1 1938, Journal d’Allemagne. Avertissement
1 aux gestes qui ne sont ni tout à fait ce que l’on croyait , ni exactement le contraire. Et il se flatte d’atteindre ainsi, mais
2 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
2 ment pour la puissance de sa race, mais celui qui croit humblement jusqu’à la mort. Le Christ n’est pas mort en héros, mais e
3 rnative. De fait, ces « possédants » n’ont jamais cru au régime de Weimar. Il n’y a sans doute pas en Europe de classe plus
4 on peut leur parler sans relever le menton… J’ai cru pouvoir déduire des propos de ce petit patron, et de quelques autres,
5 le régime est beaucoup plus à gauche qu’on ne le croit en France, et un peu moins qu’on ne le croit chez les bourgeois allem
6 e le croit en France, et un peu moins qu’on ne le croit chez les bourgeois allemands. Mais sans doute une réponse exacte ne s
7 ssages : Il fut un temps en Allemagne où l’on se croyait tout permis, et nous pensons avec un doux ricanement à cette époque w
8 me complètement démoli, un temps. On ne peut plus croire à rien. » Maintenant il est disciple de Nicolaï Hartmann : la volonté
9 champion des vertus germaniques s’écrie : « Je ne crois qu’à un Dieu qui sauve l’honneur de mon peuple ! » Le village enfin d
10 ire ! Lui. — Eh bien, et maintenant ? Moi. — Je crois maintenant que c’est plus grave. Une chose me frappe : ce mot Kampf,
11  Mais il n’y avait aussi que des Français pour le croire . Et cela ne gênait pas beaucoup votre Comité des forges. Parlons séri
12 s encore disciple de Rousseau plus que vous ne le croyez  ! Dans la réalité humaine, l’exaltation des différences aboutit à la
13 me avant, sauf qu’on ne tue plus dans la rue. (Je crois que c’est cela que les bonnes gens baptisent « l’ordre ».) Ils n’ont
14 tre. Alors il n’y a plus de prétextes. Ou bien tu crois , ou bien tu te révoltes. — Et je vois que les seuls qui résistent son
15 gnon, le dramaturge suisse allemand L. : — Vous y croyez , vous, à l’âme collective ? Est-ce que ce n’est pas une formule grand
16 cela qu’on doit appeler l’horreur sacrée. Je me croyais à un meeting de masses, à quelque manifestation politique. Mais c’est
17 itlérien ! C’est que les hommes de notre temps ne croient pas au jugement de l’esprit mais seulement au frisson des tripes. N’a
18 vaillac, parce que sa mission le protège. Il faut croire un homme qui dit cela. Qu’il soit un instrument de la Providence comm
19 nie machinée par la Providence : — « Ah ! vous ne croyez plus au mystère ? Eh bien, je pose ce fait dans votre histoire, expli
20 ’ordre » à tout prix, au prix même de l’humain… À croire que ceux-ci créent celle-là… Mais ce serait trop beau dans le genre é
21 x que M. Sarraut. Je ne dis pas cela, comme on le croirait , par souci d’impartialité. Un général qui étudie le terrain de sa bat
22 ale-socialiste. Je dis ceci pour les Français qui croient connaître « leur » Révolution, ou qui regrettent qu’elle ait été trah
23 raties, que la grande majorité du peuple allemand croit cela, et vit dans cette croyance. Et ensuite, mais ensuite seulement,
24 regardons l’Allemagne ou l’URSS du dehors ; nous croyons que tous ceux qui y vivent sont affectés d’un signe de haine ou d’app
25 l’oublier. Aux débuts de l’automobile, qui aurait cru qu’en une vingtaine d’années les hommes seraient capables de conduire
26 socialiste. Et il se peut que les chefs nazis le croient vraiment17. (De même qu’ils croient qu’en enfermant Niemöller ils aba
27 hefs nazis le croient vraiment17. (De même qu’ils croient qu’en enfermant Niemöller ils abattront la résistance des chrétiens :
28 raidie dans un orgueil qu’on lui apprend, qu’elle croit viril (comme ces grandes bottes tout de même embarrassantes quand on
29 tiquer la « religion » des autres ? Il vaut mieux croire d’une foi plus vraie, et le prouver. Les faux dieux font de faux mira
3 1938, Journal d’Allemagne. Conclusion 1938
30 l’un ni l’autre, mais il serait un peu stupide de croire encore qu’on puisse choisir, qu’il soit intéressant de choisir entre
31 t comme le nôtre est irrationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque chose. Nous avons é
32 s à celui qui nous apportait cette possibilité de croire . Le christianisme, probablement par la faute de ses ministres, ne sat
33 isfaisait plus depuis bien longtemps au besoin de croire de la majorité du peuple. Nous voulons croire à la mission du peuple
34 de croire de la majorité du peuple. Nous voulons croire à la mission du peuple allemand. Nous voulons croire à l’immortalité
35 ire à la mission du peuple allemand. Nous voulons croire à l’immortalité du peuple (un arbre dont nous ne sommes que les feuil
36 aque génération) et peut-être réussirons-nous à y croire . » Ruine des croyances communes, carence du christianisme, appel irra
37 nouvelles raisons de vivre, volonté angoissée de croire à la première qui se présente — fût-elle aussi invraisemblable que « 
38 unisme. » C’est ainsi que beaucoup de braves gens croient trouver un terrain d’entente avec les dictatures qu’ils condamnent en
39 i, réellement, il faut une sainte simplicité pour croire encore qu’on puisse détacher telle ou telle mesure prise par le régim
40 taché sous peine de perdre toute espèce de sens ! Croit -on que l’ordre social qu’on admire en Allemagne puisse être obtenu à
41 une foi qui ne soit pas cette volonté anxieuse de croire à la Nation… Le seul problème pratique, sérieux, urgent et réellement
4 1938, Journal d’Allemagne. Instruction spirituelle donnée aux étudiants hitlériens, (Extrait de lettre d’un étudiant allemand)
42 rades du Parti seront désillusionnés, qui avaient cru mener un combat purement politique. Ils auront à se décider ! Certain