1 1946, Journal des deux mondes. Avertissement
1 onc verra d’autres réalités qu’un touriste qui se croit objectif ou l’habitant sédentaire du pays. La ligne d’horizon dépend
2 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
2 j’ai tout semé comme d’habitude, et on verra ! — Croyez -vous donc qu’ils vous laisseront tranquilles, les fascistes, si c’est
3 ra là, il sera temps d’y penser. » C’est qu’il ne croit pas à la guerre. Un second : « Comment penser à autre chose qu’à cett
4 ne point se laisser surprendre. » C’est qu’il ne croit plus à la paix. Tous les deux ont de bonnes raisons. Car il est vrai
5 ui ne s’en montrent que plus « durs ». Cet excité croit -il vraiment à ses idées ? — Je pense bien, me dit-on. Il n’hésiterait
6 er. Après tout, nous ne sommes pas les premiers à croire que notre époque est l’époque même de la crise. S’il est juste et sal
7 on du Progrès ? Je songe à la colombe de Kant qui croyait voler mieux dans le vide… L’homme n’est pas fait pour vivre sans mena
8 s, c’est ce qui rend sa perte insupportable à qui croyait le posséder. Nos haines… Pourquoi la haine, par exemple, de tel régim
9 mois ? Serait-ce à cause de la menace ? Je ne le crois pas. S’il n’y avait pas un bien, dans ce régime, un bien que nous avo
10 u’une troupe désordonnée, incapable — du moins le croyait -on — d’affronter les armées régulières. 19 juin 1939 « Notre Fü
11 e, et l’entretien de son attente ardente ? Si j’y croyais vraiment, sans cesse, je serais heureux sans cesse et en tout lieu !
12 uffisait-il d’y penser ? Non, mais il suffira d’y croire . Il est dit : si tu crois, tu vivras.
13 n, mais il suffira d’y croire. Il est dit : si tu crois , tu vivras.
3 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
14 terribles qu’on imaginait, qu’on redoutait, qu’on croyait préparer, et qui nous trouvent sans peur et sans préparation dès l’in
15 ne, dans les débuts d’une mobilisation. Les dames croient volontiers que c’est parades et bottes, fanfares, rythmes virils, fla
16 ressentent ; presque aucun n’oserait l’avouer. On croit que la poésie n’existe qu’héroïque ou sentimentale, et l’on ne sait p
17 -ils pas pu ? Parce que tous ils s’imaginent — ou croient devoir s’imaginer ! — que le bonheur et la force d’un peuple dépenden
18 en tout cela : voilà le miracle hollandais. Je ne crois pas que la lumière fauve et le grenat des façades de briques renversé
19 an alls wüssen). Comme pour s’excuser, comme s’il croyait au fond qu’on devrait tout savoir, et que pourtant… C’est la passion
20 st la passion de la Renaissance, si l’on veut. Je crois plutôt que c’est encore l’angoisse avide d’une unité de sens spiritue
4 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
21 sortie pour voir, avait l’air en fête. Raisons de croire que le coup nazi, raté cette nuit, sera suivi à bref délai de manifes
5 1946, Journal des deux mondes. Intermède
22 tion de l’Europe dont nous avions rêvé, sans oser croire que quelques mois plus tard il serait une réalité. L’opinion s’était
6 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
23 dernier coupon de cette carte de bonheur que tous croient mériter ? Mais le Clipper et les paquebots ne partent plus que d’un s
24 arler que de bonheur et de libre sagesse… Comment croire à la catastrophe lorsqu’on descend dans ces contrées les plus humanis
25 sommes ici depuis midi, la nuit approche et je ne crois plus guère au départ. S’il y avait une goutte d’eau à boire. Mais le
26 témoin vivant mêlé aux colloques des fantômes… Je crois bien que cette image m’est venue à cause d’une conversation entendue
27 s armes fournies par certains ministères. Si j’en crois ces deux ex-adversaires, leurs astucieux préparatifs de guerre civile
28  : « Rien de nouveau, rien d’important… » Mais je crois avoir entendu dans le ronron nasillard qui sortait de la petite chamb
29 Il faudrait être fou, je le comprends enfin, pour croire qu’on puisse jamais se mettre en règle avant tant d’insondables exige
7 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
30 jambée par les arches de fer d’un pont à n’en pas croire ses yeux, qui porte l’autostrade pendant des kilomètres au-dessus des
31 ent totalitaire, fasciste, nazi ou soviétique. Je crois bien qu’elle oublie que les vagues n’ont jamais rien fait avancer, qu
32 à rivaliser d’intolérance brutale avec ceux qu’il croit condamner… N’est-ce pas cela, le vrai danger totalitaire, dans un pay
33 se que je projette à l’usage des Américains. J’ai cru bon de l’avertir qu’il n’y serait question ni d’edelweiss, ni de cor
34 ue. Il fait fond sur un reste de bon sens qu’il a cru déceler dans mes manières polies. 27 janvier 1941 Soirée, hier,
35 sque d’instaurer. Mais c’est aussi parce qu’on ne croit plus au mal, en Amérique. « C’est trop affreux pour être vrai », dit-
36 leur régimes « d’avenir »… Celui qui ne veut pas croire au diable travaille fatalement pour lui. 5 février 1941 Le Mau
37 ture individuelle un prix nouveau. — Très peu, je crois , sont prêts à le payer. 6. Voir l’introduction de La Part du diab
8 1946, Journal des deux mondes. Voyage en Argentine
38 timent qu’occupent les bureaux de mon journal, on croit au diable et on le connaît, monsieur ! Une fois par mois, il se décha
39 mène avec un beau courage. — Non, monsieur, je ne crois pas, je regrette… Nous parlerons encore du diable. C’est ainsi. Entre
40 prudent d’y renoncer, un tiers des membres étant, croit -il, amis de l’Axe. Ils sont prêts à soutenir un coup d’État fasciste
9 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
41 pour cela, ou à l’inverse, mais pire encore, ils croiront que le jazz, la libre concurrence, et la radio, sont des choses assez
42 ugié arrivant à New York me dit : — Puisqu’ils ne croient qu’à l’argent, dans ce pays, je suis bien décidé à le leur faire paye
43 un climat tempéré. C’est la France. Ses habitants croient que la nature dont ils jouissent est le climat normal de l’homme. Ils
44 e semaine. C’est Consuelo qui l’a trouvée et l’on croirait qu’elle l’a même inventée : c’est immense, sur un promontoire emplumé
10 1946, Journal des deux mondes. L’Amérique en guerre
45 ine. Exemple inquiétant des singes. — Si l’on en croit le professeur Koehler qui enseigne à l’Université de Yale et dont les
46 u’elles doivent être jolies, jeunes et riches. Je croyais à un bluff, mais non : je viens d’en voir une de mes yeux. Une amie,
11 1946, Journal des deux mondes. Virginie
47 nt : signe évident d’un esprit « féodal » si j’en crois les jeunes gens de New York… La maison qu’on me prête est une illustr
48 obre 1943 La fille aînée de Mary, qui a 9 ans, croit à Pégase et l’aime de tout son cœur. On lui a planté sur une prairie
49 oulez-vous que je vous joue du piano ? Pour faire croire que je n’ai pas peur… » — Eh bien ? m’ont demandé mes amis dans la vo
12 1946, Journal des deux mondes. Le choc de la paix
50 r si peu. Elle subsiste intacte et nous juge. Eux croient , s’ils changent d’avis par « intérêt vital », que tout a changé dans
51 rope, le voisin n’est que l’ennemi virtuel.) J’ai cru poli de m’arrêter pour une heure dans la ville natale de Robert, à qu
52 e de fiche, j’ai pris celle d’un autre abonné. Je crois que c’est tout ce que j’ai pour vous. Décembre 1945 Leur anglai
53 ront-ils plus adroits dans ce même jeu ? On ne le croirait pas, à les voir. Curieux trio : un loup déguisé en mouton et deux mou
13 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
54 eubles blancs, et ce grape-fruit. Ils la vengent, croit -elle, d’une Amérique « où tout est laid », mais d’où ils viennent.
55 — en plein cinquième arrondissement — quand je me croyais encore dans la banlieue… Déjà nous descendons une rue déserte et prov
14 1946, Journal des deux mondes. Le mauvais temps qui vient
56 euples disent que les chefs s’y opposent. Faut-il croire qu’ils sont prêts à se faire tuer, c’est-à-dire dans ce cas précis dé