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triompher ; l’autre est un parfait gentleman qui
croit
que les bonnes manières viendront à bout de tout. Mais, si la brute s
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comme les élites échappent aux Églises. Elles ne
croient
plus qu’en l’ici-bas, qu’en cette vie-ci, qu’en un bonheur cinématogr
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e pessimisme, et que plusieurs des rides que j’ai
cru
distinguer sur le visage spirituel du continent — je ne dis rien de s
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rofondissement de la conscience. En Russie, je ne
crois
pas être injuste en affirmant que ces rencontres seraient simplement
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oyance toute mystique au sujet de la vocation. Je
crois
qu’un être est maintenu en vie par la vie même de sa vocation, et qu’
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tre accomplie… Mais cette raison irrationnelle de
croire
à nos chances de durée, ne peut ni ne doit nous suffire. J’en indique
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ette petite parabole à mes amis américains « Vous
croyez
, leur disais-je, que le plus grand est nécessairement le meilleur. Et
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calembour, mais qui formule non sans bonheur, je
crois
, l’attitude d’engagement et de solidarité qui doit ici nous inspirer,
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s d’être ses satellites elle nous déclare et nous
croit
ses ennemis, et les esclaves de l’Amérique. Et tout le verbiage des c
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dins, plus riche ou plus peuplé que les autres, a
cru
pouvoir imposer sa primauté, les autres se sont ligués contre lui, l’
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éjà beaucoup plus unie, en réalité, qu’elle ne le
croit
. C’est sur le plan de l’action gouvernementale que les oppositions et
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attirer l’attention sur des tics de langage qu’on
croit
inoffensifs, et qui dépriment en fait tant de bonnes volontés, quand
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’Europe nécessaire On me dit encore : « Vous y
croyez
, à cette fédération de l’Europe ? » Je réponds qu’il s’agit plutôt de
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dire, d’une manière un peu différente : « Vous y
croyez
, à cette fédération de l’Europe ?… » Derrière ce scepticisme en quête
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leue de passer pour utopistes et d’avoir l’air de
croire
un peu à quelque chose) se cachent en réalité trois formes de sabotag
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ri de l’expansion soviétique. Ils ont tort, s’ils
croient
un instant que l’un des buts de la fédération soit de faire la guerre
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tion soit de faire la guerre à la Russie. Mais le
croient
-ils ? Il y a un an, en Amérique, je parlais de ces choses avec un hom
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public européen. À ce propos, et sans sortir, je
crois
, du cadre de cette conférence, je voudrais saisir l’occasion d’une mi
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ommes pas ce qu’ils ont parfois presque raison de
croire
que nous sommes : des démissionnaires de l’Histoire. La véritable tro
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la même séance inaugurale, M. Paul Ramadier ayant
cru
devoir dire : « Nous ne sommes pas ici pour faire une révolution fédé
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at présent de l’Europe. Certes, il existe — et je
crois
la connaître — une doctrine orthodoxe du fédéralisme. Et parfois ses
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à La Haye : Si nous votons ceci ou cela, que nous
croyons
juste, nous ne serons pas suivis at home, on ne voit pas les choses d