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ait d’une disposition trop romantique que d’avoir
cru
distinguer dans ces œuvres je ne sais quelle complaisance qui les fai
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rler de l’unanimisme de Ramuz. Mais comment Ramuz
croirait
-il à l’être collectif, être sans racines, mythe cérébral. « Je ne dis
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cet ordre puisse être tenu pour crucial, je veux
croire
qu’on ne le contestera pas. Mais ce qu’on voudrait dire maintenant, c
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ion eût exaspéré Goethe autant que Rimbaud, mais,
croyons
-nous, dans leur habitus individuel bien plus que dans leur commune gr
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it de Faust béant sur le vide : « Moi qui me suis
cru
plus grand que le Chérubin… qui pensais en créant pouvoir jouir de la
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alut violents. Exerce-toi ». Objurgation que l’on
croirait
tirée de quelque journal intime du Goethe des années ascétiques, à We
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ust que l’on citait plus haut : « Moi qui me suis
cru
plus grand que le Chérubin. » « Point de cantiques : tenir le pas gag
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éellement du mal, quand presque plus personne n’y
croit
avec sérieux, ni à l’enfer ? Quand personne ne déclare un Bien si hau
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on doctrinale peut se définir simplement. Les uns
croient
, avec Marx, à la réalité d’une dialectique ternaire ; ils placent leu
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sont les faits » comme on voudrait nous le faire
croire
. Une révolution n’agit pas dans le vide, mais contre quelque chose :
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n ne voit pas où l’acte peut s’y insérer. Comment
croire
que l’esprit puisse agir sur les faits autrement que par une suite de
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commence à se savoir. Ils promettent du pain, et
croient
ainsi triompher à la fois des bourgeois, et de la vérité humaine de n
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s-mêmes justes et opportunes (comme celles, je le
crois
, de L’Ordre nouveau, de Combat ou d’Esprit) c’est une violence spirit
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Il faut savoir entendre ce mutisme formidable. Je
crois
que seule la foi peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de
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rtialité ? Ces gens-là voudraient bien nous faire
croire
qu’un texte est intéressant dans la mesure même où il est dépourvu de
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-Évremond ait jusqu’au bout refusé de choisir. Il
croit
pouvoir entretenir avec Dieu des rapports de politesse. Cela pourrait
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claircir », et l’impureté d’un humanisme que l’on
croyait
tempéré et limpide, mais que l’on voit « s’échauffer, se brouiller »
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dir les sympathies trop spontanées. Il faudra, je
crois
, passer outre. Dans ce déchaînement d’orgueil humain, de scientisme p
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nce, et porte en soi sa justification. À ceux qui
croient
aux fatalités de l’Histoire, il faut dire simplement qu’elles sont vr
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re. Mais ils se trompent tout à fait quand ils se
croient
matérialistes28. Ils détestent la matière comme seuls les spiritualis
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arler qu’en homme. Est-ce possible ? Et peut-il y
croire
? Il a bien vu le choix, mais l’a-t-il fait ? Il veut un monde à la t
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e, comme le veut le langage confus de ceux qui se
croient
cartésiens. Aussi a-t-on souvent tendance à le rejeter du côté des my
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e, et quelle est sa mesure dans l’univers qu’il a
cru
concevoir ! 30. « La monumentale grossièreté luthérienne », dit Gun
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générale des hommes d’aujourd’hui : c’est qu’ils
croient
au bonheur et à l’argent, les deux choses les plus irritantes du mond
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moyen pris pour fins.) Mais justement Lawrence ne
croyait
ni à l’un ni à l’autre. Sa susceptibilité vient sans doute de son inf
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us, d’une « propagande de guerre » qu’on aimait à
croire
périmée. M. Chuzeville a eu le tort de vouloir y réduire l’évolution
27
, qui est celle du libéral rationaliste, c’est de
croire
que la proposition « l’Angleterre est le plus beau pays du monde » co
28
iens, plus pénétrés de christianisme qu’ils ne le
croient
, préfèrent appeler révolution. Ces questions me paraissent capitales.
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traduites. Kierkegaard donne l’exemple unique, je
crois
bien, d’un auteur qui attache autant d’importance à l’opportunité spi
30
, — certains pensent qu’au fond, il n’a jamais pu
croire
. Et pourtant, la définition même de la foi dans l’Évangile n’est-elle
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l’Évangile n’est-elle pas justement ce cri : « Je
crois
, Seigneur, viens au secours de mon incrédulité ». L’on eût évité ce g
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Rickett ne comportent pas de morale : je veux le
croire
pour la morale. Mais ils permettent d’entrevoir l’une des raisons de
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s’agissait, dans ces articles, de ce que les gens
croient
être actuel, ou sont censés croire actuel, dans la littérature ou les
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que les gens croient être actuel, ou sont censés
croire
actuel, dans la littérature ou les idées. C’est cela qui paie, et qui
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Voilà l’espèce d’hommes français que je voudrais
croire
la plus authentique. 19 novembre Premiers contacts avec les gens.
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meurt pas de faim dans nos pays », dit-on, et je
crois
bien que je l’ai dit quelquefois. Mais il y a aussi des exceptions, d
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son fils pourrait venir aussi voir la machine. Je
crois
bien que sans cette machine, je n’arriverais jamais à leur prouver qu
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l ne peut pas le faire. Et de plus, il est seul à
croire
qu’il doit le faire. Il m’a décrit son existence sans amertume. Il ne
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ais il faut que je vous mange. Dure nécessité, et
croyez
que cela me fend le cœur ! » Voilà la dernière trace de la conscience
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i pied ni patte et n’écrivais plus à personne. Je
crois
à la valeur d’appel de l’absence, ou plutôt du retrait. (Il ne faut p
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érant vient me chercher. Notre affaire réglée, il
croit
devoir s’excuser de m’avoir fait passer à côté tout à l’heure. « Vous
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s devenu tout doucement amoureux de ma vie, et je
crois
bien que c’est un penchant qu’elle agrée. Non point qu’elle me paye e
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du destin, comme qui dirait au coin d’un bois. Je
crois
que le réel est à portée de la main, et n’est que là. Alors il s’agit
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s et de profondes audaces. Des histoires que l’on
croit
intégralement parce qu’elles nous sont données pour ce qu’elles sont,
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issable et saisissant : qu’un innocent, ou qui se
croit
tel, se voie privé de sa liberté pour des « raisons » collectives et
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des hommes les faits interviennent moins qu’on ne
croit
communément. Il faut vraiment que d’autres facteurs prédominent, fact
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ues. Sera-t-il Français ? Je voudrais me tromper,
croire
au miracle. Je préfère opposer un pessimisme actif à tant d’espérance
48
e Lièvre de Mars, ce Loir et ce Chapelier fou, on
croirait
une préfiguration des logiciens de l’école de Vienne. Et la discussio
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r la déclaration de la Tortue à Tête de Veau, qui
croit
que les quatre opérations arithmétiques sont l’Ambition, la Distracti
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finit par être vraie », et même « l’obligation de
croire
ne digère pas beaucoup du devoir de penser » (commencez par croire, v
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pas beaucoup du devoir de penser » (commencez par
croire
, vous finirez par penser)… Comme toute sagesse qui se respecte, celle
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ussi, Don Juan serait le contraire de ce que l’on
croit
, il souffrirait d’une anxiété secrète déjà voisine de l’impuissance.
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sion de l’esprit et non pas comme nous aimions le
croire
, une exultation de l’instinct, tout porte à supposer que cette passio
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is par le triomphe ardent d’un autre, et qui déjà
croient
pouvoir abuser de ses victimes. Mille et trois vérités se sont rendue
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tantes à dire sont celles que souvent je n’ai pas
cru
devoir dire — parce qu’elles me paraissaient trop évidentes. » Si sin
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ethe encore se voulait peintre (mais Gide est, je
crois
, plus doué). On l’y découvre enfin, et cela me paraît nouveau, consta
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de Gide est chrétien dans ses déterminations ? Je
crois
qu’on s’est trop laissé prendre à sa perpétuelle polémique contre les
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e mot d’un catholique à un pasteur : « Vous, vous
croyez
, mais nous savons ! ») Ceci explique que le souci central de Gide ait
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raître plus qu’il n’est, à affirmer plus qu’il ne
croit
. Il se décrit « forcé de s’asseoir au culte de famille. Sa gêne. L’ho
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dit-il, c’est inquiétant. Cela me ferait presque
croire
à la Providence !… Mais dites-moi, Rougemont, quand on saura que vous
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testant, pour lui, c’est l’opposant. (Comme on le
croit
généralement en France.) Les gênes fécondes qu’il demandait jadis qu’
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, il a voulu disjoindre l’amour et le plaisir. Il
croyait
que « l’amour hétérosexuel » était d’autant plus pur que rien de char
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si, et les conséquences. J’ai été assez bête pour
croire
cela ! Il ne faut jamais croire ce qu’elles nous disent. » Il a pris
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é assez bête pour croire cela ! Il ne faut jamais
croire
ce qu’elles nous disent. » Il a pris une expression angoissée et cris
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refoulé chez les uns ; et chez les autres résolu,
croient
-ils. Je ne dis pas qu’il torturait Gide, hors quelques crises dont no
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xpressément. Mais comment définir un saint qui ne
croit
pas ? Un saint privé de foi autant que de religion, ni chrétien ni hi
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ées où il doutait de l’existence de Dieu. Mais il
croyait
à l’homme individuel, et cette croyance est née de la synthèse du chr
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s », dit l’Écriture : si l’on est chrétien, qu’on
croie
cela, laissant aux incroyants le droit de mieux savoir. Et qu’est-ce
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, ne sera-t-il pas celui qui osera dire : « Je ne
crois
pas ! » quand l’État contre l’homme invoquera les Nécessités de l’His
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s, ou par quelque essence éternelle, comme on l’a
cru
de l’unité de nos nations à partir du xixe siècle. L’Europe est une
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é. Un professeur de Cambridge, au xviiie siècle,
crut
pouvoir la préciser : l’homme avait été créé en 4004 avant J.-C., le
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presque toutes décrivent un temps cyclique. Elles
croient
aussi à la métempsycose, à l’astrologie et aux castes. Tout cela se t
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xception dans le monde antique. Ses prophètes ont
cru
que Iahvé intervenait par de libres actions dans l’existence terrestr
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nséquent de scandale. (L’homme d’aujourd’hui, qui
croit
qu’il ne croit plus à rien, mime encore ce mouvement de la sagesse my
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ndale. (L’homme d’aujourd’hui, qui croit qu’il ne
croit
plus à rien, mime encore ce mouvement de la sagesse mythique, quand i
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ature du temps, n’est effectif que pour celui qui
croit
« que Dieu peut tout à tout instant », ainsi que l’écrit Kierkegaard.
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ersonnelle. Rien d’étonnant si l’homme, dès qu’il
croit
cette Histoire, se découvre impuissant devant elle et en elle : rien
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certaine et serait bonne. Mais encore fallait-il
croire
à l’Apocalypse. D’ici là, nul soutien que la foi. À ce risque du temp
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ni vraiment qu’on renie la personne : mais on ne
croit
plus, on n’ose plus croire qu’elle puisse répondre, c’est-à-dire être
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a personne : mais on ne croit plus, on n’ose plus
croire
qu’elle puisse répondre, c’est-à-dire être responsable. Derrière ce m
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eux et nous ? Entre cela qu’ils pensent que nous
croyons
lorsque nous affirmons le moi réel, et cela que nous pensons qu’ils c
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mons le moi réel, et cela que nous pensons qu’ils
croient
en le niant ? Nous avancerons peut-être un peu en cherchant à nous re
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-même. ⁂ Les différences ne sont donc pas où l’on
croyait
, ne sont jamais exactement ce que l’on croyait. Si nous souhaitons pr
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on croyait, ne sont jamais exactement ce que l’on
croyait
. Si nous souhaitons préciser leur nature, c’est dans les notions de l
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ant, singulier, plus grand le risque. Ce que nous
croyons
aimer en elle, est-ce elle-même ou l’image de notre ange ? Ce que nou
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même ou l’image de notre ange ? Ce que nous avons
cru
voir en elle, et que nous déifions peut-être à ses dépens, est-ce not
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s bien distinctes. Tu ne vois pas la femme que tu
crois
aimer. — Quand je saurai aimer le Soi en elle, je ne serai plus moi,
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la thermodynamique. L’autre moitié de l’humanité
croit
dur comme fer à la réalité tangible, insuffisante, pleine de mystères
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malheureuse des origines et des fins de ce qu’ils
croient
, bien qu’ils en vivent plus ou moins bien, et même qu’ils meurent par