1 1937, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Comment savoir à quoi ils pensent (Quelques remarques sur la méthode) (1er novembre 1937)
1 ’il les répète ? À distance et en gros, l’on peut croire que tous les Français, par exemple, traduisent les mêmes réalités ou
2 L’autre jour, dans l’autocar, une femme dont j’ai cru comprendre qu’elle tient un petit hôtel à Saint-Jean du Gard, expliqu
3 s que nous ne savons plus prévoir. » L’auteur ne croyait pas si bien dire : en recevant les épreuves de son livre, il y trouva
4 erie : Épicerie et spécialiste. L’auteur paraît croire à un rapprochement absurde. Il fait erreur. Nous sommes dans le Midi,
2 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Du danger de s’unir (15 avril 1938)
5 décerne un certificat d’incapacité politique. Ne croyons pas surtout qu’il en soit aussi fier qu’il le paraît, et aussi satisf
6 paraît, et aussi satisfait qu’il le proclame. Ne croyons pas qu’il considère sans envie notre périlleuse liberté, dont sa pres
3 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
7 ants » n’ont jamais gouverné. Et ils n’ont jamais cru au régime de Weimar. Il n’y a sans doute pas, en Europe, de classe pl
8 me complètement démoli, un temps. On ne peut plus croire à rien. » Maintenant il est disciple de Nicolaï Hartmann : la volonté
9 n compagnon, le dramaturge allemand L. : — Vous y croyez , vous, à l’âme collective ? Est-ce que ce n’est pas une formule grand
10 t cela qu’on doit appeler l’horreur sacrée. Je me croyais à un meeting de masses, à quelque manifestation politique. Mais c’est
11 t comme le nôtre est irrationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque chose. Nous avons é
12 s à celui qui nous apportait cette possibilité de croire . Le christianisme, probablement par la faute de ses ministres, ne sat
13 isfaisait plus depuis bien longtemps au besoin de croire de la majorité du peuple. Nous voulons croire à la mission du peuple
14 de croire de la majorité du peuple. Nous voulons croire à la mission du peuple allemand. Nous voulons croire à l’immortalité
15 ire à la mission du peuple allemand. Nous voulons croire à l’immortalité du peuple (un arbre dont nous ne sommes que les feuil
16 aque génération) et peut-être réussirons-nous à y croire . Ruine des croyances communes, carence du christianisme, appel irrat
17 nouvelles raisons de vivre, volonté angoissée de croire à la première qui se présente — fût-elle aussi invraisemblable que « 
18 unisme. » C’est ainsi que beaucoup de braves gens croient trouver un terrain d’entente avec les dictatures qu’ils condamnent en
19 i, réellement, il faut une sainte simplicité pour croire encore qu’on puisse détacher telle ou telle mesure prise par le régim
20 taché sous peine de perdre toute espèce de sens ! Croit -on que l’ordre social qu’on admire en Allemagne puisse être obtenu à
21 une foi qui ne soit pas cette volonté anxieuse de croire à la Nation… Le seul problème pratique, sérieux, urgent et réellement