1 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). L’anxiété de l’homme moderne
1 nts lui disant en substance ceci : « Monsieur, je crois exacte votre description du stalinisme. En conséquence, je m’inscris
2 n billet sans nulle autre formalité. Quand ils le crurent enfin, leur conclusion fut simple mais inattendue : « — Un pays comme
3 es deux côtés du rideau de fer. Il serait faux de croire que ledit homme moderne a le goût de l’esclavage. Il cherche une disc
4 transition un peu pénible mais indispensable. Il croit enfin que ces dictatures préparent des libertés bien plus concrètes q
5 qui ne sont pas du tout staliniens ou fascistes, croient sincèrement ce mensonge-là ? Comment donc s’expliquer une illusion au
2 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). Libertés « formelles » et libertés « réelles »
6 ait un progrès, un espoir neuf, — pour nous faire croire en somme qu’une liberté est « formelle » quand on l’a, « réelle » qua
7 roblèmes gênants. J’avais entièrement tort. Je ne croyais pas au diable ! Je n’avais pas encore compris, vu et senti, que toute
3 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). Contre-offensive de la liberté
8 on nihilisme. Si l’on veut dire par là qu’elle ne croit plus aux idéaux et aux grands mots, qu’elle trouve la vie absurde, et
9 de « libération », n’avait pas décidé de ne plus croire à rien qu’aux réalités immédiates, alors seulement je la jugerais mal
10 conscience de ses conditions, de ses risques. Je crois à la vertu de la prise de conscience : c’est d’une part le début de l