon et le courage de Mucius Scevola. On
croyait
au progrès, sous n’importe quelle forme. Brusquement, nous voici « ga
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culière, antérieure à n’importe quel dogme. Je ne
crois
pas qu’il existe d’autres facultés capables d’équilibrer en nous l’es
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Tentation de l’Occident. La Voix royale 9, est,
croyons
-nous, le récit des événements qui précédèrent l’aventure chinoise de
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gens, si nombreux aujourd’hui (Freud, etc.), qui
croient
que le pire est toujours le plus vrai ; que la prose est plus vraie q
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des conditions matérielles de la vie humaine. Je
crois
que l’homme ne peut être transformé que spirituellement. Et cette rév
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astronome chrétien. Comment un astronome peut-il
croire
à l’Incarnation ou aller à la Messe ? On n’aura d’autre ressource que
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iste salue comme son contemporain ; en tant qu’il
croit
à l’Incarnation et qu’il va à la Messe, il se comporte en homme du xi
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Le séculariste « constructiviste » répondra qu’il
croit
en la puissance de l’homme pour se dégager des servitudes provisoires
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dit. Depuis le temps qu’on cherchait à nous faire
croire
qu’une origine protestante était un vice rédhibitoire pour toute carr
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naît mal. Derrière le mur de notre maison on nous
croyait
peut-être enfermés dans un moralisme étriqué, ennuyeux et consciencie
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maines, et comme la morale du roman. Mais nous ne
croyons
pas qu’une œuvre de cette envergure comporte à proprement parler de m
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int ébranlé sa foi, la princesse répond : « Je ne
crois
pas, j’espère que non ; bien qu’il soit difficile, quelquefois, me se
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’est là se contenter à bon marché, et personne ne
croit
plus à la vertu de simulacres à ce point galvaudés. (Un Montherlant l
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comprend que, non satisfait de s’y complaire, il
croit
y découvrir son originalité, ou comme il le dit : son « paysage intér
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e l’homme était beaucoup moins simple qu’il ne le
croyait
. Mais la question reste de savoir si cette division interne, une fois
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manisé certes, s’élève à une vertu surhumaine. Je
crois
que ce qui me plaît surtout dans ce récit frémissant, c’est sa nobles
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suis oiseau, voyez mes ailes. » Qu’il n’aille pas
croire
pourtant que désormais la vertu fera prime, les vices ayant épuisé le
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C’est un fait digne d’intérêt, et que personne,
croyons
-nous, n’a relevé, que les grands « succès » littéraires de l’année 19
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ion vraiment chrétienne. Car c’est à juste titre,
croyons
-nous, qu’on put écrire de Saint-Saturnin qu’un tel roman exprime « to
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s de pensée ou d’action dans lesquelles nos pères
crurent
trouver des appuis, mais dont nous souffrons d’autant plus vivement q
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le qu’avec leur première sensation religieuse, et
croient
qu’on ne peut aller plus loin parce qu’ils ignorent tout du reste. »
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hrétien, mais d’une tout autre sorte que ne l’ont
cru
nos athées qui s’arrêtaient à des boutades anticatholiques ou à des m
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ement orgueilleux et misérable d’une humanité qui
croit
pouvoir fabriquer son bonheur par ses propres forces, notre devoir es
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etournées ici. La philosophie présente qui dit et
croit
qu’elle se déroule au profit de l’homme, est-elle dirigée réellement,
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Dieu est ; mais à prouver pratiquement que nous y
croyons
. Nous n’avons plus à argumenter à la manière des philosophes, mais à
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doute. Je ne suis pas du tout de cet avis. Et je
crois
distinguer à divers signes que mes contemporains, sans se lasser du r
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ntention de « casser les reins au roman », on put
croire
à un mouvement de mauvaise humeur, voire à une tentative publicitaire
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dant, les peuples de toute la terre continuent de
croire
au Progrès et aux bienfaits de la richesse. Les campagnes se vident ;
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ense lorsqu’on nous parle du « désarroi actuel ».
Croit
-on vraiment que tout cela soit si nouveau ? Croit-on vraiment que, ju
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Croit-on vraiment que tout cela soit si nouveau ?
Croit
-on vraiment que, jusqu’à ces dernières années, la civilisation de l’O
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monde et les rapports normaux entre les hommes ?
Croit
-on vraiment que le « désarroi » soit seulement « actuel » et ne veut-
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degré. La grande majorité de nos contemporains ne
croit
pas en Dieu et sait qu’elle n’y croit pas. Mais elle garde chevillé a
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mporains ne croit pas en Dieu et sait qu’elle n’y
croit
pas. Mais elle garde chevillé au cœur le besoin d’obéir à des forces
41
r dos à dos. L’un et l’autre tendent à nous faire
croire
que l’homme n’est rien, mais moins que rien, et que tout ce qui se pa
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étendent que l’homme descend du singe, les autres
croient
qu’il a été créé par Dieu. Ils se disputent énormément. Je crois qu’i
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té créé par Dieu. Ils se disputent énormément. Je
crois
qu’ils ont tort de se disputer, parce qu’ils ont raison les uns et le
44
e la race des hommes créés par Dieu, et qui, eux,
croient
et savent qu’ils ont été créés par Dieu. » Cette petite histoire ne s
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’éloignent de plus en plus. Mais j’ai beau ne pas
croire
, pour mon compte, à la réalité de tous ces mythes, j’ai beau ne pas c
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à la réalité de tous ces mythes, j’ai beau ne pas
croire
qu’ils aient le droit de disposer de nos vies, je suis bien obligé de
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se perd de plus en plus dans la masse anonyme. Je
crois
que c’est là ce qu’il peut faire de mieux. L’individu, tel que le con
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’individu des libéraux était sans destin, qu’il a
cru
au destin des autres ; c’est parce qu’il n’avait pas de vocation, qu’
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la vois dans l’aboutissement de ces mythes. On a
cru
trouver en eux les principes d’une communauté nouvelle que l’individu
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el ? Irresponsable ou responsable ? Telle est, je
crois
, en définitive, la question simple que nous pose l’époque. Vous avez
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oie qui se nomme déterminisme historique. Il faut
croire
qu’ils ont la vie dure, et que le mieux à faire pour nous, c’est enco
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iodes séculaires, qui rêve et qui pour comble, se
croit
seul éveillé et conscient des réalités. ]’ai essayé de vous montrer q
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confrontation générale des valeurs dont le monde
croit
vivre et des valeurs qui jugent cette vie. C’est à elle, en particuli
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De quoi se plaint l’intelligence ? Si l’on en
croit
les écrits les plus dignes de formuler son opinion, et qui sont plein
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eois ? Les mêmes phrases, à peu près, mais sans y
croire
, ou du moins sans prouver par le fait qu’ils y croient. Il s’agirait
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re, ou du moins sans prouver par le fait qu’ils y
croient
. Il s’agirait alors de croire à quelque chose qui légitime ce sceptic
57
r le fait qu’ils y croient. Il s’agirait alors de
croire
à quelque chose qui légitime ce scepticisme ou cette « mesure »… Sino
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nt au pire, mais il faut prendre garde de laisser
croire
à nos contemporains que ce pire ne puisse être aggravé, si tant est q
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, attaque et risque. Et l’on peut douter qu’ils y
croient
, ceux qui flétrissent le matérialisme au nom des biens qu’ils n’ont p
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r tous les malheurs du temps, dont il feint de se
croire
victime ou responsable53. De cet homme, justement, que l’Histoire fai
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aines ? Il faudrait cependant choisir. Ou bien tu
crois
à la seule grâce de Dieu, dans l’abîme infini où tu te vois, ou bien
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eu, dans l’abîme infini où tu te vois, ou bien tu
crois
aussi à ce sérieux de l’existence symbolisé par la caisse d’épargne.
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ous posons toujours la dernière question. Nous ne
croyons
pas à l’esprit, nous préférons ne pas scandaliser ; nous croyons réel
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’esprit, nous préférons ne pas scandaliser ; nous
croyons
réellement à l’opinion publique. Nous lisons les journaux, voilà notr
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stique. Le solitaire et les faux dieux Nous
croyons
à la foule, aux races, à l’histoire (ou plutôt à l’évolution des soci
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capital, au jugement de l’opinion publique ; nous
croyons
au passé, au collectif, à l’avenir, et tout cela n’est rien que fuite
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cette Âme du monde, cet Esprit de la Forme qui se
croit
le Réel et qui pourtant n’est rien que le péché, mais le péché n’est-
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puissance que ton savoir exerce sur ta vie. Tu te
croyais
un moi : témoigne que tu n’es pas foule, imitation et simple objet de
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sur un tel rétablissement. Pour deux raisons, je
crois
. Qui, d’abord, parmi nous, oserait affirmer que cette « catégorie » l
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que lorsqu’on parle à tous ou contre tous, chacun
croit
qu’il s’agit des autres, et personne ne se sent atteint, mais si l’on
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ctobre 1934)u Le meilleur livre de l’année. Je
crois
bien pouvoir l’affirmer. Le roman le plus fort, le mieux fait, le plu
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sous l’aspect du sort de la nation ? Tel est, je
crois
, le problème central qu’impose ce livre, et l’on admettra bien, quelq
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rut au moment de l’avènement d’Hitler. Mais je le
crois
trop franc et trop complexe à la fois pour avoir l’agrément officiel.
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ent dangereux pour un chrétien qui sait en qui il
croit
. Et pour les autres, qu’importe qu’ils perdent à cette lecture des «
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comme elle l’était il y a quelque mille ans. On
croirait
presque lire du Kierkegaard ! N’est-ce pas Kierkegaard, en effet, qui
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disposition » du moindre d’entre nous. Nietzsche
croit
faire un reproche terrible au christianisme en le traitant d’agent «
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n le traitant d’agent « non historique ». Il faut
croire
que cet adversaire de Hegel était encore bien mal purgé de ses supers
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est très vrai que nos contemporains ont cessé de
croire
, dans l’ensemble, que le salut était déjà venu. Ils se sont mis à cro
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, que le salut était déjà venu. Ils se sont mis à
croire
de nouveau que le Messie naîtrait de leurs efforts indéfinis vers le
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ance cette vérité fondamentale. Mais si Nietzsche
croit
autre chose, s’il croit que la nature est bonne, pourquoi crie-t-il s
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entale. Mais si Nietzsche croit autre chose, s’il
croit
que la nature est bonne, pourquoi crie-t-il si fort que « l’homme est
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té » ? Il n’y a pas que les chrétiens pour ne pas
croire
assez à ce qu’ils croient, ou s’imaginent croire. Le repentir ! Le r
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es chrétiens pour ne pas croire assez à ce qu’ils
croient
, ou s’imaginent croire. Le repentir ! Le remords ! Le chrétien ne pe
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croire assez à ce qu’ils croient, ou s’imaginent
croire
. Le repentir ! Le remords ! Le chrétien ne pense pas à son prochain,
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lus bas, j’en trouve un autre exemple : Nietzsche
croit
découvrir que la notion chrétienne du Dieu paternel dérive de la noti
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dent à la science…, etc. Mais, afin que nul ne se
croie
justifié, voici pour les conservateurs : « Vous dites que vous croyez
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ci pour les conservateurs : « Vous dites que vous
croyez
à la nécessité de la religion ? Soyez sincères ! Vous croyez à la néc
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nécessité de la religion ? Soyez sincères ! Vous
croyez
à la nécessité de la police ! » Dès que vous croyez qu’il y a, à cô
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ez à la nécessité de la police ! » Dès que vous
croyez
qu’il y a, à côté de la causalité absolue, encore un Dieu ou une fina
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devient insupportable. Traduisons : dès que vous
croyez
qu’il y a, à côté de Dieu, encore un dieu : morale, devoir kantien, c
91
sans doute. Pour l’opinion moyenne sur Luther, je
crois
que la phrase suivante en donne une juste idée : « En somme, qu’est-c
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forme, et de l’effort dogmatique de Luther68. On
croit
d’abord à un pamphlet, encore que son volume matériel soit bien écras
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à la question du Christ : « … Et toi, maintenant,
crois
-tu cela ? » — Si tu le crois, si tu as reçu la foi, il n’est plus rie
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Et toi, maintenant, crois-tu cela ? » — Si tu le
crois
, si tu as reçu la foi, il n’est plus rien de « difficile » dans les a
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t, en bonne logique, de les faire siens puisqu’il
croit
au mérite des œuvres ; et tous les protestants qui jugent encore que
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me à l’intérieur de la pensée d’un homme qui veut
croire
…) Dialogue Car Dieu peut tout à tout instant. C’est là la santé
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seulement les vraies règles du jeu ? Qui t’a fait
croire
que ta vie était une partie à jouer entre toi et le monde, par exempl
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cette idole païenne ? C. M. — J’ai besoin de le
croire
pour agir. L. — Mais qu’est-ce qu’agir ? Est-ce vraiment toi qui agi
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, par un acte de révolte, s’il le faut ! L. — Tu
crois
donc détenir un tel pouvoir ? C. M. — Il me suffit de vouloir l’affi
100
oit, c’est une hypothèse de travail… Pour moi, je
crois
que Dieu connaît la fin, la somme, la valeur absolue de nos actions p
101
stante, ne vit-il pas ce paradoxe et ce mystère :
croire
que « l’Éternel est vivant », croire que sa volonté — qui a tout prév
102
ce mystère : croire que « l’Éternel est vivant »,
croire
que sa volonté — qui a tout prévu — peut aussi tout changer en un ins
103
s notre cœur. Quelle étrange illusion nous ferait
croire
qu’une décision de l’Éternel est une décision dans le passé ! Quand c
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reconnaître notre totale irresponsabilité, qu’il
croit
trouver et regagner la dignité suprême de l’homme sans Dieu. Être lib
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tte doctrine, dès lors que nous prononçons : « Je
crois
la sainte Église universelle. » Et nous nous bornerons ici à en souli
106
f, elles savent qu’il règne et crée pour ceux qui
croient
la possibilité de faire ce qu’il demande. Dans l’état d’impuissance a
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sera suffisante. Aussi bien, certaines raisons de
croire
que l’Église peut agir, raisons que nous allons énumérer, sont-elles
108
e de la prudente considération des forces dont il
croyait
pouvoir disposer, mais de ce que Dieu voulait qu’il fît. C’est toujou
109
ù tout est faux, impossible et réel ; le refus de
croire
que l’état des forces cataloguées, tel que vous venez de le caractéri
110
i sait ou pourrait savoir ce que je découvrais et
croyais
révéler : les ressources limitées, les besoins infinis, les centrales