1
général, et à l’Amérique en particulier, c’est de
croire
au diable. On sortit de table. C’était au club. Tandis que nous atten
2
alpestre sont des gens simples et réalistes. Ils
crurent
l’apôtre. Ils le crurent si bien qu’ils le tuèrent ! Et le plus beau,
3
imples et réalistes. Ils crurent l’apôtre. Ils le
crurent
si bien qu’ils le tuèrent ! Et le plus beau, c’est que cela réussit :
4
peur de regarder en face ses vraies causes. Nous
croyons
à trente-six-mille maux, redoutons trente-six-mille périls, mais nous
5
trente-six-mille périls, mais nous avons cessé de
croire
au Mal et de redouter le vrai Péril. Montrer la réalité du diable dan
6
nt d’accord sur ce point : comme tous ceux qui ne
croient
pas au bien, à la délicatesse, à la grandeur, à l’âme, — le Malin est
7
que dans l’époque contemporaine. Même quand nous
croyons
« encore » en Dieu, nous croyons si peu au diable que l’on m’accusera
8
Même quand nous croyons « encore » en Dieu, nous
croyons
si peu au diable que l’on m’accusera certainement d’obscurantisme, ou
9
tout au moins dans les textes originaux). Si l’on
croit
à la vérité de la Bible, il est impossible de douter un seul instant
10
pur. Comme un artiste qui a perdu son génie et ne
croit
plus à la peinture, mais qui a conservé son « métier » et l’envie d’ê
11
le déluge » et des « tant pis pour moi ». Il faut
croire
au pardon pour oser confesser le mal qu’on a commis ; pour oser quali
12
ique. La duplicité infernale, c’est de nous faire
croire
qu’il n’y a pas de juge, ni d’ordre divin du réel, et aussitôt que no
13
ordre divin du réel, et aussitôt que nous l’avons
cru
, de nous accuser de contravention devant le Juge. Ainsi la morale laï
14
onnaître celui qu’il sert ! Satan veut nous faire
croire
qu’il n’y a pas d’autre monde. Si nous le croyons, il se trouve qu’au
15
croire qu’il n’y a pas d’autre monde. Si nous le
croyons
, il se trouve qu’aussitôt nous ne pouvons plus croire à Dieu ni à Sat
16
ns, il se trouve qu’aussitôt nous ne pouvons plus
croire
à Dieu ni à Satan ! S’il n’y a pas de ciel, comme nous le dit Satan,
17
te, agit et réussit, c’est justement que nous n’y
croyons
plus. Mais à l’inverse, il n’est pas douteux que ce Dissimulé ne perd
18
endes populaires, il est vraiment trop facile d’y
croire
: qui s’en donnerait encore la peine ? De fait, j’ai connu beaucoup d
19
e en souriant un diable de ce genre, mais non pas
croire
en Dieu ; ce qui revient à ne pas croire au diable. Cette mascarade a
20
non pas croire en Dieu ; ce qui revient à ne pas
croire
au diable. Cette mascarade anachronique et bouffonne n’a pas médiocre
21
à cornes rouges et à longue queue ; or je ne puis
croire
à un bonhomme à cornes rouges et à longue queue ; donc je ne crois pa
22
me à cornes rouges et à longue queue ; donc je ne
crois
pas au diable. » C’est tout ce qu’il demandait. Et ceux qui en resten
23
es de bonnes femmes, ce sont ceux qui refusent de
croire
au diable à cause de l’image qu’ils s’en font, et qui est tirée des c
24
lle se cacher dans le péché même, pour nous faire
croire
qu’il n’a point d’existence personnelle, qu’il n’est en somme qu’une
25
ituations extrêmes, sans issue. Mais dès que vous
croyez
l’apercevoir, parce qu’il en a fait un peu trop, dès que vous tentez
26
u traitement. On ne demanderait pas mieux que d’y
croire
. Mais les psychanalystes et les Christian Scientists eux-mêmes savent
27
être vraie. Comme on demandait à C. G. Jung s’il
croyait
aux phénomènes occultes, le grand psychanalyste se contenta de répond
28
est ainsi qu’à partir de 1933, le diable nous fit
croire
qu’il était simplement M. Adolf Hitler, et personne d’autre. Ce fut s
29
réellement diabolique que ne l’imaginent ceux qui
croient
qu’Hitler est le diable en personne. Si le Führer était le diable ou
30
vaillac, parce que sa mission le protège. Il faut
croire
un homme qui dit cela. Qu’il soit un instrument de la Providence comm
31
nie machinée par la Providence : — « Ah ! vous ne
croyez
plus au mystère ? Eh bien, je pose ce fait dans votre histoire, expli
32
plus ni Juifs ni Grecs. Elle ne demande pas : que
crois
-tu ? qu’espères-tu ? mais elle demande : quels sont tes morts ? Relig
33
je n’y étais pas ! Celui qui n’est jamais où vous
croyez
le prendre, où les sanctions l’attendent, où le mal se confesse. Eh b
34
n fouet contre nous-mêmes. Beaucoup de démocrates
croient
sincèrement qu’Hitler incarne seul tout le mal de notre temps. Or ce
35
des choses. Si nous sommes révolutionnaires, nous
croyons
qu’en changeant la disposition de certains objets — en déplaçant les
36
du siècle. Si nous sommes des capitalistes, nous
croyons
qu’en déplaçant vers nous ces mêmes objets, nous sauverons tout. Si n
37
e braves démocrates, inquiets ou optimistes, nous
croyons
qu’en rôtissant quelques dictateurs, profanateurs du droit, ou « sorc
38
e du démon, l’un de ses nouveaux noms. Nous avons
cru
à la bonté foncière de l’homme. Par gentillesse pour les autres, évid
39
s, évidemment… Mais c’est toujours une manière de
croire
aussi à sa propre bonté. Et donc de s’aveugler sur le mal que l’on po
40
aisser le champ libre pour nous duper. Nous avons
cru
que le mal était relatif dans le monde, qu’il provenait d’une mauvais
41
fondamental doit être lui-même très méchant. Nous
croyons
qu’en avouant le mal, nous le créons d’une certaine manière. Nous pré
42
Voilà le grand secret. Le diable a réussi à faire
croire
aux démocrates qu’ils n’aimaient pas du tout le mal, qu’ils ne le dés
43
es citoyens se disait sincèrement antinazi, et se
croyait
parfaitement à l’abri de ce genre de tentation. Il avait sa bonne con
44
américaine, après toutes les autres. Elle aussi a
cru
et croit encore que les nazis sont des animaux d’une tout autre race
45
ine, après toutes les autres. Elle aussi a cru et
croit
encore que les nazis sont des animaux d’une tout autre race que les A
46
Regardez le diable qui est parmi nous ! Cessez de
croire
qu’il ne peut ressembler qu’à Hitler ou à ses émules, car c’est à vou
47
tion moderne du démon. Nous avions donc cessé d’y
croire
. Puis nous avons imaginé que le diable était Hitler. Et le diable se
48
sous les traits d’un intellectuel libéral qui ne
croit
pas au diable… 25. La Cinquième Colonne de tous les temps J’ai
49
e de ce terme. Il est beau aux yeux des naïfs qui
croient
que le mal doit toujours être laid ; et il est d’une laideur irrésist
50
ssuré dans sa bonne conscience. Au moment où vous
croyez
l’attraper chez un autre et lui régler son compte — voici qu’il est d
51
op de recettes éprouvées : elle finit par ne plus
croire
au bien, ni au sérieux, ni à la naïveté, cette insondable ruse des cœ
52
ces milieux bohèmes et de mœurs relâchées qui se
croiraient
volontiers damnés. C’est, je crois, parce que, dans le monde, un mira
53
es qui se croiraient volontiers damnés. C’est, je
crois
, parce que, dans le monde, un miracle paraît plus qu’ailleurs improba
54
Gide, l’un des rares hommes que j’aie connus qui
croient
au diable et qui en parlent bien. La discussion de cette sentence inc
55
il ignore ; car sa faiblesse unique est de ne pas
croire
au bien. 31. Le pacte avec le diable Peter Schlemihl ayant vend
56
, il a recours au même et unique artifice : faire
croire
à l’homme qu’il n’est pas responsable, qu’il n’y a pas de Juge, que l
57
se perdre dans les masses ou dans l’énorme, qu’il
croie
la science ou invoque le mystère, l’homme d’aujourd’hui montre une co
58
avait, dans cette exhortation, de diabolique. Je
croyais
alors que j’étais le seul à parler et que ce dialogue spécieux je l’e
59
ore pas. Il avait fait de moi sa conquête ; je me
croyais
victorieux, oui : victorieux de moi-même parce que je me livrais à lu
60
— devises de faibles. ⁂ L’amour moderne, si j’en
crois
nos romanciers et les statistiques de divorce, atteint un degré de co
61
commun que les romans et l’opéra nous l’ont fait
croire
. Je mets en fait qu’il n’y a guère plus de grands amants que de vrais
62
ù le fruit mangé par Ève signifierait ce que l’on
croit
, notez que ce n’est pas le geste de manger une pomme qui était mauvai
63
ffre toute la bourgeoisie. Au point qu’un Freud a
cru
pouvoir « tout expliquer » par les censures et refoulements de la mor
64
tan, c’est ce que fait voir le récit de la Chute.
Croyez
bien que ce n’est point par politesse que le serpent s’adresse à Ève
65
femme l’a persuadé qu’elle était opprimée. Il la
croit
, par fatigue, par gain de paix, ou par idéalisme mal placé. Tous ces
66
: — Si je lui dis qu’elle ne m’aime pas, elle le
croira
. Si je lui dis : — « Cesse donc d’être méchante », elle me demandera
67
qui néantit. 41. Le coup de pistolet Je me
crois
en Enfer, donc j’y suis. Rimbaud. Évidemment, je n’aurais pas dû e
68
û entrer. On fait de ces bêtises, par négligence,
croit
-on. Bref, je suis entré, c’était tout juste pour voir si par hasard e
69
-moi donc seul. C’est mon ordre. Et si vous ne me
croyez
pas, je vais tirer ! 42. Ce livre est-il sans issue ? Le monde
70
Nous le pouvions peut-être et nous n’y avons pas
cru
. Peut-être aussi que rien n’était possible. Ces pensées augmentent l’
71
encore moins créer ? Pour cette démocratie qui ne
croyait
qu’au bonheur ? Mais voudrait-on mourir pour garder du bonheur ? Pour
72
gagner. Mais à quel Bien et à quel Mal avons-nous
cru
, pour montrer tout d’un coup tant d’assurance ? Se faire tuer pour la
73
e à s’y méprendre à notre époque. Mais si vous ne
croyez
pas au diable, je me demande à quel Mal vous croyez. Contre quoi lutt
74
oyez pas au diable, je me demande à quel Mal vous
croyez
. Contre quoi lutterez-vous jusqu’à la mort ? Car la mort est un absol
75
fort que le mal même dans son éclat ? Et si vous
croyez
à Satan, vous savez bien qu’il est aussi dans vous : intelligence ave
76
ans vous : intelligence avec l’ennemi ! Et si j’y
crois
, je sais qu’il est aussi dans moi. Il est donc aussi dans mon livre.
77
s’en délivrer ? Dira-t-on que je suis un fou qui
croit
voir le diable partout ? D’autres ne savent le voir nulle part. C’est
78
écho lointain du grand cri de saint Paul : « J’ai
cru
, c’est pourquoi j’ai parlé ! » Qu’ai-je donc cru, qui m’ait permis d’
79
cru, c’est pourquoi j’ai parlé ! » Qu’ai-je donc
cru
, qui m’ait permis d’articuler ce peu que j’ai pu dire de nos maux ? E
80
le sentiment de la culpabilité, et de nous faire
croire
que c’est l’autre toujours, la force des choses ou la fatalité qui on
81
terventions ordonnatrices du Créateur. Nous avons
cru
pouvoir nous libérer de l’interdépendance de toutes les choses créées
82
hacun pour soi et Dieu pour tous » de ceux qui ne
croient
pas en Dieu. C’est ce que nous voyons se produire dans les États atte
83
ons qui m’apparaissent résulter de notre état. Je
crois
à la vertu de l’élucidation, qui dit le vrai en baissant le ton, sans