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et non point d’échapper à la vie. Ceci dit, je ne
crois
pas un instant que pareille prise de position m’interdise de « causer
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oire peut-être intempestive ? Le problème est, je
crois
, d’autant plus actuel que les menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’Ég
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’individu. Contrairement à ce que peut nous faire
croire
une certaine polémique réactionnaire, l’individu n’est pas une invent
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ntemporaine donne raison au réformateur. Et je ne
crois
pas être infidèle à sa pensée en y ajoutant cette précision : ce n’es
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plus ni Juifs ni Grecs. Elle ne demande pas : que
crois
-tu ? qu’espères-tu ? mais elle demande : quels sont tes morts ? Relig
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l’empreinte d’une personne sur un individu qui ne
croit
plus à sa vocation, et qui a simplement été formé par une éducation e
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liste10. Un dernier exemple vous fera sentir, je
crois
, toute l’importance pratique de cette distinction entre personne et p
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ange, si lentement engagée, comme si personne n’y
croyait
tout à fait, comme si personne n’avait très bien compris pourquoi les
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hommes de science qui, les premiers, cessent d’y
croire
. Ils ont reconnu, depuis quelques années, que la notion de lois tout
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, autant de systèmes de faits. Et l’historien qui
croit
pouvoir être impartial est simplement un homme qui refuse de s’avouer
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n redoutable questionneur que C. F. Ramuz17. Vous
croyez
tout d’abord qu’il interroge simplement par curiosité, ou par une sor
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se : exister en fonction des voisins, on pourrait
croire
que c’est à peu près l’idéal que Keyserling juge à notre mesure, celu
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raison d’être, et le prestige qui s’y attache. On
croit
souvent, surtout chez nous, qu’un petit pays a, comme tel, l’obligati
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ne peut plus prétendre à jouer un rôle analogue,
croit
-on que son droit à rester neutre soit suffisamment garanti du seul fa
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lle n’est nullement, comme certains voudraient le
croire
, une espèce de juste milieu entre les excès déplorables de l’individu
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réellement, c’est-à-dire de près, corps à corps.
Croit
-on que Ramuz eût écrit ce Chant de notre Rhône, si « roman », sans le
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n que tout nous pousse à continuer, et qui, je le
crois
, n’a pas encore réalisé ses possibilités extrêmes. Nous avons le goût
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nt plus qu’ailleurs pour un luxe. (Nulle part, je
crois
, les écrivains n’ont moins d’action sur la vie politique.) Il est cl
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dération ne conserve sa raison d’être que si l’on
croit
à cette fédération et à la tâche qui lui incombe au milieu de voisins
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e dont nous témoignons par ailleurs. N’allons pas
croire
que pour être un bon Suisse, il faut et il suffit que l’on soit un bo
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a fédération, donc à l’armée qui la défend. Je ne
crois
pas d’ailleurs que les armes matérielles soient pour nous une défense
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s les mêmes droits à l’existence. Autrefois, l’on
croyait
volontiers que chaque État était voulu de Dieu, et qu’il jouissait pa
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historique ». Pour peu qu’elle arrive à le faire
croire
, soit aux masses, soit plutôt à certains dirigeants, la victoire lui
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manuels — et en même temps, pas mal d’argent, je
crois
. Tant pis pour les manuels, et tant mieux pour l’argent. Mais le fait
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Suisses se délivrèrent d’un tyran. Ils purent se
croire
libres un moment : mais le soleil fécond fit éclore du cadavre de l’o
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e se saluent même plus ! On dirait presque qu’ils
croient
que l’autre, celui qui pense différemment, doit être un type dangereu
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artialité, qui put jouer un rôle en 1914-1918. Je
crois
que les Suisses, aujourd’hui, sont unanimes à reconnaître lesquels, p
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e la prêcher. Il m’arrive même de penser qu’on ne
croit
vraiment que lorsque, devant d’autres, l’on témoigne. Mais le meilleu
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possibilités concrètes. Si par exemple un Suisse
croyait
avoir la vocation d’un dictateur ou d’un conquérant, d’un Hitler ou d
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pas de leurs yeux, et par suite, ne veulent pas y
croire
. Ils prétendent tenir compte uniquement de ce qui est inscrit dans no
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ur ajouter un sens par un acte de l’esprit ; et y
croire
, par un acte de foi. Il n’en va pas autrement dans la vie du chrétien
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attendrons, où nous les appellerons, où nous les
croirons
justes et nécessaires. Mais il est temps que j’apporte une correction
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s, il semble parfois que c’est moins parce qu’ils
croient
le christianisme vrai, que parce qu’ils le croient utile au bon moral
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roient le christianisme vrai, que parce qu’ils le
croient
utile au bon moral de la nation, voire à la discipline des troupes. C
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ui qu’ils portent à l’État suisse. Or nous devons
croire
exactement le contraire, je le répète : nous devons être de bons Suis
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crets que l’idéalisme, en son orgueil naïf, avait
cru
pouvoir négliger. Mais l’abus ne doit pas nous interdire l’usage. La
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rogramme fasciste ; nos marxistes continuent à se
croire
libertaires, etc. Seuls nos staliniens ont cessé de dénoncer les hitl
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des et la vertu des audacieux. 40. Peut-être me
croira-t
-on si je déclare, après la page qu’on vient de lire, que je n’ai pas