1
. Ce n’était pas ce qu’elle cherchait, elle avait
cru
voir autre chose, pouvoir choisir ses résistances, et provoquer des a
2
r vers les sages, vers les clercs dont on pouvait
croire
que la mission était de penser leur époque ? Ils s’en garderont bien,
3
magie phénoménale ? Enivrés d’hypothèses, ils se
croient
facilement démiurges, cependant qu’ils négligent l’engagement précis
4
, superbe : « Mon capitaine, quand j’ai bu, je me
crois
général ! » Toutefois, s’il meurt soldat, ivre ou lucide, peu importe
5
ous conditions. Le clerc bourgeois, chez nous, se
croit
encore tranquille. On ne le laissera plus tranquille bien longtemps.
6
nsable et la pensée inefficace, cela provient, je
crois
, d’une seule et même cause, d’une seule et même erreur initiale sur l
7
aussi, qui ne crie pas avec les leurs, et qui se
croit
dans son bon sens, à elle ! Les hommes sont malades de la peste et s’
8
talité qui prépare les guerres, mais plutôt, à en
croire
certains, le conseil d’administration du Trust européen des Armements
9
cesse de confondre réalisme et combine ; cesse de
croire
par exemple qu’un bon agent électoral est un homme qui connaît les ho
10
s de l’action » que de petits ambitieux débutants
croyaient
naguère découvrir dans les couloirs de la Chambre. Cette jeunesse ne
11
rs de jouer dès qu’on ne prendra plus la peine de
croire
à ce qu’ils font. Victimes de l’obscurantisme laïque, ils ont cru pou
12
font. Victimes de l’obscurantisme laïque, ils ont
cru
pouvoir vivre sur des mots d’ordre « progressistes » que nos enfants
13
re pour conduire sa pensée à son terme ; enfin je
crois
que la vision d’un homme non point parfait mais librement humain, ne
14
cun besoin de les étayer autrement. Je ne saurais
croire
pourtant à l’efficacité d’une foi en l’homme fondée sur l’homme seul.
15
ité d’une foi en l’homme fondée sur l’homme seul.
Croire
en l’homme, c’est croire en un modèle à quoi les hommes pourraient ou
16
fondée sur l’homme seul. Croire en l’homme, c’est
croire
en un modèle à quoi les hommes pourraient ou devraient s’égaler. Mais
17
se. Le rôle de la pensée chrétienne n’est pas, je
crois
, de supprimer les difficultés de cet ordre, encore moins de les maqui
18
r au carrefour de quelques problèmes qui sont, je
crois
, ceux qui se posent. À qui se posent-ils ? Et comment les ai-je abord
19
ur de l’homme est toujours plus grand qu’on ne le
croirait
à lire des essais politiques. Aux heures où l’on y plonge, la vanité
20
a forme que les défauts de l’improvisation, je ne
crois
pas un instant faire une œuvre ni d’art ni de philosophie. Les objets
21
dant, les peuples de toute la terre continuent de
croire
au Progrès et aux bienfaits de la richesse. Les campagnes se vident ;
22
ense lorsqu’on nous parle du « désarroi actuel ».
Croit
-on vraiment que tout cela soit si nouveau ? Croit-on vraiment que, ju
23
Croit-on vraiment que tout cela soit si nouveau ?
Croit
-on vraiment que, jusqu’à ces dernières années, la civilisation de l’O
24
monde et les rapports normaux entre les hommes ?
Croit
-on vraiment que le « désarroi » soit seulement « actuel », et ne veut
25
degré. La grande majorité de nos contemporains ne
croit
pas en Dieu et sait qu’elle n’y croit pas. Mais elle garde chevillé a
26
mporains ne croit pas en Dieu et sait qu’elle n’y
croit
pas. Mais elle garde chevillé au cœur le besoin d’obéir à des forces
27
r dos à dos. L’un et l’autre tendent à nous faire
croire
que l’homme n’est rien, mais moins que rien, et que tout ce qui se pa
28
étendent que l’homme descend du singe, les autres
croient
qu’il a été créé par Dieu. Ils se disputent énormément. Je crois qu’i
29
té créé par Dieu. Ils se disputent énormément. Je
crois
qu’ils ont tort de se disputer, parce qu’ils ont raison les uns et le
30
e la race des hommes créés par Dieu, et qui, eux,
croient
et savent qu’ils ont été créés par Dieu. Cette petite histoire ne s’
31
’éloignent de plus en plus. Mais j’ai beau ne pas
croire
, pour mon compte, à la réalité de tous ces mythes, j’ai beau ne pas c
32
à la réalité de tous ces mythes, j’ai beau ne pas
croire
qu’ils aient le droit de disposer de nos vies, je suis bien obligé de
33
se perd de plus en plus dans la masse anonyme. Je
crois
que c’est là ce qu’il peut faire de mieux. L’individu, tel que le con
34
’individu des libéraux était sans destin, qu’il a
cru
au destin des autres ; c’est parce qu’il n’avait pas de vocation, qu’
35
la vois dans l’aboutissement de ces mythes. On a
cru
trouver en eux les principes d’une communauté nouvelle que l’individu
36
el ? Irresponsable ou responsable ? Telle est, je
crois
, en définitive, la question simple que nous pose l’époque. Vous avez
37
oie qui se nomme déterminisme historique. Il faut
croire
qu’ils ont la vie dure, et que le mieux à faire pour nous, c’est enco
38
alité que celle qu’on leur prête. Si personne n’y
croyait
, ils n’existeraient pas. Dès que l’on croit à la personne, on limite
39
n’y croyait, ils n’existeraient pas. Dès que l’on
croit
à la personne, on limite effectivement leur pouvoir. Mais si ces myth
40
odes séculaires, qui rêve et qui, pour comble, se
croit
seul éveillé et conscient des réalités. J’ai essayé de vous montrer q
41
’un absolu17. Je connais plusieurs incroyants qui
croient
très fermement à la mission de leur vie : ils l’appellent leur dignit
42
sait Bernanos, en l’hôtel de la nonciature. Je ne
crois
pas que les personnalistes puissent se targuer d’un « esprit » aussi
43
’exploitent jusqu’aux moelles ! Réponse. — Je ne
crois
pas à un esprit organisé par le soin des hommes. L’Esprit souffle où
44
aturel ne connaît pas l’Esprit, le seul auquel je
croie
, qui est le Saint-Esprit. L’homme naturel ne connaît que la « chair »
45
que le corps et les passions. L’Esprit auquel je
crois
est justement celui que l’homme ne peut connaître, sinon en lui obéis
46
ous, et que celui qui le reçoit dans cette parole
croit
en lui, il se passe quelque chose, on peut voir quelque chose. Je dis
47
épart à Marx dans une époque où la bourgeoisie se
croyait
« spiritualiste » ou « idéaliste » au sens vulgaire de ces termes. Ma
48
s libéraux, philanthropes et déjà démocrates, qui
croyaient
sincèrement constituer la classe des « braves gens », Marx montrait q
49
tout au moins à un aspect des choses qu’on avait
cru
pouvoir négliger, il a voulu faire un système. Un système tout d’abor
50
ord le matérialisme réel de la bourgeoisie qui se
croyait
idéaliste. Puis il systématisa sa critique, c’est-à-dire qu’il réduis
51
sentielle. Et ce serait une grande duperie que de
croire
comme certains qu’on peut l’accepter sous réserves, limiter ses dégât
52
elon les marxistes) soit possible, je me refuse à
croire
que ce passage constituera un progrès sur notre état présent. Étant a
53
sition essentiellement théologique. Les marxistes
croient
(comme certain christianisme libéral et comme tous les moralismes) qu
54
iberté » sont au terme de l’effort humain. Or, je
crois
, au contraire, que si le spirituel n’est pas à l’origine, il n’est pa
55
l’erreur marxiste. Les hégéliens et les marxistes
croient
à une succession, là où nous croyons à une simultanéité. Les marxiste
56
es marxistes croient à une succession, là où nous
croyons
à une simultanéité. Les marxistes croient que l’homme primitivement b
57
où nous croyons à une simultanéité. Les marxistes
croient
que l’homme primitivement bon a été gâté par des institutions sociale
58
ium dont il doit préparer lui-même la venue. Nous
croyons
au contraire — mais ce n’est pas exactement le contraire — que l’homm
59
nement flatte le préjugé populaire qui consiste à
croire
que sans le pain que fait le paysan, sans les briques que font les ma
60
que dans un paradoxe ; il est perdu lorsqu’il se
croit
sauvé, il est sauvé lorsqu’il se sait perdu. Je dis que seul ce parad
61
: car si l’homme peut se voir perdu, c’est qu’il
croit
, c’est qu’il est dans la foi ; mais être dans la foi, c’est faire la
62
s partage ! On ne peut pas espérer en son nom, et
croire
aussi en l’homme, comme avant. On ne peut pas lui demander de bénir c
63
té en face du « destin » ? Et comment pourrait-il
croire
à ces bons apôtres dont la ferveur s’excite dès que les rentes sont m
64
nstant l’échec total de ses activités, — et qui a
cru
à autre chose. C’est un homme pour qui tout est accompli : le péché,
65
res. Il les prend au sérieux dans la mesure où il
croit
: c’est une des conséquences de sa foi que de s’occuper sérieusement
66
t : tout est déjà perdu, et bien plus que vous ne
croyez
, mais aussi tout est déjà sauvé. Crever de faim n’est pas le pire des
67
e les chrétiens, fatigués de la lutte, viennent à
croire
qu’il est une autre façon de vaincre, et que c’est de réduire l’adver
68
douleur tient réveillé. On a essayé de nous faire
croire
que cet « ordre » social qui nous blessait, c’était un aspect nécessa
69
’« ordre chrétien » du monde. Nous ne l’avons pas
cru
longtemps, — le temps de nous souvenir de la guerre. Aujourd’hui, des
70
à l’intérieur de la religion. Les églises qui se
crurent
en droit d’édicter un « ordre chrétien », se fondaient toutes, et se
71
ancs. Ah ! qu’un sans-Dieu vienne me dire : je ne
crois
pas à vos paroles, chrétiens, menteurs ! — et je lui répondrai : Ta r
72
une « idée » qui sert l’injustice établie. Tu ne
crois
pas à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ; mais j’ai
73
car je suis encore plus sceptique que toi… Tu ne
crois
pas, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les crois-tu soudain, quand
74
ois pas, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi les
crois
-tu soudain, quand ils se donnent pour chrétiens ? ⁂ Quand, par la mal
75
e défendre. L’Esprit n’est plus avec ceux qui ont
cru
pouvoir l’utiliser. L’esprit n’est jamais avec ceux qui le défendent3
76
s refusons toute problématique dans laquelle nous
croyons
distinguer une évasion hors des problèmes qui se posent et nous sont
77
in de son existence terrestre. Dès lors, ceux qui
croient
détenir le pouvoir de sauver l’homme en se fondant sur l’homme, sont
78
IX.Antimarxiste parce que chrétien43 Je
crois
qu’il est tout à fait illégitime de s’occuper du marxisme, d’en parle
79
tes ou théoriques de civilisation capitaliste. Je
crois
, comme André Philip l’écrivait un jour, que le capitalisme est un sys
80
r le marxisme, ceux-là ne puissent pas un instant
croire
que c’est au profit du désordre établi. (Ceci soit dit une fois pour
81
ux civilisations, et c’est une grande illusion de
croire
qu’on trouvera dans cette comparaison des motifs de choisir. Non seul
82
, mais encore, mais surtout, l’illusion serait de
croire
que le choix est au terme de ce travail comparatif. Le choix, la déci
83
e mais encore les buts de la vie humaine, il faut
croire
à cette doctrine. Y croire, c’est-à-dire s’y engager personnellement
84
a vie humaine, il faut croire à cette doctrine. Y
croire
, c’est-à-dire s’y engager personnellement tout entier et sans retour.
85
ger personnellement tout entier et sans retour. Y
croire
, c’est-à-dire en assumer d’avance toutes les imperfections, décidé à
86
me reste donc qu’à énumérer les réactions que je
crois
être celles du chrétien en présence des thèses communistes. Il y a de
87
it cela, et bien d’autres choses auxquelles on ne
croyait
d’ailleurs pas. Le mérite du communiste est de réduire crûment l’idéa
88
re du commandement et de la promesse biblique : «
Croyez
premièrement au Royaume, et tout le reste vous sera donné par-dessus.
89
’est pas une vertu, comme voulurent nous le faire
croire
Benjamin Franklin et les capitalistes. Il est purement symbolique du
90
christianisme et marxisme, c’est que le chrétien
croit
à l’éternité instantanée, tandis que le marxiste croit à une sempiter
91
à l’éternité instantanée, tandis que le marxiste
croit
à une sempiternité historique, — ou mieux : évolutive. Entre ces deux
92
rais qu’on le prenne au sens le plus littéral. Je
crois
littéralement qu’il n’y a aucun point commun de doctrine entre un com
93
l’autre monde. Trop longtemps, les chrétiens ont
cru
pouvoir utiliser la morale de ce monde, qui est une morale d’intérêts
94
n rendent compte clairement. Nous avons longtemps
cru
que le « point de vue mystique » pouvait servir à la vie dans le mond
95
a vie dans le monde, même sans la foi. Nous avons
cru
que le christianisme était une règle de vie, valable en soi et propre
96
et en demeure de radicaliser ce christianisme. Je
crois
que toute autre solution, et en particulier, tout compromis partiel a
97
iciens antifascistes, comme tous les politiciens,
croient
être réalistes quand ils empruntent leur tactique à l’adversaire. Les
98
l’État. La comédie spiritualiste, que le fascisme
croit
devoir jouer pour entraîner les classes moyennes, est un danger plus
99
que l’écrasement (en apparence) du marxisme. Ils
croient
que le fascisme est le parti de l’ordre. Ils ne voient pas à quel niv
100
on fasciste de ses militants. Ce n’est pas que je
croie
un seul instant à la duplicité des ligues antifascistes. Mais la care
101
plus réelle que toute réalité collective. Elle ne
croit
pas à la valeur d’une unité obtenue aux dépens des unités concrètes e
102
on doctrinale peut se définir simplement. Les uns
croient
, avec Marx, à la réalité d’une dialectique ternaire ; ils placent leu
103
sont les faits » comme on voudrait nous le faire
croire
. Une révolution n’agit pas dans le vide, mais contre quelque chose :
104
n ne voit pas où l’acte peut s’y insérer. Comment
croire
que l’esprit puisse agir sur les faits autrement que par une suite de
105
commence à se savoir. Ils promettent du pain, et
croient
ainsi triompher à la fois des bourgeois, et de la vérité humaine de n
106
Il faut savoir entendre ce mutisme formidable. Je
crois
que seule la foi peut en donner jusqu’au bout le courage. Je parle de
107
die. Les théoriciens des droits de l’homme, ayant
cru
remarquer que tous les conflits humains naissaient des différences en
108
ir une paix définitive. Ce qui leur permettait de
croire
possible une telle égalisation, c’était peut-être l’importance qu’ava
109
disqualifier les différences humaines et à faire
croire
qu’elles étaient accidentelles et méprisables. Les premières revendic
110
insupportables et scandaleuses. L’homme cessa de
croire
à ses besoins, à ses désirs réels, et s’hypnotisa sur l’idée du stand
111
iasme. Mais vous êtes moins réalistes que vous ne
croyez
. Il y a par exemple une chose qui vous échappe : c’est que vos « réal
112
tes, les modernes, qu’il faut plaindre, disent et
croient
presque qu’on est inefficace. Ils ne veulent pas qu’on parle de ce qu
113
utrement qu’une bête brute, et qui pourtant ne se
croit
pas un ange. Quels intérêts ? Les plus « élevés » ? Non point, mais l
114
irtualités imaginées. Est-ce que peut-être ils ne
croient
pas plus que ça à ce qu’ils disent ? Je ne mets pas en cause leur sin
115
éelle de mettre les pieds dans le plat : c’est de
croire
. Il n’y a qu’une façon réelle de croire : c’est d’agir. Mais duquel d
116
c’est de croire. Il n’y a qu’une façon réelle de
croire
: c’est d’agir. Mais duquel de nos coryphées du marxisme apprenons-no
117
dent fort bien sur deux points fondamentaux : ils
croient
à l’argent et haïssent celui qui croit en Dieu. Voilà la seule opposi
118
ux : ils croient à l’argent et haïssent celui qui
croit
en Dieu. Voilà la seule opposition réelle, la seule qu’il y ait lieu
119
e pas par cette seule volonté de l’être ? Il faut
croire
que non, et que je suis encore mal assuré dans la vérité que je sais.
120
x qui auront gardé la foi. On a perdu la force de
croire
, mais on voudrait que la félicité subsiste. Bien plus, on la voudrait
121
haque fois qu’un homme devient personnel. Si j’en
crois
au contraire les communistes orthodoxes, le mode de vie purement soci
122
n’est pas excitée, révoltée, ni droguée, elle ne
croit
plus à la vertu des « évasions ». Elle sait voyager à pied, camper, n
123
hé dans la mort même.) L’incroyant — celui qui ne
croit
pas au but — refusera de partir, ou tentera de se suicider. Le croyan
124
es, nous serions plus nigauds encore qu’ils ne le
croient
; mais, comme il s’agit d’autre chose, comme il s’agit précisément po
125
me République, de l’Amérique et des Soviets. Nous
croyons
ici que la dignité de l’homme consiste à mettre en jeu sa vie, à la r
126
ains cerveaux, les plus graves malentendus. (On a
cru
, ou feint de croire, qu’il ne s’agissait là que d’un « spiritualisme
127
s plus graves malentendus. (On a cru, ou feint de
croire
, qu’il ne s’agissait là que d’un « spiritualisme ». De même, on a tro
128
veau » est beaucoup plus considérable qu’on ne le
croirait
à lire la presse politicienne. Plusieurs des mots d’ordre que la jeun
129
s dans l’illusion d’une synthèse qu’elles veulent
croire
transitive, conciliant les contradictions réelles sur le plan tout ab